La maison est-elle un lieu d’ouverture ou d’enfermement?

I) Les logements sont ouverts au monde car, de nos jours, il n'est pas compliqué de connaître la vie quotidienne et routinière des personnes qui nous entourent. Cela peut se démontrer par le cyberespace, effectivement la maison est envahie ou est dissoute par le cyberespace. Nous pouvons retrouver ce fait à travers l’essai « Chez soi » de Mona Chollet, qui se compose de deux parties: un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur et un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur. Il s’agit de deux parties opposées mais qui se fusionnent. En ce qui concerne le mouvement de l’extérieur vers l’intérieur, nous pouvons voir que notre espace est envahi d’une foule amicale voire d’inconnues par le biais d’Internet. Cela peut ainsi empêcher d’accéder à la solitude puisque les réseaux sociaux favorisent les échanges. En ce qui concerne le mouvement de l’intérieur vers l’extérieur, le cyberespace est synonyme d’un trou noir qui nous attire irrésistiblement car il s’agit d’un monde inconnu où la curiosité nous toque à la porte. La maison possède de nombreux écrans sur lesquels nous restons fixés et portons de l’intérêt et par la suite nous faisons plus abstraction du reste de la maison.

De plus, nous pensons tous que notre intimité nous appartient, d’un sens possessif oui mais cette dernière peut se faire apercevoir ou entendre par d’autres, qu’on le désire ou non. Sur ce dernier point, je fais référence aux voisins que nous possédons ou encore juste les passants éphémères voire routiniers. À travers le roman « La vie mode d’emploi » de Georges Perec, nous pouvons voir que l’escalier est le lieu où nos vies intimes s’exposent malgré nous. L’escalier se définit comme un lieu « neutre » et de passage puisqu’il relie toutes les pièces communes d’un immeuble. L’escalier peut ainsi refléter tellement de choses, en fonction de la nature de ce dernier, par exemple, on peut déduire s’il s’agit d’un ancien bâtiment ou bien un récent. De plus, le narrateur dénonce que les tapis que nous pouvons retrouver dans ce lieu peuvent évoquer les différentes classes sociales.

Pour conclure, le fait que nous soyons sans cesse focalisé sur nos écrans peut porter à confusion, à ce stade-là, nous pouvons nous demander s’il s’agit d’une vie réelle ou bien une vie virtuelle que nous menons. Par la suite, nous pouvons nous demander si la maison ne serait pas la seule chose de réelle qui nous entoure quand on est chez soi. De plus, il a toujours été difficile de garder notre intimité pour nous, le lieu dans lequel on habite et les réseaux sociaux peuvent nous trahir qu’on le souhaite ou non. Par ces arguments, nous pouvons dire que les logements sont ouverts au monde.

II) Mais la maison peut au contraire être un lieu d’enfermement par les souvenirs qui nous hantent sans cesse et quotidiennement. Cela peut se démontrer par le fait que la femme est asservie par les travaux domestiques. À travers l’essai « Le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir, nous ne pouvons voir que la femme vie pour rendre sa maison vivable pour ses septs enfants et son mari. Elle est face à un combat ménager quotidien pour maintenir le foyer en ordre. Ce quotidien pousse à croire qu’il s’agit d’un combat inutile puisque cela empêche toute ascension ou progrès féminin. Une routine qui devient

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