Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, « Postambule »
Dissertation : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, « Postambule ». Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Louise Vinzant • 9 Avril 2025 • Dissertation • 1 006 Mots (5 Pages) • 12 Vues
ET2 : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, « Postambule »
Introduction :
Au 18ᵉ siècle, au siècle des lumières, Olympe de Gouges, femme de lettres et militante engagée, rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui excluait les femmes. Cet extrait se trouve au début du postambule de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne après qu’Olympe de Gouges a annoncé les droits inaliénables des femmes. Dans ce passage, elle s’adresse directement aux femmes pour les inciter à prendre conscience de leur oppression et à revendiquer leurs droits. Par une interpellation forte et une argumentation incisive, elles les appellent à sortir de l’aveuglement dans lequel la société les a maintenues et à se battre pour leur liberté. Nous nous interrogeons sur la manière dont ce début de « Postambule » cherche à éveiller la conscience des femmes face à l’injustice de leur situation. Nous verrons dans un premier temps comment l’auteur révèle aux femmes qu’elles ont été privées de leurs droits, puis nous analyserons la tentative d’Olympe de Gouges pour vaincre les réticences des femmes en les sortant de l’aveuglement sur leur condition, et pour finir, nous étudierons l’appel final à l’action pour renverser l’ordre établi.
- Invitation à prendre conscience de l’injustice de leur situation
Olympe de Gouges fait tout d’abord une interpellation directe et solennelle parce qu’elle s’adresse directement aux femmes avec “ Femme ” (l.1) au singulier pour que chaque femme se sente concernée. Avec “ réveille – toi ” (l.1) à l’impératif, et l’hyperbole “ dans tout l’univers ” (l.1), l’auteur montre l’urgence de la situation. Mais aussi parce qu’elle utilise une image sonore forte avec “ le tocsin de la raison ” (l.1), symbole d’une urgence à ouvrir les yeux sur leur oppression.
De plus, Olympe de Gouges met fin aux injustices parce qu’elle dénonce les préjugés et le fanatisme avec une accumulation “ de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges ” (l.2 et 3). Mais aussi avec le champ lexical de la vérité et de la lumière “ flambeau ” (l.3), “ sottise ” (l.4), “ l’usurpation ” (l.4), “ devenu injuste ” (l.5). Puis “ briser ses fers ” (l.5) est une métaphore qui montre l’émancipation.
- Tentative pour vaincre les réticences des femmes en les sortant de l’aveuglement sur leur condition
Olympe de Gouges fait tout d’abord une série de questions provocantes parce qu’il y a le passage du singulier au pluriel, cela montre que cela concerne toutes les femmes donc c’est universel. Mais aussi le discours qui s’anime par un dialogue fictif entre l’auteur et les femmes, avec des interrogations rhétoriques. Par exemple, à la première question : Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? (l.6). L’auteur veut faire comprendre aux femmes qu’elles doivent ouvrir les yeux et se réveiller face à la situation. Elle veut que les femmes aient une prise de conscience. Elle met en évidence l'absence de bénéfices pour les femmes après la révolution.
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