La religieuse, Diderot - Introduction au commentaire
Commentaire de texte : La religieuse, Diderot - Introduction au commentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar caspercasper • 23 Septembre 2023 • Commentaire de texte • 384 Mots (2 Pages) • 307 Vues
Introduction commentaire linéaire La religieuse pages 202 à 204
Sachant que la période de création des Lumières fut guidée par la présence grandissante de l’individualité et la position active du lecteur, on peut affirmer que la forme romanesque a pu constituer un lieu pour ses explorations. Cette recherche sur l’individu et sur la place du lecteur, présente dans la totalité de La Religieuse de Denis Diderot, nous parvient aussi dans cet extrait des pages 202 à 204 de “J’allais” à “et sur ma poitrine nue”. L’extrait se situe dans les dernières pages du roman mémoire de Suzanne Simonin, la narratrice a déjà exposé aux lecteurs les peines et les violences auxquelles elle a pu être confrontée. Elle se trouve dans le dernier couvent du récit, celui de Saint-Eutrope, un couvent marqué par la rébellion des corps et des esprits face aux contraintes de l’ordre conventuel.
Ce passage traite des réactions de la supérieure face aux malheurs passés rapportés par sa religieuse. Par la duplicité de compréhension des propos de la supérieure, entre réelle plainte et propos allusifs, le lecteur devient spectateur d’une scène le mettant mal à l’aise. Les gestes de la supérieure deviennent de plus en plus sexuels et Suzanne semble de moins en moins analyser la situation. Ce que l’on constate par l’abondance d’énumérations décrivant des propos et des gestes sans l’intervention analytique de la narratrice. En faisant se confronter la naïveté extérieure de Suzanne et la compréhension que le lecteur peut faire des propos et des gestes de la supérieure l’auteur met en lumière les contres sens de la “préservation” de la naïveté des religieuses dans l’institution conventuelle.
On observe d’abord une conversation introduisant le moment de récit qui s’établit de “J’allai.” ligne 1 à “et plus affectueux… »” ligne 19, dans laquelle la religieuse dissuade sa supérieure d’écouter le récit de ses peines. Elle y présente aussi la proximité physique dans laquelle se déroule la scène. Ensuite la narratrice donne le récit de ses mésaventures en décrivant les réactions physiques et verbales exubérantes de la supérieure “Je commençai donc” ligne 20 à “s’aiment entre elles.” ligne 36. Puis, Suzanne Simonin dans un dernier temps rapporte le monologue de la supérieure et la gradation du caractère déplacé de ses gestes de “Mais comment” ligne 37 à “sur ma poitrine à demi nue.” ligne 50.
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