Comment s’illustre l’écriture militante d’Olympe de Gouges dans son œuvre La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?
Dissertation : Comment s’illustre l’écriture militante d’Olympe de Gouges dans son œuvre La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Unicorne Pretty Eclipse • 10 Avril 2023 • Dissertation • 962 Mots (4 Pages) • 671 Vues
La Révolution française commence seulement deux ans avant l'écriture par Olympe de Gouges de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791 et c'est dans un climat politique agité que cette dernière s'offusque du l'avancement quasi nul des droits politiques féminins au renversement de la monarchie totalitaire malgré la participation de la gente féminine a la Révolution. Michel Perrot déclare au sujet d’Olympe de Gouges que « L’écriture fut pour elle surtout instrumental, un cri protestataire, véhément. Elle avait le talent du manifeste », ainsi, Perrot voit dans l’écriture de l’auteure une manière d’éclairer les consciences un porte-parole de toutes ces minorités oppressées. Comment s’illustre l’écriture militante d’Olympe de Gouges dans son œuvre La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Nous verrons dans un premier temps un manifeste militant qui s’engage dans les débats de société. Puis dans un deuxième temps l’écriture militante à travers une démarche argumentative et originale.
C’est la raison pour laquelle ces textes luttent contre les inégalités au service de toutes les minorités. L’égalité entre les hommes et les femmes est au centre de son œuvre, elle défend et soutient les femmes, qu’elles soient riches ou pauvres. Elle critique notamment le fait que les femmes n’ont pas accès aux mêmes droits que les hommes comme l’impossibilité d’exercer un emploi public d’après l’article VI alors même qu’elles ont « part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles » comme cela est dit dans l’article XIII. De même « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune » met en avant le refus qui leur est fait de prendre part à la vie politique et d’exprimer librement leur opinion, même si elles peuvent être guillotinées. Par ailleurs, Olympe de Gouges accentue l’absence d’indépendance financière de la femme qui l’oblige à dépendre de son mari ou de son père. En effet, dans l’article IV, elle remplace l’expression « a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits » par « a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ». Ainsi, elle montre bien que la femme vit sous l’oppression de son mari. Si elle défend avant tout les femmes, elle milite aussi en faveur des « hommes de couleurs » et critique l’absence de compassion des colons, prêts à mettre en esclavage des hommes qui sont aussi « [leurs] pères et [leurs] frères ».
En outre, Olympe de Gouges tente d’éveiller les esprits pour rendre les femmes actrices de leur libération. Dans sa Déclaration, elle a la volonté pour les hommes comme les femmes de prendre la parole au sein du processus révolutionnaire. Le champs lexical de la voix et de l’oralité comme les verbes « dire, déclarer », ou encore les phrases exclamatives et rhétoriques qui témoignent que la libération politique passe par l’occupation d’un espace public où désormais l’expression est entendue et lu avec avidité. Lorsque l’on prend l’exemple du préambule, on se rend compte que les femmes nommées par la périphrase « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation » sont amenées à réfléchir sur leur place dans la société de 1791. En effet, dans ce passage, Olympe de Gouges nous invite à prendre conscience que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui omet les femmes n’est pas digne de constituer le préambule de la Première Constitution de 1791. On remarque que dans chaque article, l’autrice n’a pas seulement substituer le mot « homme » mais elle a volontairement apporté une féminisation au texte officiel. En effet, dans l’article I à IV, elle revendique des droits fondamentaux pour le sexe féminin comme lorsque qu’elle leur reconnaît les droits naturels et imprescriptibles dans l’article II.
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