Dans quelle mesure un habitat partagé ouvre à une nouvelle catégorie de chez soi ?
Commentaire de texte : Dans quelle mesure un habitat partagé ouvre à une nouvelle catégorie de chez soi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manuelrf • 8 Mars 2023 • Commentaire de texte • 2 179 Mots (9 Pages) • 261 Vues
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots », Martin Luther King. Par cette citation, on comprend que nous avons besoin des autres pour vivre afin de nous cultiver alors que si nous nous isolons, nous mourrons.
Nous nous demanderons donc dans quelle mesure un habitat partagé ouvre à une nouvelle catégorie de chez soi. En premier lieu, nous mettrons en évidence les possibilités qui sont offertes pour favoriser la cohabitation. En second lieu, nous montrerons que ce type d’expérience présente des avantages mais aussi des inconvénients.
Tout d’abord posons une définition sur ce qu’est le fait de cohabiter. C’est aux USA, dans les années 80, que la cohabitation apparaît. Ce nouveau concept de logement est né de l’envie de joindre l’utile à l’agréable : réaliser des économies sur un loyer tout en partageant, de manière conviviale et confortable, le quotidien.
C’est pourquoi elle est aujourd’hui perçue comme une alternative intéressante à la location ou à l’achat d’un habitat, connaît un succès grandissant, notamment chez les étudiants ou les jeunes qui se lancent dans la vie active.
Il existe des solutions diverses et variées afin de répondre au besoin de cohabiter et de modifié nos traditions comme le simple fait, par exemple, de vivre dans une maison. En effet, la maison est pour la plupart un lieu partagé par les membres d’une même famille mais il est possible de modifier son espace de vie en sollicitant d’autres personnes. Voltaire, dans son conte philosophique Candide ou L’Optimiste (1759), raconte l’histoire de Candide et de sa rencontre avec une homme âgé qui vit paisiblement avec ses enfants dans une petite propriété et que Candide décida de crée sa propre famille à lui, composé de ses amis pour cultiver une ferme.
On retrouve aussi ce besoin de vivre à plusieurs dans l’article de Anne Veillard : « La cohabitation, ou le goût des autres », parues sur le site cotemaison.fr le 21/08/2013. Elle exprime que : « En cohabitation, on ne se contente pas simplement de vivre sous le même toit. La notion de partage et de valeurs communes est très forte », en effet elle appuie sur le souhait de partager un lieu de vie en créant un foyer qui n’est pas forcément lié par le sang.
Son article récolte des témoignages de personnes qui ont pour projet de cohabiter, il montre les diverses motivations qui les pousse à construire ce projet comme : « l’entraide, la solidarité, l’écologie ». Ses personnes ne sont pas motivées que par l’aspect financier mais aussi par l’aspect social et environnemental.
De plus, les aléas de l’existence font qu’on ne partage pas toujours son logement avec ses proches. Aussi peut-on souhaiter cohabiter avec des amis. On retrouve également cette idée par l’affiche « Les rencontres nationales de l’Habitat participatif » réalisée par l’université catholique de Lyon en 2021. L’image représente des familles, des couples, des personnes seules, qui, animées par le désir de vivre ensemble, se rejoignent par des fils à linge de fenêtre en fenêtre. C’est vraisemblablement pour répondre à un désir des étudiants que l’université décide de réaliser un projet d’habitat participatif.
Cet engouement pour les résidences partagées est évoqué par Valérie Valin-Stein dans son article publié dans le Particulier : « L’habitat participatif offre plus qu’un logement », elle explique que c’est une aventure collective qui existe déjà dans plusieurs pays et qui continue de se développer : « En vogue […] dans les pays du Nord, comme l’Allemagne ou la Suède, le concept gagne l’Hexagone » Ainsi, l’envie de trouver des solutions pour vivre ensemble est de nos jours en pleine expansion et se répand. Anne Veillard parle aussi de cette évolution née dans d’autres pays : « déjà banalisé chez nos voisins belges et allemands ».
A travers ce nouveau système, se développe de nouveaux projets comme le jardin partagées dans le récit de Voltaire. Dans la réalité, les systèmes de colocation constituent des solutions concrètes pour cohabiter comme le souligne l’article La cohabitation, ou le goût des autres : « la colocation chez les actifs représentait 50% des offres et 40% des recherches sur le site appartager.com ». Mais plus récemment est apparu le concept d’habitat participatif. Ce dernier a la particularité de s’adapter aux besoins de chacun, de permettre de partager des espaces communs à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison. C’est à ce type de résidence souvent pensé et mis en œuvre par des professionnels du logement et de l’habitat que font référence Anne Eveillard et Valérie Valin Stein.
Si partager son habitat semble séduisant, la cohabitation présente divers avantages mais aussi un certain nombre d’inconvénients ou même de complications. De prime abord, il apparaît évident que le partage de l’espace offre de solides intérêts. Les documents aussi différents sous la forme qu’il soit, s’accordent sur le fait d’un bénéfice sur le plan financier. De nos jours, la mutualisation de l’habitat est également présentée comme rentable par Anne Eveillard qui explique qu’en économisant de l’espace, on évite d’avoir un budget pour le logement trop important à une époque où les prix de l’immobilier sont particulièrement élevés : « Immobilier hors de prix et pouvoir d’achat en berne incitent à repenser la façon de se loger ».
En plus de cet avantage, s’ajoute un côté pratique. En effet, les tâches et les contraintes sont partagées entre les individus du foyer, comme l’expliquent Voltaire : « chacun se mit à exercer ses talents ». Des services au quotidien peuvent être rendus aux habitants de l’immeuble : c’est ce que soulignent l’affiche et l’article de Valérie Valin Stein.
Cependant les avantages ne sont pas que matériels. En effet, concevoir un projet d’habitat participatif c’est être acteur d’une véritable réflexion sur le logement, sur « l’habiter », c’est participer pleinement à l’élaboration d’un lieu de vie qui nous correspond. L’ensemble des documents du corpus mettent en évidence cette idée. On remarque notamment dans Candide de Voltaire que pour les personnages de l’histoire, la décision de vivre et de s’organiser ensemble constitue la conclusion d’une réflexion philosophique.
Par ailleurs, choisir de partager un lieu d’habitation est assemblé à un souhait de sociabilité. Les auteurs insistent lourdement sur ce besoin d’échapper à une forme d’individualisme. Ce souci peut être associé à une volonté de protéger : « […] l’écologie
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