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En quoi les Caractères de la Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de moeurs ?

Étude de cas : En quoi les Caractères de la Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de moeurs ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2024  •  Étude de cas  •  2 780 Mots (12 Pages)  •  291 Vues

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En quoi Les Caractères de La Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédiede mœurs ?I/ Plaire le lecteur avec des modèles de divertissement tout en pointant du doigt lesvices de la sociétéA - La mise en place des portraits satiriques critiquant les vices de l'époque…B - … permettant de réaliser des effets de chute comiques à la fin du texte mettant en avantla représentation caricaturale.II/ La Bruyère propose une étude sociologique dans un cadre théâtral et spectaculaireA - La mise en place du theatrum mundi critiquant une société non seulement de spectacleset d’artifices, mais aussi une société de masques et de tromperies…B - … a travers ce théâtre du monde, ancrent les instances sociales ridiculisant la société del'époque choisis entre les partie suivante Le contexte Le contexte historique est primordial dans cette œuvre. En effet, La Bruyère s'en inspirepour nourrir son ouvrage et, surtout, pour en faire la critique. Les guerres et les inégalitéssociales et économiques sont notamment abordées.Les Caractères sont écrits pendant le règne de Louis XIV. En 1688, à leur parution, LouisXIV s'est déjà installé avec toute sa cour à Versailles. Les nobles les plus en vue sont ainsiéloignés de Paris. Louis XIV les maintient sous son emprise et les empêche, de cettemanière, de comploter contre lui. Les nobles se soumettent alors à l'étiquette qui réglementeleurs relations et leurs comportements. Ils ne sont occupés que par des loisirs et desdivertissements. Leur seul but devient alors de se faire bien voir par le roi.Le règne de Louis XIV est marqué par des guerres, dont la guerre de Neuf Ans qui débuteen 1688, mais aussi par les persécutions religieuses contre les jansénistes et contre lesprotestants.Les inégalités sociales et économiques sont très fortes à cette époque. On distingue troisordres qui divisent la société sous Louis XIV : la noblesse, le clergé et le tiers état. Cesordres sont marqués par de grandes inégalités internes. La population française est donctrès divisée. De plus, Louis XIV asservit les arts et la religion pour en faire des outils desoutien politique. C'est une des manifestations de l'absolutisme.La Bruyère va utiliser toute cette matière pour composer son œuvre. Il va s'offusquer de lacondition du tiers état, du comportement des bourgeois et des nobles mus par une ambitionnuisible, il va s'insurger, également, contre l'hypocrisie et la fourberie des plus grands. Il faitainsi la critique acerbe d'une société d'Ancien Régime corrompue et décadente.La Bruyère est ce que l'on appelle un moraliste. Un moraliste, au XVIIe siècle, est unécrivain qui observe et peint les mœurs de son époque et propose une morale solide. Ils'agit, pour les moralistes, de plaire et d'instruire avec une volonté de montrer aux hommescomment bien conduire leurs mœurs Théme principauxl’honnête Homme :La Bruyère utilise un modèle issu du classicisme afin de corriger les travers des hommes :l'honnête homme. C’est un homme mesuré, convenable, cultivé, qui possède une capacitéà s'exprimer de manière élégante et persuasive. Ainsi, les portraits satiriques sont à lirecomme des contre-modèles de l’honnête homme. Observons le portrait d’Arrias dans lelivre V. Arrias est avant tout un hâbleur égoïste, aveuglé par son narcissisme. Il vientbousculer les codes du savoir vivre en communauté: Il s’agit là de l’anti modèle del'honnête homme qui accapare la parole pour attirer la lumière sur lui. Dans ce passage, LaBruyère porte une réflexion sur les attributs langagiers à éviter. L'égocentrisme est doncincontestablement une caractéristique contre les règles de la conversation. La Bruyèreutilise ces contre-modèles du classicisme pour mettre en relief les qualités de l'honnêtehomme et pour montrer les vices et les défauts que celui-ci doit éviter. Ces personnagesreprésentent donc une dimension importante de l'œuvre de La Bruyère, qui permettent aulecteur de mieux comprendre les valeurs et les idéaux que l'auteur souhaite transmettre.theatrum mundi :Pour les moralistes du XVIIème siécle, la société n’est qu'un theatrum mundi (un théâtre dumonde). il représente le monde comme un grand thèatre, ce monde est théâtrale car chacunmets en scène sa richesse et sa fortune dans une société régis par l’artifice et lasuperficialité ainsi on peut remarquer que le champs lexicale du regard et omniprésent dansles caractères, tout est spectacle tout est destiné à être vu, par exemple la bruyère dit dansle livre 7 à la remarque 1 “ l’on se donne à Paris (...) pour se regarder au visage et sedésapprouver les uns les autres “ ainsi il montre que chaque courtisans et un acteurévidemment cette comédie sociale est néfaste car l’art de la simulation détruit le naturelleprincipe très important au 17ème siècleLa cour et la ville:Deux espaces qui font ressortir le vices des hommes. pour la bruyere la cour et la ville sontles lieux des changements perpétuelles rien n' est stable tout est toujour en mouvement, parexemple tu peux retrouver le champs lexicaux de l’agitation dans le portrait de simon etclitandre au livre VIII remarque 9 “ Qui pourrait les représenter exprimerait l‘empressement,l’inquiétude, la curiosité, l‘activité, saurait peindre le mouvement ”observateur discret , Le regard étranger :Plus tôt que l’attaque directe, La Bruyère use d'un moyen indirect pour faire la satire de laCour : celui du regard naïf d’un étranger. Ainsi, il permet de mettre à jour les excès de laCour : les plaisirs des sens, les excentricités féminines diverses, les perruques ridicules. llen va de même pour le rapport à la religion : les rites figés et ridicules dissimulent mal lasubordination de tout un peuple au Roi. Le choix du regard étranger de La Bruyère annonce,quelques années plus tard, le regard satirique d’Usbek sur les mœurs et institutionsfrançaises dans les Lettres Persanes de Montesquieu.Nous pouvons retrouver l’utilisation de ce regard étrangé dans la remarque 74 du chapitrede la cour ou il nous présente le fonctionnement d’une région ou le roi a le même pouvoirque dieu en usant du regard étranger.témoin de cette comédie :Au-delà d’une observation indiscret, il est également un témoin de la comédie sociale. Eneffet, à travers ses observations, La Bruyère met en évidence la comédie sociale danslaquelle chacun joue son rôle, par nécessité ou par vanité. Au sein de la société de l'époque,tout n’est qu’apparence, derrière laquelle se cache l'être profond des individus. C’estparticulièrement vrai à la cour : «Il y a un pays où les joies sont visibles, mais fausses, et leschagrins cachés, mais réels» (VIII, 63).

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