Remarques de La Bruyère

Remarques de La Bruyère

Livre V : De la société et de la Conversation, remarque n°37, pages 57 :

Cette remarque de La Bruyère appartient au genre moraliste et relève du type argumentatif.

Type de remarque : Argumentative, car La Bruyère exprime un jugement et développe une idée en opposant deux attitudes : l’intolérance aux défauts d’autrui et la nécessité d’une certaine souplesse dans les relations humaines.

Thème : La tolérance et la sociabilité. La Bruyère souligne que pour bien vivre en société, il faut accepter les défauts des autres et faire preuve de flexibilité. Il compare cela à une économie où l’on ne peut se contenter uniquement de pièces d’or (des personnes parfaites) mais où il faut aussi utiliser de la monnaie (des individus avec leurs imperfections).

Cette remarque est intéressante car elle souligne l'importance de la tolérance et de la souplesse dans les relations humaines. La métaphore des « pièces d’or » et de la « monnaie » illustre bien l'idée qu’il faut accepter les imperfections des autres pour bien vivre en société. Elle reste une leçon précieuse, toujours d’actualité.

Livre VI : Des biens de fortune, remarque n°73, pages 96 :

Cette remarque de La Bruyère est de type argumentatif et satirique.

Thème : Elle critique l’illusion de la fortune et l’ascension sociale par le jeu. La Bruyère souligne comment certains, enrichis par le hasard, oublient leur origine et cherchent à fréquenter les plus grands. Cependant, cette réussite est éphémère, car le jeu peut aussi les ramener à leur condition initiale.

Cette remarque est intéressante car elle critique l'illusion de la réussite fondée sur le hasard et non sur le mérite. Elle met en avant le comportement des parvenus qui renient leur origine. 

Livre VII : De la ville, remarque n°16, pages 116

Cette remarque de La Bruyère est de type argumentatif et satirique.

Thème : Il critique l’imitation artificielle des modes de la Cour par certaines femmes de la Ville. Selon lui, cette prétention est pire que la simplicité des femmes du peuple ou des villageoises, car elle ajoute une dimension d’affectation et de fausseté.

Cette remarque est intéressante car elle dénonce l’hypocrisie sociale et l’obsession des apparences. Elle met en avant le ridicule de l’imitation forcée, qui dénature l’authenticité des individus. Toujours pertinente, elle invite à réfléchir sur la sincérité et le naturel dans les comportements sociaux.

Livre VIII : De la cour, remarque n°17, pages 125-126

Cette remarque de La Bruyère est de type argumentatif et satirique.

Thème : Il critique l’arrogance et le comportement prétentieux de certains individus. La Bruyère se moque de ceux qui adoptent une attitude hautaine et affectée pour impressionner, mais qui retrouvent leur véritable nature dès qu’une personne de rang supérieur apparaît.

Cette remarque est intéressante car elle dénonce le ridicule de l’arrogance et de l’hypocrisie sociale. Elle met en lumière la vanité de ceux qui se donnent des airs supérieurs mais perdent leur assurance face à plus puissant qu’eux. Toujours actuelle, elle illustre bien les jeux de pouvoir et d’apparence en société.

Livre IX : Des Grands, remarque n°25, pages 168-169

Cette remarque de La Bruyère est de type argumentatif et satirique.

Thème : Il oppose le peuple et les Grands, valorisant la simplicité et l’honnêteté des gens modestes face à l’hypocrisie et la corruption des puissants. Il critique la superficialité des élites et exprime une préférence marquée pour la condition populaire, jugée plus authentique et vertueuse.

Cette remarque est intéressante car elle dénonce l’hypocrisie et la corruption des élites tout en valorisant la sincérité du peuple. Elle invite à réfléchir sur les inégalités sociales et le vrai bonheur, opposant la simplicité heureuse du peuple à l’insatisfaction des puissants. Son message reste actuel et universel.

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