Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, partie 1, scène 1
Commentaire de texte : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, partie 1, scène 1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar inayaclara • 14 Mai 2023 • Commentaire de texte • 648 Mots (3 Pages) • 384 Vues
Analyse linéaire de Juste la fin du monde Partie 1, scène 1
Jean-Luc Lagarce est l’un des dramaturges Français les plus joués et les plus reconnus en France.
Son œuvre Juste la fin du monde est à caractère autobiographique, en effet, le personnage principal de la pièce, Louis est atteint d’une maladie. Jean-Luc Lagarce est lui aussi atteint d’une maladie, dont il meurt en 1995, le sida.
Juste la fin du monde met alors en scène Louis qui retourne voir sa famille après 10 ans d’absence afin de leur annoncer qu’il est atteint d’une maladie.
La première scène témoigne déjà les relations conflictuelles entre les membres de la famille.
Nous pouvons ainsi nous demander comment cette scène montre l’émoi des personnages suscité par l’arrivé de Louis et l’accentuation des tensions et du malaise ?
Dans un premier temps du début de la scène à « ils ne vont pas se serrer la main on dirait des étrangers » nous verrons l’accentuation des tensions et le malaise qu’il y a, et dans une seconde partie de « Il ne change pas, je le voyais tout à fait ainsi » jusqu’à la fin de la scène nous analyserons l’émoi suscité par l’arrivé de Louis.
Le malaise et les tensions peuvent se remarquer dès les premières lignes, en effet, ligne 1 et 2 il y a une répétition du mot « Catherine » qui peut instaurer un malaise dans les présentations, on peut penser que Suzanne est plus contente de présenter Catherine à Louis que de revoir son propre frère.
Cependant dans la ligne 4, Antoine reproche à Suzanne de ne pas laisser rentrer Louis « Suzanne, s’il te plaît, tu le laisse avancer, laisse-le avancer. » on peut donc penser qu’elle est tellement contente de faire les présentations qu’elle ne le laisse même pas rentrer.
A la ligne 6, Antoine dit « on dirait un épagneul » c’est une comparaison, on peut constater qu’il compare Suzanne à un chien. Antoine fait cette réflexion car, comme les chiens Suzanne est impatiente et collante lorsqu’elle revoit quelqu’un qu’elle aime. Néanmoins ça peut installer un malaise car Louis, à peine rentrer dans la maison et n’ayant pas eu le temps de parler, il y a déjà des conflits qui apparaissent. Aussi tout pense à croire que Antoine est jaloux de l’accueil qui est fait à son frère.
De plus, nous pouvons remarquer que la Mère a peut-être perdu la notion du temps, en effet elle n’a pas l’air si surprise de voir Louis après tant d’année sans nouvelles, et instaure un malaise en oubliant que Louis et Catherine ne se connaissent pas et en leur faisant plusieurs fois la remarque « Louis tu ne connais pas Catherine » ligne 9, « vous ne vous connaissez pas, jamais rencontrés, jamais ? » lignes 9 et 10. Aussi, tout en parlant à Louis et Catherine la Mère fais aussi des réflexions sur les dire d’Antoine ce qui signifie qu’elle parle à plusieurs personnes en même temps et cela peut mettre mal à l’aise certaine personne « Ne me dis pas ça, ce que je viens d’entendre » ligne 7, « Tu ne dis pas ça » ligne 9.
Par ailleurs, nous pouvons noter que Antoine fait des réflexions à tout-va, en effet il a repris Catherine au sujet de Suzanne et maintenant il reprend sa mère sur le fait que Louis et Catherine ne se soit jamais rencontrés « Comment veux-tu ? Tu sais très bien. » ligne 11, cela instaure également un malaise et confirme que Antoine est jaloux de l’accueil que reçoit son frère.
Enfin Suzanne reproche à Louis de serrer la main de Catherine « Tu ne vas tout de même pas lui serrer la main ? » Ligne 14, cela créer un malaise entre les deux personnes. De plus elle les comparer à des étrangers « on dirait des étrangers » ligne 15
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