Comment Gargantua fit bâtir pour le moine l’abbaye de Thélème

Chapitre 52

Comment Gargantua fit bâtir pour le moine l’abbaye de Thélème

Introduction : L’abbaye de Thélème fut construite après la victoire du géant sur le roi mégalomane Picrochole. Les hommes y vivent en accord avec Dieu tout en vivant pleinement leurs passions. Les principes de l’abbaye ne valident pas pour autant les mauvaises passions mais la similitude avec les règles des autres monastères s’arrête là.

Le passage de ce chapitre, neuf lignes avant l’extrait dont je vais vous parler comment quand Gargantua veut récompenser le moine Jean de ses bons services pendant cette guerre. Il veut le nommer abbé de Seuillé ou en lui faire don d’une abbaye. Le moine mais décline les deux offres car Il se dit méfiant des ordres monastiques traditionnels et il se méfie tout autant de lui-même. Il ne veut prendre en charge ni moine ni monastère « Car comment pourrais-je gouverner autrui, disait-il, sans savoir me gouverner moi-même ? ». Il sous-entend que n’approuve pas ou ne respecte peut-être pas lui-même toute les règles de vie de moine.

En revanche il souhaite fonder une abbaye selon ses valeurs, ce que lui accorde Gargantua et les deux hommes élabore ensemble ce projet.

Problématique : Comment l’abbaye de Thélème cadeau de Gargantua au frère Jean, renverse point par point le modèle de fonctionnement des monastères de cette époque ?

Plan du passage : on distingue trois mouvements successifs :

• Une nouvelle conception de l’espace
• Une nouvelle conception du temps
• Une nouvelle conception des moines

Premier mouvement : « la demande plut à Gargantua » à « conspiration mutuelle »

∆ L’abbaye de Thélème avec son fonctionnement propre s’inscrit dans le genre de l’utopie. Paradoxalement les lieux ou les sociétés utopiques se veulent couper du reste monde alors que l’abbaye Thélème se veut ouverte sur le monde. « il ne faudra jamais è bâtir de murailles autour ».

∆ Dans ce monastère la suppression des mures ne sépare plus le profane et le sacré comme dans les autres monastères de l’époque. D’ordinaire le mur doit aider les moines à se couper de l’extérieur pour éloigner s’éloigner des passions impures de la société.

Frère Jean envisage exactement l’inverse, estimant qu’il n’est pas bon pour les moines de vivre en vase clos qui selon lui exaspère les mauvaises passions comme la calomnie, la jalousie et la conspiration.

∆ On note également que les deux sexes (religieux ou religieuse) ont accès à un même espace ce qui est révolutionnaire dans le fonctionnement d’un monastère.

D’autre part, les visiteuses extérieures ou moines des deux sexes doivent nettoyer la place après leur passage afin de ne pas introduire d’impureté dans un lieu saint, il sous-entend implicitement que les moines peuvent également avoir de mauvaises pensées ou commettre de mauvaises actions.  

Premier mouvement : « la demande plut à Gargantua » à « Ils seraient passées».

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