En quoi la pièce Juste la Fin du Monde de Jean Luc Lagarce peut être qualifiée de drame intime comme l’aurait dis Jean Pierre Sarrazac ?
Dissertation : En quoi la pièce Juste la Fin du Monde de Jean Luc Lagarce peut être qualifiée de drame intime comme l’aurait dis Jean Pierre Sarrazac ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loelie.gbr • 7 Mars 2023 • Dissertation • 1 000 Mots (4 Pages) • 653 Vues
Français
Dans sa préface à Juste la fin du Monde, Jean Pierre Sarrazac présente la pièce comme un drame qui n’advient pas, qui restera l’affaire intime d’un seul en butte à l’impossibilité de se faire entendre-ou celle e s’exprimer. Vous commenterez et discuterez ce point de vue sur la pièce de Jean Luc Lagarce
En quoi la pièce Juste la Fin du Monde de Jean Luc Lagarce peut être qualifiée de drame intime comme l’aurais dis Jean Pierre Sarrazac ?
I- Un personnage noyé dans son secret
- un aveu qui n’advient pas
→dans le prologue Louis nous prévient qu’il va annoncer sa mort prochaine à sa famille. Cet aveu lui semble presque facile « dire,/seulement dire »(ligne 30, prologue) cependant il n’y arrivera jamais. C’est une boucle continue entre le début et la fin.
→très peu d’échange suite à des répétitions de soliloque faisant retarder l’aveu « le matin du dimanche, il la lavait, il l’astiquait, un/ maniaque, » (ligne 73, scène 4 première partie), « je suis parti hier soir et je voulais arrêter ce matin, j’ai voyagé cette nuit » (ligne 1, scène 11 première partie).
→des dialogues menant à rien avec des questions sans importance mais pourtant qui nous laissent croire à des remises en question des personnages dans l’intermède ne laissant toujours pas Louis avouer son destin tragique.
→des monologues incessants plein de reproches rédigés au passé retardant donc le moment d’admettre
- Louis seule face à son destin tragique
→Louis confie se sentir à part « je suis perdu et je ne retrouve personne »(scène 8 intermède)
→les monologues de Louis exhibent la solitude d’un personnage irrémédiable coupé des siens, contraint au silence (scène 5 partie 1)
→Quand Louis voit que sa famille a tant de reproches à lui annoncer il préfère se taire et dire un grand nombre de sous entendus que seul lui comprend où il parle de sa mort prochaine« je vais bien./ Il ne faut rien exagérer, ce n’est pas un grand voyage. » (ligne 75, scène 1 partie 1)
II- Une crise familiale du à accumulation de drames individuels
- Des drames intimes omniprésents
→ les personnages font entendre leurs frustrations, leurs rancœurs liées au départ de Louis qui a mis en péril l’équilibre familial.
→Le cas de Suzanne : le retour de Louis lui ramène sa frustration et sa déception de n’avoir jamais connu son frère, elle voit son départ comme un abandon « tu nous as faussé compagnie »(ligne 46, scène 3 partie 1). Pourtant elle voit Louis comme un modèle et aimerait prendre le même chemin que lui pour s’affirmer et prendre son indépendance. « je voudrais partir mais ce n’est guerre possible » (ligne 152, scène 3 partie 1)
→Le cas d’Antoine : le retour de Louis lui provoque une colère immense. Dans un premier temps car c’est lui qui a du remplacer son rôle de grand frère et donc prendre toutes les responsabilités à sa place. De plus son retour lui provoque un sentiment d’infériorité étant donné qu’il est ouvrier alors que son frère est un écrivain. Tous ses sentiments l’amènent même à avoir peur. « Je ne veux pas. J’ai peur. » (ligne 198 scène 11 première partie)
- des rivalités sans nombre
→Comme nous l’avons vu plus haut Antoine est plongé dans une colère incontrôlable et finit même par menacer Louis : « Tu me touches, je te tue » (ligne 122, scène 2 partie 2). Ce passage pourrait nous faire penser à l’histoire D’Abel et Caïn dans la bible.
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