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Molière, Le malade imaginaire, acte II, scène 8

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Par   •  26 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  752 Mots (4 Pages)  •  747 Vues

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“Il n’y a plus d’enfants”

Acte II, scène 8, Le Malade Imaginaire, Molière, 1673

Molière, dramaturge français du XVII siècle, est l'auteur du Malade Imaginaire, paru en 1673. Cette pièce de théâtre est une comédie en trois actes de genre littéraire majeur de l'époque classique, dont l'objectif était de “plaire et d'instruire” les spectateurs.

La scène 8 de l'acte 2 relate un dialogue entre le malade imaginaire, Argan, et sa fille cadette Louison. Nous verrons en quoi cet extrait de théâtre dans le théâtre est à l'image de la pièce. Cet extrait est composé de deux mouvements ; le premier mouvement, de la ligne 1 à la ligne 8, montre Argan tyrannique voulant battre sa fille Louison pour qu'elle lui révèle que sa sœur a reçu un homme dans sa chambre. Le deuxième mouvement, de la ligne 9 à la ligne 22, est la révélation du secret par Louison.

Nous allons analyser le premier mouvement de l'extrait. Argan s'exclame en utilisant une double onomatopée à la ligne 1 “ Ah ! Ah ! “ suivie de l'expression “petite masque” pour qualifier sa fille cadette Louison. Il lui reproche, dès le début, sa malice et le fait de dissimuler la vérité : “vous ne me dites pas que vous avez vu un homme dans la chambre de votre sœur ?”. Argan est menaçant. Cette menace est suggérée par l'allitération en “v”. la réponse de Louison “mon papa!” révèle un manque d'aisance point l'utilisation du déterminant possessif “mon” est une marque d'affection et du nom commun “papa” souligne également le caractère enfantin de Louison. A la ligne 5, la répétition “mon papa” est suivie d'un aveu : “C’est que ma sœur m’avait dit de ne pas vous le dire; mais je vais vous dire tout”. L'antithèse “ne pas vous le dire” / “vous dire tout” est mise en valeur par le parallélisme entre les deux propositions qui sont séparées par un point virgule et l'hyperbole “vous dire tout” souligne la faiblesse et le caractère enfantin de Louison et l'impossibilité pour Louison de garder le secret. Argan veut pourtant la punir. Son caractère cruel est souligné par l'utilisation de la tournure impersonnelle “il faut” à la ligne 7 suivi de l'adverbe “premièrement”. La froideur et la cruauté d'argan est donc mise en lumière et soulignée à nouveau à la ligne 10 avec la répétition de ”non, non” et confirmation de la punition à la ligne 12, “vous l’aurez”. Ce premier mouvement souligne donc les rôles du père de famille tyrannique et de la jeune enfant soumise à son père.

Nous allons à présent, analyser le deuxième mouvement de l'extrait. Les répliques brèves d'Argan s'enchaînent, par exemple, à la ligne 10 : “non,non”, “vous l’aurez”, “allons,allons”. Elles soulignent l'indifférence du père face aux supplications de Louison. L'utilisation de l'adjectif qualificatif “pauvre” dans “mon pauvre papa” à ligne 11, suscite le rire. En effet, celui-ci est en contradiction avec la situation. La répétition de “mon papa”, ligne 9 et ligne 13, fait de Louison, une jeune fille innocente et naïve ou fille modèle. Le futur de l'indicatif

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