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Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Préambule + article I et II

Chronologie : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Préambule + article I et II. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Février 2022  •  Chronologie  •  1 094 Mots (5 Pages)  •  1 179 Vues

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OE 2 : La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

Parcours associé : écrire et combattre pour l'égalité.

Texte 6 : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Préambule + article I et II

Mouvements de l’extrait :

  • préambule composé de trois phrases =  étapes du raisonnement établi par l’autrice pour convaincre du bienfondé de cette déclaration :

1ere phrase : la demande des femmes

2ème phrase : les bienfondés d’une telle demande

3ème phrase : la conséquence de cette demande ie les articles qui suivent.

  • 2 premiers articles de loi qui reprennent la DDHC

Fil(s) directeur/ problématique de la lecture linéaire : comment cette réécriture permet-elle d’entrer dans le long combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes ?

Elle dénonce des incohérences de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen

Elle argumente en faveur du droit des femmes

Elle propose les bases d’un modèle égalitaire

1er mouvement : la demande explicite des femmes

= première phrase = appel à la constitution d’une Assemblée nationale des femmes

  • énumération ternaire produit un effet rhétorique – semblable à tous les textes révolutionnaires – et désigne ainsi toutes les femmes : « Les mères, les filles, les sœurs » 
  • Ces périphrases, au pluriel = solidarité entre toutes les femmes, idée d’une grande famille où la vie est donnée et circule : les mères donnent la vie aux filles + lien de sororité. Le lien étroit qui unit les hommes et les femmes est également sous-entendu.
  • L’apposition « représentantes de la Nation » permet de passer de la famille biologique (« mères, filles, sœurs ») à la famille politique (« la Nation ») : la « Nation » reprend l’idée révolutionnaire d’une collectivité d’individus ayant les mêmes droits et étant soumis aux mêmes lois et mêmes principes. Cela s’oppose à la monarchie de droit divin qui a pour gouvernant un roi choisi par Dieu.

= femmes aussi importantes que les hommes puisqu’elles peuvent représenter la Nation, tout comme eux.

  • La logique veut que puisqu’elles sont « représentantes de la Nation », elles « demandent d’être constituées en Assemblée nationale » donc demande de droits politiques

=> l’utilisation du présent « demandent » indique l’urgence de la situation.

=> OG reprend ainsi une pratique révolutionnaire …

Rappel : le 20 juin 1789 eut lieu le célèbre serment du Jeu de Paume – des représentants du peuple se sont constitués en Assemblée nationale pour défendre les intérêts du peuple. Ces représentants étaient tous des hommes …

2ème mouvement : les justifications de cette demande

= plusieurs étapes correspondant à la structure grammaticale.

= une « période oratoire » qui montre la volonté d’OG de convaincre son auditoire

  • De « considérant » à « gouvernements » l.2 à 4 : part du constat de dégradation de la société

= reprise de la structure – et des mots - de la DDHC avec réécriture critique : c’est la position des hommes qui est mise en avant et non l’Ancien Régime

= procédés rhétoriques semblables mais sens différent

  • voca juridique « considérant que « 
  • La gradation ternaire « l’ignorance, l’oubli ou le mépris » = condamnation de la société qui rabaisse les femmes
  • Insistance sur les csq sur la société avec « malheurs publics », « corruption des gouvernements »
  • l’adjectif dans l’expression « les seules causes »,  =>idée que la misogynie corrompt la société.
  • de « ont résolu » à « la femme » l.4 à 5 : donne une solution

Une Constitution avec « déclaration solennelle » égalise les droits des hommes et des femmes

Le rythme ternaire souligne l’importance de ces droits des femmes : « droits naturels inaliénables et sacrés » + idée fondamentale que les droits de la femme sont « naturels » et que ce sont les hommes qui ne les respectent pas. Les femmes font partie de l’humanité comme les hommes.

  • Puis exposition des buts avec trois subordonnées circonstancielles de but introduites par « afin que »
  • La 1ère est la reprise exacte de la DDHC l.5à 7
  • Vocabulaire juridique
  • adverbe de temps « constamment » et locution adverbiale « sans cesse » = principe d’égalité des sexes doit être permanent
  •  métaphore du « corps social » prend un autre sens que ds la DDHC : tout en insistant sur le fait que chaque individu n’est plus un sujet soumis à un roi (comme dans l’Ancien régime) mais bien un être unique, solidaire des autres, souligne à nouveau l’idée qu’hommes et femmes appartiennent à une même Nation. Et c’est toute la Nation qui est concernée par l’égalité des sexes.
  • La 2ème insiste encore plus sur l’égalité hommes/femmes l.7-9
  • le parallélisme entre les expressions « pouvoir des hommes» et «pouvoir des femmes » et l’idée de la comparaison « pouvant être à chaque instant comparés».
  • + indication de temps = urgence de reconnaitre cette égalité entre les hommes et les femmes : «à chaque instant».
  • La 3ème renvoie aussi à DDHC et à l’aspect révolutionnaire du texte : le passage de «citoyens» à «citoyennes» insiste simplement sur la place des femmes dans la Révolution mais reprend le sens majeur de la DDHC
  • majuscule à « Constitution» 
  • adjectifs «simples et incontestables» = pertinence de ces principes exprimés clairement.
  • gradation finale «maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous» notion du bonheur essentielles dans les idées des Lumières

3ème mouvement = 3ème phrase: les conséquences + introduction aux articles qui suivent

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