La cour du Lion, Jean de la Fontaine
Synthèse : La cour du Lion, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar melk999999 • 31 Janvier 2025 • Synthèse • 766 Mots (4 Pages) • 14 Vues
LA COUR DU LION
Introduction :
Jean de La Fontaine (1621-1695), célèbre poète et fabuliste français, est surtout connu pour ses "Fables", où il utilise des récits d'animaux pour transmettre des leçons universelles. Inspiré des auteurs antiques, il allie élégance, humour et satire pour dénoncer les travers de son époque, faisant de son œuvre un classique intemporel.
Les fables de La Fontaine reflètent sa méfiance envers la cour, son étiquette et ses règles arbitraires. Dans La cour du Lion le sort malheureux des courtisans animaux est raconté de manière à la fois plaisante et instructive, tout en dissimulant, derrière le conseil adressé aux courtisans, une réflexion politique subtilement subversive.
Comment le fabuliste, arrive à captiver des mésaventures d’animaux courtisans et en fait en réalité une satire qui dénonce les conséquences d’un exercice tyrannique du pouvoir ?
Pour répondre à cette question nous allons
I. LA REFLEXION DE LA MORT
« Sois tranquille » au vers 1 résonne comme une antiphrase, puisque le temps qui porte la mort va s’avérer principe d’intranquillité.
De même, « cela viendra » au vers 1 met en avant l’inconnu de cette fatalité avec le pronom neutre et le verbe « venir » qui initie une série de mouvements évoquant une créature mobile : la mort s’incarne dans le temps qui passe. L’harmonie des mouvements entre « cela » et « tu » illustre une rencontre inévitable.
Tandis que le « Tu brûles » au vers 2 fait penser à une partie de cache-cache. Elle pourrait dédramatiser le propos en y introduisant une dimension ludique.
Jaccottet, quant à lui, rapproche le passage du temps de l’écriture poétique, renversant l’idée classique d’une poésie suspendant le temps pour en faire un exemple de sa fugacité.
Cette coïncidence entre écrire et mourir dramatise le poème en réduisant cette expérience à l’espace d’un sonnet, où les mots deviennent des aiguilles pointant des moments successifs.
Cette première strophe se termine par une première personnalisation de la mort en infatigable marcheuse. Cette image sera développée par les vers suivants.
Les deux premiers vers du deuxième quatrain poursuivent en effet la figuration de la mort infatigable. Tout d’abord est rappelée l’image de l’effraie un oiseau, avec celle qui pourrait aller « s’endormir sous des branches ». La mort est placée en position de sujet : elle agit. On assiste tout au long du poème à une confrontation directe entre les verbes d’action ayant pour sujet le « tu » ou le « vous » et ceux qui ont la mort pour sujet.
II. LA TENTATIVE DE FIXATION AMOUREUSE EMPECHEE PAR LA FUITE DU TEMPS
Le deuxième grand mouvement du texte débute au vers 7 avec la reprise de « même quand » à deux reprises, introduisant des subordonnées qui insistent sur l’impuissance de l’amour face à la course insensible de la mort.
L’amour est d’abord présenté comme une douceur apaisante, évoquée à travers la répétition en chiasme
...