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Ravage, Barjavel

Commentaire de texte : Ravage, Barjavel. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2024  •  Commentaire de texte  •  1 701 Mots (7 Pages)  •  28 Vues

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                       LE ROMAN : Ravage, Barjavel, EL6

INTRO :                                                                                                                                                                                                     Le roman de René Barjavel, Ravage, paru pendant la seconde guerre mondiale, en 1943, commence en 2052. La première partie, « Les temps nouveaux », dépeint un monde utopique où, grâce au développement technologique, fondé notamment sur l’électricité, les hommes vivent dans un environnement qui leur offre l’abondance alimentaire, le plus grand confort et tous les plaisirs des sens. Mais, dans la seconde partie, « La chute des villes », une véritable apocalypse se déchaîne : l’arrêt général du fonctionnement électrique paralyse tout le fonctionnement économique et social. Dans cette panique générale, la violence se déchaîne, et « un mal étrange » frappe les jeunes femmes, dont Blanche, l’ami du héros, François Deschamps, au chevet de laquelle il a fait venir le docteur Fauque. Quelle image de l’énergie propose leur échange ?

 1ère partie : L’électricité (des lignes 1 à 7)                                                                                                                                                         À partir de ce qu’il constate, la « disparition de l’électricité », la remarque du personnage principal établit, en en faisant la cause de la « maladie » qui frappe son amie Blanche, un lien entre le phénomène physique, « l’électricité », et la nature intérieure de l’homme : son état corporel en dépendrait. Le médecin s’oppose immédiatement à ce constat : « Mais l’électricité n’a pas disparu, mon jeune ami. » Cependant, il ne nie pas ce lien, bien au contraire puisque son hypothèse, un irréel du passé, considère que la survie de l’homme à ce cataclysme est la preuve que l’électricité continue à l’animer : « Si elle avait disparu, nous n’existerions plus, nous serions retournés au néant, nous et l’univers. » Son énumération, de l’animé à l’inanimé, en fait ainsi la force créatrice de tout ce qui existe : « Nous et cette table, et ce caillou, tout cela n’est que combinaison merveilleuse de forces. Nous et cette table, et ce caillou, tout cela n’est que combinaison merveilleuse de forces. » D’où sa conclusion, renforcée par le jeu des négations : « La matière et l’énergie ne sont qu’un. Rien ne peut disparaître, ou tout disparaîtra ensemble. ».

2ème partie : Un bouleversement (des lignes 7 à 14)                                                                                                                 L’explication alors introduite ne peut alors qu’être celle qu’il avance : « Ce qui se passe, c’est un changement dans les manifestations du fluide électrique. » En même temps, il relativise l’importance de ce changement, en opposant le cataclysme survenu brutalement à son implication sur l’existence du monde créé, avec une comparaison qui concrétise le peu d’effet produit : « Un changement qui nous bouleverse, qui démolit tout l’édifice de science que nous avions bâti, mais qui n’a sans doute ni plus ni moins d’importance pour l’univers que le battement de l’aile d’un papillon. » Son affirmation, catégoriquement posée par « Il est évident », insiste, par l’énumération verbale, sur sa justification ; elle serait due à la modification de la circulation de l’énergie : « certains corps, comme les métaux, qui possédaient la propriété, dans certaines conditions de capter, de conduire, de garder prisonnier ce fluide, ont tout à coup perdu cette faculté. » Ce qui serait valable pour les « métaux » serait donc valable aussi pour les « corps » humains, d’où la maladie qui surgit. Mais, au-delà de cette explication scientifique, la question, « Caprice de la nature, avertissement de Dieu ? » reste sans réponse : dans les deux cas, la cause dépasse l’homme, confronté à une force plus forte que lui, notamment – souvenir de l’apocalypse biblique – d’essence divine.

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