Olympe de Gouges : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Fiche de lecture : Olympe de Gouges : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar keyla05 • 13 Avril 2022 • Fiche de lecture • 722 Mots (3 Pages) • 447 Vues
INTRODUCTION
La révolution française a permit de déclarer tout les citoyens égaux, or elle a laissé de côté les femmes, pourtant elles ont joué un grand rôle en 1789. Mais dans les faits, elles n'obtiennent pas les mêmes droits que les hommes.
C'est pourquoi, en 1791, ODG de son ancien nom Marie Gouze, rédige une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Pour la rallier à leur cause, ODG rédige une dédicace à la Reine et une exhortation aux hommes pour dénoncer leur domination tyrannique. L'autrice entreprend donc de réécrire le préambule et les 17 articles de la DDHC.
Je vais maintenant procéder à la lecture du préambule de la déclaration. "LECTURE".
Dans ce texte, nous nous demanderons comment ODG modifie le texte initial pour donner aux femmes la place qui leur revient. *
Afin de répondre à cette question, nous analyserons d'abord le préambule en distinguant trois parties : la première phrase qui lance la déclaration avec beaucoup d'efficacité ; les lignes 2 à 5 dans lesquelles l'autrice opère un détournement accusateur ; les lignes 5 à partir de "afin que..." jusqu'à l'article 1 qui donnent à son propos une portée véritablement universelle.
Avant de commencer mon explication linéaire, je voudrais rappeler que le préambule s'agit d'un texte qui se place en introduction d'une œuvre et vise à exposer les enjeux et les buts. Le terme est formé sur la racine latine ambulare qui signifie " aller, cheminer" et le préfixe -pre signifiant "avant".
EXPLICATION LINÉAIRE
Pour commencer, ODG fait une ouverture très efficace, car elle débute le préambule par une énumération qui fait écho à l'ouverture de la DDHC. On remarque aussi qu'elle met en avant le rôle familial, tout en valorisant leurs revendications communes grâces à l'emploi du pluriel. Cette substitution donne du poids à l'importance des femmes dans la nation. Elles font véritablement partie du corps social et devraient pouvoir y faire entendre leurs voix. Elle utilise aussi le statut de "représentante de la nation" qui fait d'elles des citoyennes a part entière qui doivent pouvoir monter a la tribune, voter, être élues...
De la ligne 2 à 5, elle utilise l'expression de "l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme" pour mettre en valeur le fait qu'elles sont tout simplement omises de la DDHC de 1789 et invisibilisées de la société. En liant "les malheurs public et la corruption des gouvernements" l'autrice place les députés face à leurs responsabilités et les désigne comme coupables s'iils ne légifèrent pas pour instaurer une égalité entre tous les membres de la nation.
Enfin, de la ligne 5 depuis "afin que..." jusqu'à la fin, elle utilise un discours de portée universelle tout simplement en s'adressant à "tout les membres du corps social", c'est à dire aux hommes et aux femmes, ODG donne bien une portée universelle a sa déclaration. L'autrice met en valeur son raisonnement et particulièrement les 3 termes finaux "Constitution", "Bonne moeurs", et "bonheur de tous". Dans la derniere phrase, le sujet l'Assemblée nationale" est remplacé par la périphrase "le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles". Par deux fois dans le préambule, la maternité, tant éducative et affective que biologique, est mise en avant pour montrer la force et le mérite des femmes. En effet, la beauté évoquée n'est pas tant physique que morale. ODG détourne le sens du mot "beauté", traditionellement employé pour parler de l'apparence physique de la femme en une qualité morale digne d'une admiration. Elle emploie aussi les verbes "reconnait et déclare" ont une valeur performative a effet imédiat. Ainsi dès le préambule, l'autrice fait une juridiquement de la femme, une "citoyenne".
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