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Etude linéaire de Le dormeur du val

Commentaire d'oeuvre : Etude linéaire de Le dormeur du val. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2025  •  Commentaire d'oeuvre  •  753 Mots (4 Pages)  •  27 Vues

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RIMBAUD, Les Cahiers de Douai, « Le Dormeur du val »

- Poème extrait du recueil « Les cahiers de Douai », écrit en 1870 par Arthur Rimbaud, à l’âge de 16 ans, à l’occasion de fugues au milieu d’une éducation très stricte où il est un élève brillant

- Tout en gardant des formes classiques, comme ce sonnet (2 quatrains, 2 tercets), Rimbaud révolutionne la poésie : le poète est « un voyant », comme il le dit lui-même

- Rimbaud est aussi un poète révolté contre la misère et la guerre, celle de 1870 entre la France et la Prusse, comme on va le voir dans ce poème

- Dans ce poème, tout est dans la chute (le dernier vers) : on se rend compte alors brutalement que Rimbaud décrit un jeune soldat mort à cause de la guerre

- Nous allons montrer comment le poète nous conduit à cette chute, d’autant plus saisissante qu’elle mène du lyrisme à un poème engagé dénonçant la guerre

- Ceci se fait en trois mouvements : a) le cadre idyllique de la nature (1er quatrain), b) l’irruption du soldat dans ce cadre (2ème quatrain, 1er tercet, deux premiers vers du 2ème tercet, c) la révélation qu’il est mort (dernier vers)

a) Le cadre idyllique de la nature, décrit avec lyrisme avec différents procédés

- De façon imagée, qui laisse la place à l’imagination : un « trou de verdure », c’est-à-dire un coin isolé et tranquille

- De façon personnifiée, qui souligne le caractère vivant de la nature : la rivière « chante » et s’accroche, la montagne est « fière », le petit val « mousse » de rayons, convoquant 3 des 4 éléments naturels (l’eau, la terre, le feu) qui interagissent au sein du paysage

- Se dégage un mélange d’harmonie et de désordre (« follement »), souligné par les deux rejets : « D’argent » et « Luit » qui saccade le texte comme des rayons de lumière changeants et scintillants

- L’auteur installe un paradis paisible

b) Apparition du soldat

- Le soldat est présenté comme « jeune » (adjectif placé après le nom pour insister) et vulnérable (tête « nue », « bouche ouverte » comme un enfant)

- La nature est accueillante et protectrice : la lumière « pleut », il baigne « dans le frais cresson bleu » (jeu de lumière, le cresson étant vert en lui-même), aboutissant à la métaphore du « lit vert », elle reçoit pour ordre de le bercer et de le réchauffer, comme une mère ou une déesse protectrice

- Tout est calme, comme souligné par la répétition trois fois de « dort » (soulignée la deuxième fois par un rejet et la troisième juste après l’hémistiche (milieu de l’alexandrin)) en plus de « il fait un somme », il est « étendu », « souriant »…

- Mais des indices d’un endormissement dans la mort, avec la nature comme tombeau, sont déjà présents : il est « pâle », la lumière « pleut » comme si elle pleurait, les « glaïeuls » qui fleurissent sa tombe, il est comparé à un enfant « malade », « il a froid » (opposé à « chaudement »), « les parfums ne font pas frissonner sa narine » (forme négative),…

c) Une chute tragique dont l’antithèse violente

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