Question d'interprétation littéraire Sophocle, Antigone sur le rôle de la parole

La parole est un outil qui permet de communiquer avec nos semblables. Elle permet d'échanger nos points de vues, de débattre en public et de montrer sa vision du monde à autrui. La parole se caractérise de différentes façon, à travers des dialogues, qui permettent l'échange d'idées, ou encore le discours qui permet d'exprimer sa pensée en nourrissant une réflexion. La parole est un pouvoir qui donne l'opportunité à qui la maîtrise de parfois dominer d'autres hommes. Cependant une question fondamentale autour de la parole se pose, peut elle être et doit elle être toujours au service de la vérité ?

Pour y répondre, nous nous appuierons sur un texte de théâtre, Antigone de Sophocle, une tragédie grecque dont la date de création est estimé en 441 avant JC. Cette pièce suit le destin tragique des descendants d'Oedipe, une lignée maudite. L'extrait de cette pièce est un dialogue entre Créon, roi de Thèbes, sa nièce Antigone, fille d'Oedipe et Le Coryphée. Créon refuse de donner des funérailles au frère d'Antigone, Polynice. Cependant, Antigone refuse que sont frère soit laissé sans sépulture et va braver l'autorité de créon.

Cette scène prête à nous faire pitié du sort d'Antigone.

Dans un certain sens toute parole doit être transmise par la parole. Depuis toujours les humains ont utilisés cet outil pour transmettre leur pensée et leur dire les plus profonds. Nous pouvons nous demander si la transmission de nos pensée les plus profondes ne serait pas la l'unique vérité ? Peut être que ce que nous voulons de plus chère, quitte à mourir est notre vérité. Cependant cette vérité ne peut pas être perçut par tout le monde. C'est la que la parole intervient, la parole est synonyme de pouvoir pour qui la manie avec habilité, elle permet de convaincre et de faire de nos vérités des vérités pour tous. Cela demande une certaine maîtrise de la parole et de l'art du discours. Dans ce passage de la pièce, nous pouvons remarquer que Antigone est profondément attacher à sa vérité. Même en sachant qu'elle peut mourir en offrant des funérailles à son frère, elle se bat pour que sa vérité soit entendu par Créon. Sa détermination est retranscrit à la ligne 2 : « Je l'avoue et n'ai garde, certes de le nier ». Elle ne renonce pas à son combat même face à l'autorité de son oncle.

En outre, Antigone va utiliser la parole divine pour affirmer sa vérité, ligne 7 « Oui car se n'est pas Zeus qui l'a proclamé ». Dans cette affirmation, elle remet en cause le jugement de son frère en l'accusant de ne pas respecter les règles divines, les règles des dieux. Elle l'accuse aussi d'accorder plus d'importance à des lois fixées par les hommes qu'à des lois fixées par les dieux. Elle va même jusqu'à exprimer sa crainte de la vengeance des dieux si cette dernière n'accorde pas de funérailles à son frère. Dans ce cas, à travers la parole divine, la parole à pour vocation à dire la vérité, inébranlable, car on ne peut pas contredire les dieux.

Cependant, la parole divine dit-elle toujours la vérité ? Ou n'a t-elle que pour vocation de guider les hommes ? Y'a t-il des choses qui échappent même à la parole des dieux ? Est ce que un crime commis peut-

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