La cour de Lion, Jean de la Fontaine
Commentaire d'oeuvre : La cour de Lion, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elina Calmejane • 1 Février 2023 • Commentaire d'oeuvre • 1 199 Mots (5 Pages) • 454 Vues
La cour du Lion
Fable de Jean de la Fontaine
Jean de la Fontaine (juillet 1621/avril1695), est un poète français très connu pour ses fables mettant en scène des animaux. Il a écrit ces fables en 1678. Il publiera deux recueils de fables. Dans son œuvre, La Fontaine fait une critique sociale et universelle de l’homme à travers les animaux, ce qui lui permet d’éviter la censure.
Qu’est-ce qu’une fable ?
C’est une courte histoire teintée d’humour. Le plus souvent elle est écrite en vers ; elle sert à distraire tout en instruisant et elle se conclut toujours par une leçon que l’on appelle la morale ;
Jean de la Fontaine a vécu sous le règne de Louis XIV, et à cette époque il était très difficile pour un artiste, d’émettre une critique, il n’y avait pas vraiment de liberté d’expression. pour contourner cette censure il fallait être malin et faire des dénonces déguisées à travers des bons mots.
Il va exceller dans la pratique des fables pour critiquer les grands de son époque.
LECTURE DE LA FABLE
Le fond
En résumé, que raconte cette fable ?
Le lion, voulant montrer sa toute puissance, lance des invitations dans son royaume. Il va recevoir ses sujets à un grand banquet au Louvre.
Mais une odeur désagréable se dégage :
L’ours réagit en se bouchant le nez, geste maladroit qui contrarie sa majesté qui tue l’ours.
Le singe, de son côté, flatte encore et encore le roi pour sa réaction ; ce dernier décide de le tuer également.
Enfin, le Roi demande au renard s’il trouve que cela sent mauvais. Ce dernier, malin comme un singe, esquive en expliquant qu’un rhume l’empêche de sentir. Grâce à ce subterfuge, il sera épargné.
Analyse de cette fable
On retrouve ici comme dans les autres fables, des animaux anthropomorphisés qui ont des comportements humains.
Dans cette fable, JDLF choisit de mettre en scène des animaux qui représentent des stéréotypes des comportements humains de son époque : chaque animal a été choisi pour son caractère particulier
- le Lion représente le Roi Louis XIV, le monarque tout puissant, colérique, violent et vaniteux qui n’hésite pas à faire taire les sujets qui le contrarient.
- L’ours c’est le stéréotype du courtisan maladroit et bete mais aussi spontané avec son geste pataud qui va déclencher la colère du roi et qui lui va coûté la vie.
- le singe représente le courtisan flatteur qui en fait trop et qui ment au Roi pour s’attirer ses bonnes grâces ; malheureusement pour lui, le roi n’est pas dupe de son excès de flatterie et il se débarrasse de lui aussi.
- Le renard lui représente le courtisan qui est suffisamment rusé pour survivre à la cour du Louvre ; en esquivant la question il évite de répondre et a la vie sauve.
Grâce à cette fable, JDLF, fait une critique de la cour et de ses courtisans, un royaume gouverné par un despote où ses sujets sont contraints à l’hypocrisie et au mensonge pour faire partie de cette cour.
La morale de cette fable : Les 4 derniers vers à lire
La morale de cette fable est que s’il veut rester à la cour, le courtisan ne doit pas dire ce qu’il pense, ni être trop flatteur mais plutôt essayer de ne pas répondre à certaines questions ; faire « le normand » c’est répondre à une question sans prendre partie. Il faut faire preuve de sagesse et de prudence et mentir au besoin.
Ainsi grâce à la fable et aux animaux anthropomorphes, JDLF réussit à instruire et à divertir et capter l’attention du lecteur, il fait entendre sa pensée en évitant la censure.
LA FORME / Comment JDLF utilise des figures de style pour critiquer la cour et ses coutumes ?
Forme/Comment JDLF structure sa fable et utilise des figures de style pour critiquer la cour et ses coutumes ?
1-Un schéma de rimes et de mètres varié
Une alternance d’alexandrins et d’octosyllabes
On remarque que c’est un poème monostique, composé d’une seule strophe.
Si la lecture de cette fable est plaisante, c’est d’abord en raison du schéma de mètres varié, un procédé souvent utilisé par La Fontaine.
Ce sont des vers hétérométriques. On trouve une alternance d’octosyllabes (vers 3 à 12) et d’alexandrins (vers 13), notamment lorsque c’est le roi qui est évoqué. Cela permet une vivacité des vers.
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