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À une passante, Baudelaire, les Fleurs du mal, 1857

Commentaire de texte : À une passante, Baudelaire, les Fleurs du mal, 1857. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  429 Vues

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À une passante : Oral bac

« Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal ». À une passante, est un poème écrit par Charles Baudelaire, dans son fameux recueil de poèmes « Les fleurs du mal » dans la section Tableaux parisiens. Ce poème est sous la forme d’un sonnet particulier, dont les rimes des quatrains sont différentes et la transition entre les quatrains et les tercets est amenée par un hémistiche. Dans ce poème, Charles Baudelaire décrit une rencontre, un jeu de regard amoureux entre une passante et lui. Le poète a eu le coup de foudre. Cependant, Charles Baudelaire le sait il ne le reverra jamais.

Nous nous demanderons comment Charles Baudelaire par la peinture d’un Paris bruyant et d’une rencontre amoureuse et furtive réussit-il à donner l’image de son idéal tragiquement inaccessible ?

Après avoir vu que Baudelaire décrivait une rencontre fulgurante, nous montrerons qu’à travers un coup de foudre le poète exprime ses sentiments envers cette passante furtive.

         « La rue assourdissante autour de moi hurlait » vers 1. Le lieu de la rencontre est une rue, une rue bruyante caractérisée à travers le comblement de ses trottoirs et ses bars par un grand nombre de passants. Néanmoins, pour Baudelaire c’est point les hommes qui sont bruyant mais bien la rue. Le bruit de l’allée est marqué par l’isolement de trois mots « autour de moi » par l’adjectif « assourdissante » et le verbe à l’imparfait « Hurlait » et par les deux hiatus entre les voyelles de « la rue » avec « assourdissante » et le second avec « moi » et « hurlait ». Dans ce vacarme incessant l’homme découvre une passante qu’il décrit par un mouvement  imposant, luxueux, fluide et rapide ; « Une femme passa d’une main fastueuse ». Cette rencontre n’est qu’un regard et ne peux être verbale par la faute du mouvement trop rapide et instantané pour un simple échange. Le poète fait un portait glorifiant de son égérie entre les vers 2 à 5. Cette description immortalise au passage de la femme, un moment que le poète contemple minutieusement pourtant son passage est éphémère.

        Cette rencontre paralyse notre narrateur, ce dernier est totalement crispé au vers 6 ce qui révèle sa difficulté à saisir ce moment. Quand bien même ce possible jeu de regard est furtif, les émotions sont multiples. Le passage de la femme donne l’impression de figer le temps, le vacarme de la rue, l’entourage du buveur. Il n’y a plus que elle et lui et pourtant, pour l’homme, les deux êtres sont totalement différents : l’une est l’idéal de la beauté « La douceur qui fascine et le plaisir qui tue » et l’autre la laideur «  Moi je buvais, crispé comme un extravagant, ».

Le narrateur trouve une sensibilité dans le regard de la passante qu’il dépeint comme un ciel orageux. « Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan ». Le ciel livide se rapporte à la sclérotique, le blanc de l’œil quand à l’ouragan, à l’iris et la pupille. Son regard est plein de vivacité et de fougue. Au vers 8, L’avidité se fait ressentir avec le verbe à l’imparfait boire. Il s’oppose au principe cité plus haut, la crispation du poète à la vue de la magnificence émise par la passante. À la fin de cette strophe, nous comprenons que le poète est pour l’instant à avoir eu un coup de foudre grâce à cet éloge de la passante.

        « Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté » cette transition qui décide la fin de ce coup de foudre et qui dans un second temps ramène l’homme à la réalité reviens sur un point important par l’évocation du mot éclair, l’instantanéité de la rencontre. La nuit quand à elle désigne un désemparement du poète et qui après, entrainera un signe interrogatif.

        Le changement d’ambiance est souligné par altération entre le vouvoiement et le tutoiement qui donne le sentiment qu’il parle directement à la femme. Le vers 10 viens totalement confirmer la supposition du jeu de regard : « Dont le regard m’a fait soudainement renaître, ». La rencontre est une action du passé et la femme deviens un objet de contemplation probablement visible seulement dans l’au delà, « Ne te verra-je plus que dans l’éternité ? ». Cette forme interrogative appelle à une réponse du vers 10 « Dont le regard m’a fait soudainement renaître, ». Dans le vers suivant, le poète perd patience et croit de moins en moins aux retrouvailles avec la passante déjà bien loin et il accentue sur l’intonation qu’il transmet avec des points d‘interrogations. Sur le dernier vers, Baudelaire comprend que ce n’est qu’un appel sans réponse, il change donc le temps des verbes et écrit au conditionnel passé qui exprime un défaite, « Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! ». Néanmoins le verbe aimer souligne une certitude, l’amour qu’il a éprouvé pour cette beauté furtive. Ces dernier vers signe la fin du regard et le regret du poète qui le plonge dans une solitude et une mélancolie.

        Baudelaire s’inspire en grande partie de l’Impressionnisme et en garde un certain style. Dans ce poème il expose ces impressions après un rencontre paralysante et instantanée, ce sont les prémices de la photographie, enregistrer une image fixe pour immortalisé un sujet. Cette femme fait partie de son ode de Paris qu’il décrit dans la section Tableaux parisiens, il rêve dans ses poèmes de son propre Paris. Ce poème retrace un événement mélancolique, une histoire qui passe du désir au regret.

Analyse rapide de : À une passante

Introduction :

Citation (possible) :

« Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal », l’idéal, Baudelaire

Contexte de l’œuvre :

Dans la section « Tableaux parisiens » du recueil de poèmes « Les fleurs du mal » 1857.

Résumé :

Dans ce sonnet composé de quatorze vers (deux quatrains et deux tercets), le poète raconte l'apparition d'une jeune femme dans un contexte urbain. Elle ne fait que passer dans la rue, mais le poète est immédiatement subjugué par sa beauté et son allure.

Problématique :

Comment Charles Baudelaire par la peinture d’un Paris bruyant et d’une rencontre amoureuse et furtive réussit-il à donner l’image de son idéal tragiquement inaccessible ?

Plan :

Plan :

I/ Description d’un rencontre fulgurante

II/ un coup de foudre

III/ Les sentiments du poète envers cette passante furtive

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