Ravages - René Barjavel
Fiche de lecture : Ravages - René Barjavel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MrJackBurry . • 25 Décembre 2017 • Fiche de lecture • 1 003 Mots (5 Pages) • 3 226 Vues
Ravages, René Barjavel
Biographie :
René Barjavel naît en 1911 à Nyons. Fils de boulanger, il fait de nombreux métiers pour gagner sa vie comme banquier, conférencier, puis à l’âge de 18 ans débute une carrière de journalisme au journal « Le Progrès ». Peu à peu, il prend place dans ce métier et devient le rédacteur en chef d’une revue de l’époque et chef de la fabrication des éditions « De Noel ». Il s’engage en guerre en tant que cuisinier de 1939 à 1940 et c’est de là que va lui venir ce penchant « antimilitariste », révolté par l’esclavage du soldat et la bêtise militaire. C’est durant cette période qu’il écrira « Ravage ». Par ses romans fantastiques, il se fait connaître comme un des précurseurs de la science fiction française délaissant la science fiction américaine qui ne sera connu que après la guerre avec des auteurs comme H.P Lovecraft ou Isaac Asimov. Beaucoup de thèmes reviennent : chute de la civilisation à cause de l’excès de la science, de la guerre… Il se penche également sur l’existence de Dieu et les conséquences des actions de l’homme sur la nature.
Résumé :
René Barjavel nous conte l’histoire d’un monde entièrement mécanisée, un monde dans lequel la technologie est omniprésente, où l’homme n’use plus de ses propres moyens mais ne se fie qu’aux machines. C’est dans ce monde que vivent Blanchette : danseuse professionnelle et François Deschamps : ami d’enfance de Blanchette, jeune étudiant en ingénierie issue de la campagne : les deux personnages principaux, résidant à Paris, la capitale. Blanchette, après avoir épousé le riche patron de la radio la plus populaire de la métropole, décroche un spectacle d’envergure dont elle sera la vedette. Mais, au moment de monter sur scène, au moment du spectacle de sa vie, il y a une panne d’électricité… Evidemment au début on pense que ça n’est que temporaire, que ce sera vite réparée mais elle dure et les conséquences sont catastrophiques. Des avions tombent du ciel, dépourvus d’électricité, les voitures n’avancent plus, toute l’activité est totalement arrêtée et la terreur envahit la ville. Il n’y a plus de possibilité de se nourrir, de boire, puisque tout avait été automatisé, le peuple se détruit de l’intérieur, des groupes de pilleurs se créent, on attaque les plus faibles, on pille, on se bat : ce qui avait permis au monde d’être un des plus performants le détruit.
Animé par l’envie de vaincre, de survivre, François Deschamps amasse le matériel nécessaire à un périple jusqu’à sa campagne natale. Il créé une bande de survivants et tente de retourner à la nature originel. Le voyage est périlleux et difficile, le feu qui a envahit la métropole s’étend et les oblige à avancer de plus en plus vite, asséchant en même temps les zones d’eau éventuelles. Après de dures épreuves, François, Blanchette et le peu de survivants de l’expédition arrivent à destination. François va y bâtir une société purement naturelle dans laquelle les machines, la technologie est proscrite, l’inverse totale de la société précédente.
Analyse :
René Barjavel expose avec un certain pessimisme une dystopie de la société industrialisée. Il fait comprendre aux lecteurs que nous vivons dans une société fragile. Nous sommes dépendants de la technologie, des machines et par cette dépendance nous sommes exposés aux risques d’une panne et ainsi d’une catastrophe de très grande ampleur. Même si ce récit décrit une société future, le parallèle avec la notre est frappant : nous dépendons totalement de l’électricité, du pétrole et tout ce qui est nécessaire à notre vie. Un simple problème électrique, une simple dispute entre états exportant (crise pétrolière) et c’est notre vie quotidienne qui est touchée. Mais, n’oublions pas que l’Homme cause cette dépendance comme le montre l’extrait qui suit : ➔ Extrait. Barjavel souligne bien le fait que nous n’avons peut être pas assez réfléchi à une alternative si notre mode de société venait à faillir.
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