Personnage en enfer Le seigneur des anneaux : La Fraternité de l’anneau de Tolkien , « Voyage aux Enfers du siècle », dans Le K, de Dino Buzzati et La Porte des Enfers de Laurent Gaudé.
Commentaire d'oeuvre : Personnage en enfer Le seigneur des anneaux : La Fraternité de l’anneau de Tolkien , « Voyage aux Enfers du siècle », dans Le K, de Dino Buzzati et La Porte des Enfers de Laurent Gaudé.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Malia6255 • 16 Avril 2023 • Commentaire d'oeuvre • 2 643 Mots (11 Pages) • 352 Vues
Durant ce semestre, nous avons étudié 3 œuvres : Le seigneur des anneaux : La Fraternité de l’anneau de Tolkien , « Voyage aux Enfers du siècle », dans Le K, de Dino Buzzati et La Porte des Enfers de Laurent Gaudé. Ces trois œuvres ont un point commun qui est l’enfer même si les enfers sont représentés sous des formes différentes, l’enfer possède à l'intérieur des habitants. Dans cet exposé nous nous demanderons “ Comment les différents auteurs ont-ils choisi de représenter les Enfers dans leur ouvrage?”. Nous étudierons chaque œuvre en donnant un court résumé puis nous verrons plus précisément ces personnages de l’enfer. Tout d’abord nous verrons l'œuvre de Buzzati, puis l'œuvre de Laurent Gaudé et enfin l'œuvre de Tolkien.
Le K de Dino Buzzati est un recueil de 8 nouvelles fantastiques. Voyage aux enfers du siècle raconte l’histoire d’un journaliste qui est envoyé faire une enquête derrière une mystérieuse porte trouvée lors de travaux dans le métro de Milan. Celui-ci est donc envoyé pour enquêter et il trouva derrière cette porte une ville similaire à la nôtre et très différente des enfers décrits chez les autres auteurs tels que Dante. Dans cet enfer, celui-ci rencontra la « cheffe » Belzébuth qui lui annonça qu’il était inscrit sur la liste et qu’il finira en enfer. Celui-ci resta et s’intègre peu à peu à la vie là-bas et assiste à plusieurs tragédies telles que par exemple, le jour du ménage du printemps où les hommes se débarrassent de tout ce qui ne leur sert plus mêmes les vieilles personnes ou encore un enfant seul avec des parents qui ne s’intéresse pas à lui. Lors de son reportage, celui-ci rencontra tous les personnages de l’enfer :
Tout d’abord, l’homme décrit les premiers hommes qu’il aperçoit de façon brièvement “A l'intérieur des automobiles, il y avait des gens; surtout des hommes seuls. Eux non plus ne semblaient pas être des ombres mais bien des individus en chair et en os. Les mains posées sur le volant, immobiles, une atonie obtuse diffusée sur leur visages pâles, comme sous l’effet de stupéfiants.“On se rend alors vite compte dès le début de l'œuvre qu’au premier abord les habitants de cet enfer sont totalement normaux et ressemblent à des hommes de notre monde réel malgré leur visage pâle et leur attitude décalée.
Puis, peu après, nous avons une description plus détaillée de sa première rencontre en enfer, c’est la reine des enfers Belzebuth. Elle est décrite comme : “ Grande, habillée d’un tailleur gris fer pincé à la taille, une femme dans les quarantes ans, tres belle, observaient avec satisfaction les automobiles. Elle se tenait immbile, à cinquante centimètres de moi, je pouvais voir son profil. Un visage de statue grecque, ferme autoritaire, sûre d’elle. Elle souriait. “ La encore, rien de bizarre ou d’etrange chez cette femme.
Puis, Buzzati se retrouve autour d’hommes dans un ascenseur et se rendit compte qu’ils étaient solides et non pas comme des fantômes il se demanda je cite “ il n’y avait donc pas la moindre différence entre les damnés et nous autres, vivants ? Cette question nous montre bien l’importance de cette similitude entre nous les hommes du monde réel et ces hommes de l’enfer, ils sont totalement semblables à nous.
Nous nous rendons compte également, que ces hommes et femmes possèdent les mêmes habitudes que nous en effet ils travaillent comme par exemple les femmes travaillant dans les bureaux ou encore, ils s’habillent et fument les mêmes cigarettes que nous “ les mêmes visages, les mêmes vêtements les mêmes journaux jusqu’au meme cigarettes.” ou encore , “ ils couraient, se battaient, écrivaient, téléphonaient, discutaient, coupaient, mangeaient, ouvraient, regardaient, embrassaient, poussaient, nettoyaient, saillissaient”. Cette succession nous liste toutes les choses de la vie courante qui sont reproduites en enfer. Cela produit un effet de vitesse afin de montrer toutes ces choses similaires au monde réel.
Les femmes et les hommes ne sont pas terrifiants comme nous pouvons l’imaginer il y a meme de jolies filles comme par exemple Rosella qui est décrite comme “une toute jeune fille d’environ dix-huit ans accourut, un visage encore enfantin, la lèvre supérieure retroussée par l'élasticité de sa peau juvénile, des yeux ingénus et étonnés. Enfer tant qu’on veut, pensa-je mais pas si terrible que ca s’il est peuplé de semblables créatures.” On se rend compte donc que l’enfer n’est pas si désagréable que cela grâce à son commentaire et que les personnages ne sont pas source de peur.
Les animaux sont présents comme par exemple les chats “ sur le rebord d’une fenêtre, un chat s'étiraient en somnolant”
Enfin, Les enfants sont également présents en enfer : “ se trouve un petit garçon. Il doit avoir 6 ans, il est laid, assis par terre, bien habillé, immobile …”
Nous pouvons conclure que dans l’univers de Buzzati, l’horreur et le fantastique n’est pas au rendez-vous chez les personnages de l'enfer. En effet, ils sont totalement similaires à nous et n’ont aucune différence comme nous avons pu le constater.
Nous allons désormais passer à l’ouvrage de Laurent Gaudé.
La porte des Enfers est un roman de Laurent Gaudé publié en 2008. Ce récit conte l’histoire de Matteo De Nittis, un homme ayant perdu son fils de six ans, Pippo, durant une fusillade. Le lecteur suit le périple du deuil de Matteo et de sa femme Giuliana qui lui demande peu de temps après l’acte de venger son fils ou de le ramener peu importe la méthode à envisager pour le faire. Ce livre se divise en deux temps, nous avons la période de 1980, lors de la fusillade et du périple de Matteo, le personnage principal pour ramener son fils à la vie. Puis, la période de 2002, lorsque Pippo devient le personnage principal du roman et transmet toutes ses émotions au lecteur. Ce roman peut être assez déroutant et étonnant car le lecteur ne comprend seulement qu’à la fin du roman, lorsque Matteo réussit à se glisser aux Enfers, que la période des années 2000 représente en fait, que l’après de son passage dans ce lieu. Le lecteur comprend ainsi que Matteo est resté aux Enfers pour laisser sa vie à celle de son fils et que toutes les actions qui se passent durant cette période ne sont que le reflet de celles de Pippo qui met tout en œuvre pour retrouver son père. Cet ouvrage est touchant et peut faire réfléchir le lecteur car il évoque de nombreux sujets du quotidien qui touchent l’intégralité des êtres humains tels que le deuil et les conséquences qui s'ensuivent. Le lecteur suit le personnage principal dans cette épreuve très difficile d’autant plus qu’elle touche un enfant de six ans, le lecteur n’est pas préparé à subir la mort d’une personne si peu âgée. Cet ouvrage nous permet de nous questionner sur les problèmes existentiels sur la vie et nous démontre que l’Enfer n’est pas seulement au-delà de la mort mais également sur Terre lors de la disparition d’un être cher à nos yeux.
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