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La guerre picrocholine - le combat de Frère Jean

Commentaire de texte : La guerre picrocholine - le combat de Frère Jean. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 239 Mots (5 Pages)  •  544 Vues

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La guerre picrocholine – Le combat de Frère Jean

Introduction

Rabelais est l’un des plus grands auteurs du XVIe siècle. Il appartient comme Montaigne au mouvement littéraire de l’Humanisme. Rabelais a été moine mais aussi médecin, il a donc eu une bonne éducation : il s’intéresse à la religion, à la médecine et au droit ce qui fait de lui un véritable savant mais c’est aussi un homme de lettres. Ses 2 romans les + célèbres sont Pantagruel (1532) et Gargantua (1534) qui racontent les aventures de 2 géants aux idées humanistes. Pantagruel, le fils puis Gargantua, le père, ces 2 romans sont publiés sous le nom d’Alcofribas Nasier anagramme de François Rabelais qui lui évite la censure de la Sorbonne.

Gargantua est le personnage éponyme. Ce roman qui mêle le rire et la satire décrit les exploits d’un géant. Le lecteur va suivre les aventures de Gargantua de sa naissance par l'oreille gauche de sa mère, en passant par son éducation humaniste donnée par Ponocrates jusqu'aux guerres picrocholines.

Une guerre éclate entre Grandgousier, père de Gargantua, et Picrochole, pour un prétexte futile, et au chapitre XXV, Frère Jean des Entommeures livre un combat épique pour défendre le clos de l’abbaye de Seuillé contre les soldats de Picrochole.

Lecture du texte

Comment Rabelais parvient-il dans ce texte à mettre le registre épique au service d’une parodie polémique ? ou Comment Rabelais dénonce-t-il par le rire, l’horreur de la guerre ?

J’analyserai le texte selon les 3 mouvements :

  • Le 1e mouvement débute par « Sur ces paroles… » et ce fini par « qu’on ait jamais vu » qui décrit les exploits de Frère Jean.
  • Le 2e mouvement commence par « Les uns criaient … » puis s’achève à « Seigneur ! » c’est la désolation des ennemis de Frère Jean.
  • Pour finir le 3e mouvement est de « Si fort » jusqu’à la fin, ce dernier mouvement décrit le traitement des vaincus.

  Tout d’abord le terme Pichocoline signifie que quelqu’un à une bile amère en grec. Et « Entommeures » qui est le surnom de Frère Jean qui vient du mot entamé qui signifie qu’il massacre.

Dans le 1e mouvement :

 Le « bâton de la croix » est un objet sacré qui fait que FJ est au service de Dieu et du roi car sur ce bâton il y a des fleurs de lys qui définissent la foi, l’espérance et la charité. Qui donne l’idée des Croisades pour sauver le tombeau du Christ. Mais la comparaison compare cet objet sacré à une lance ce qui montre que FJ l’utilise comme une arme et ce bâton de croix à sûrement dut être déjà utilisé pour ce genre d’actes car les fleurs de lys étaient en partie effacées. Des lignes 1 à 9 il y a des verbes au passé simple tel que « ôta », « saisit », « sortit », « donna » et « chargea » qui définissent le temps de l’action. FJ se retrouve seul contre tous, ce qui est une antithèse qui va renforcer de l’idée d’héroïsme de FJ. Le texte insiste sur la puissance physique de ce moine comme indiqué par « donna si brusquement », « chargea donc si rudement » ou encore « à la force de ses muscles » ceci prouve que FJ est une puissance meurtrière, il est courageux et vaillant aussi. A la ligne 5, nous pouvons observer une accumulation avec « ni enseigne, ni tambour, ni trompette » qui montre que les ennemis sont juste des voleurs sans scrupules et des goinfres. Cet aspect montre qu’ils ne sont pas des guerriers ce qui dévalorise leurs identités, de plus ils sont comparés à des animaux comme le démontre l’utilisation des termes « porcs », « gueule » et « chien ». Ce comportement de voleurs justifie l’action de justice du Moine, cela va donc le valoriser grâce à ses actions. Les ennemis pensaient profiter du pacifisme (gentillesse) des Moines car ils ne pratiquent pas la violence mais FJ en est l’opposé. Rabelais oppose la guerre défensive contre une guerre offensive, comme la guerre entre François 1e et Charles Quint durant le XVIe siècle.     Des lignes 11à 14 nous pouvons voir qu’il y a une accumulation de terme imprécis comme « aux uns », « autre ils" qui insiste sur le nombre flou de personnes contre lesquelles il combat. La description des actes de FJ sont rythmés par l’aspect désordonné du combat, avec l’utilisation de verbes d’action conjugué à l’imparfait qui est le temps de l’arrière-plan. L’imparfait décrit donc l’ampleur des actions mené par le moine. Dans cette description, le champ lexical du corps humain est utilisé comme avec « la cervelle », « reins » et d’autres dans le reste du texte. Ces lignes décrivent un carnage car nous pouvons avoir l’impression qu’il se déroule une dissection car la description des corps est très minutieuse. Par ailleurs, les verbes d’action « disloquait », « brisait » et d’autres mettent en œuvre un discours hyperbolique qui amplifie l’énumération du champs lexical de la violence. Cette scène guerrière qui est exagérée et qui devient un carnage produit donc un effet ironique, ce qui crée une satire des romans de chevalerie. Le combat en devient ridicule par son exagération. Rabelais décrit avec une précision le corps humain car il était médecin. L’ennemi est lâche car il s’enfuit ou se rend pour ne pas mourir.   A la dernière phrase du 1e mouvement, Rabelais implique le lecteur avec « Croyez bien », le narrateur veut créer une complicité avec le lecteur.

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