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Le personnage d'Emma Bovary, Mme Bovary, Gustave Flaubert

Dissertation : Le personnage d'Emma Bovary, Mme Bovary, Gustave Flaubert. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2023  •  Dissertation  •  2 810 Mots (12 Pages)  •  146 Vues

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Emma Bovary, dans le roman réaliste Madame Bovary de Gustave Flaubert, entretient de nombreuses relations avec différents hommes. Dans celles-ci, elle est successivement leur joie et leur fléau, dès lors qu’elle change en permanence de comportement envers eux. En effet, durant leur mariage, elle a toujours apporté de la joie à Charles Bovary, qui percevait cette union comme heureuse et qui idolâtrait sa femme. Elle devient son fléau après sa propre mort, quand il découvre les lettres échangées entre Emma et ses amants. Cette découverte le rend si malheureux qu’il en meure de chagrin. De la même façon, Emma se lance d’abord à corps perdu dans ses liaisons, avant de culpabiliser et de devenir froide avec ses amants. Ainsi, le comportement de cette femme change du tout au tout très rapidement, si bien que ce qu’elle apporte aux hommes de sa vie change continuellement. Ainsi, nous allons questionner si les relations entre les hommes et les femmes dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo et Bel-Ami de Guy de Maupassant prouvent, comme celles d’Emma Bovary, la citation d’Euripide : « La femme est tour à tour la joie et le fléau de la vie des hommes ». En d’autres termes, les femmes pourraient apporter du plaisir aux hommes, puis, alternativement, être la personne la plus pénible dans leur vie, cependant elles pourraient également jouer un autre rôle. Aussi organiserons-nous notre réflexion en montrant d’abord que les femmes sont la joie des hommes, puis qu’elles deviennent leur fléau. Enfin, nous montrerons que la femme peut aussi apporter autre chose à un homme.

Tout d’abord, une femme apporte du plaisir à un homme, ce dernier ressent un sentiment agréable. De plus, ses besoins et ses désirs sont satisfaits, qu’ils soient physiques ou émotionnels. Il ressent une émotion vive quand il est en présence de la femme. Elle le met de bonne humeur, elle le fait rire. La Esmeralda, dans Notre-Dame de Paris, apporte de la joie à Quasimodo, surtout en satisfaisant ses besoins. Par exemple quand Quasimodo se fait torturer sur le pilori pour avoir tenté de la kidnapper, après s’être fait battre durant de longs instants, il est laissé en pâture aux insultes de la foule. Le bossu supplie qu’on lui apporte de l’eau, il hurle, sa gorge le brûle tant il a soif. C’est là que la bohémienne s’avance à travers la foule, il se méfie d’abord d’elle, puis elle lui tend une gourde et le fait boire. La jeune fille satisfait un besoin physique de Quasimodo, de ce fait, elle lui apporte de la joie. De la même manière, Mme de Marelle, apporte un grand plaisir à Georges Duroy, elle est, en réalité, la seule femme qu’il ait vraiment aimée. Bel-Ami a longtemps rêvé d’avoir une femme, de l’aimer, c’est son désir le plus profond, par-dessus l’ascension sociale et la fortune. Mme de Marelle est la première à combler son désir. Bien que leur relation connaisse des hauts et des bas, les deux amants se retrouvent toujours. Ils se sont rencontrés chez les Forestiers et se sont vite très bien entendus. Après seulement quelques rendez-vous, ils sont devenus amants. Ils se retrouvaient d’abord chez Duroy, mais la jeune femme s’est fait insulter par d’autres habitants de l’immeuble. Mme de Marelle a alors décidé de louer un appartement pour leurs rendez-vous. Situé à la rue Constantinople, l’appartement est entièrement à la charge de Mme de Marelle. Ils se retrouvent très vite plusieurs fois par semaine, ils parlent durant des heures et passent parfois la journée à la campagne. Ils se rendent ensemble dans des bars, dans des bastringues, car Mme de Marelle aime se mêler à la populace, ce qui amuse beaucoup Duroy. Même quand rien ne va dans la vie de Bel-Ami, Mme de Marelle est toujours là, il peut se réfugier dans un moment passé avec elle. De plus, elle satisfait les besoins financiers de Duroy, qui est sans le sou. Quand elle l’apprend, elle se met à glisser de l’argent dans les poches de son amant. Mme de Marelle est donc la seule femme que Duroy n’ait jamais aimée, celle qui lui a apporté le plus de joie durant leur relation, mais même pour eux, ce sentiment est de courte durée.

En effet, la joie ne dure pas, il s’agit d’un sentiment temporaire, contrairement au bonheur. En d’autres termes, après la joie arrivent des événements qui la ruineront et y mettront fin. Les émotions agréables que procure la femme à l’homme sont limitées dans le temps. Par exemple, la joie que Mme Walter a procurée à Bel-Ami n’a duré que quelques rendez-vous. Il a d’abord décidé de la séduire après avoir appris qu’elle l’appréciait beaucoup. Il a alors mis en place un stratagème pour la séduire et la faire céder à ses avances. Il l’a ramenée chez elle après un dîner chez lui et lui a alors avoué vouloir la voir tous les jours pour lui dire à quel point il l’aime. Le lendemain, Mme Walter lui a donné rendez-vous dans une Église, elle était complètement paniquée à l’idée d’avoir un amant, ils se revoient le lendemain, Duroy l’amène à son appartement de la rue Constantinople. Elle finit par céder, et se laisse aller à lui, ce qui lui apporte une grande joie. De plus, elle lui permettra d’avoir de nouvelles opportunités à La Vie Française, ainsi que de précieuses informations sur l’affaire du Maroc, qui lui permettront de s’enrichir. Cependant, Duroy est rapidement agacé par sa nouvelle amante, elle est devenue obsédée par lui et se comporte comme une enfant. Elle est lourde et maladroite dans leurs étreintes, elle se comporte comme si elle découvrait l’amour pour la première fois, bien qu’elle ait déjà deux filles. Elle lui donne constamment des petits surnoms, qui le mettent très mal à l’aise. À l’inverse, quand Mme de Marelle lui donne les mêmes surnoms, il trouve cela charmant. Il n’empêche que la présence de Mme Walter dans sa vie devient agaçante, la femme devient pénible.

En effet, il arrive que la joie disparaisse et laisse place au fléau. La femme devient tellement pénible que tout soupçon de joie disparaît. C’est-à-dire que la femme devient une personne désagréable dans la vie d’un homme. Un revirement dans le comportement de la femme, ou parfois de l’homme, est la source de ce changement brutal. Il arrive aussi que cette évolution arrive quand la femme n’a plus rien d’intéressant à offrir, quand les besoins de l’homme sont tous comblés. C’est le cas de Mme Walter, qui a offert à Duroy tout ce qu’elle pouvait lui offrir, dès lors l’intérêt que lui porte son amant diminue. Puis, son comportement devient difficile à supporter, étant donné qu’elle se comporte comme une adolescente. Toutes ses manières commencent à déranger Duroy, des surnoms qu’elle lui donne à ses lettres incessantes. Un jour, elle dépasse une limite, alors

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