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Baudelaire, A une mendiante rousse

Commentaire de texte : Baudelaire, A une mendiante rousse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 816 Mots (8 Pages)  •  307 Vues

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Commentaire linéaire à une mendiante rousse

        Il est de tradition en poésie notamment amoureuse d’évoquer sa muse. Or la muse c’est normalement une personne noble. Dans ce poème «  A une mendiante rousse » Baudelaire rompt ac cette tradition car il fait d’une mendiante sa muse. Il s’inscrit dans la section «  tableau parisien » des Fleurs du mal.

Pb : Comment le poète transforme-t-il une mendiante en muse ?

Plan

  1. Présente la mendiante de façon très subjective (strophe 1et 2)
  2. Présente les attributs de la mendiante (strophe 3à7)
  3. Le poète souligne la valeur propre de la mendiante (strophe 8 à 11)
  4. Conclu le poème avec un effet de chute

I.        Présente la mendiante de façon très subjective

Strophe 1 : prend la forme d’une sorte d’apparition, le poète évoque la mendiante de façon très visuelle, presque picturale avec la présence de couleurs au vers 1 « blanche, roux » et du chiasme

        La mendiante est mise en valeur par l’apostrophe (1er vers) à laquelle s’ajoute une prop sub relative qui retarde le verbe conjugué. L’apparition de la mendiante est donc une mise en scène.

Modalisateur « laisse voir » qui introduit pour la première fois le thème du trou ac un certain érotisme du regard. Le désir du poète est éveillé par le vêtement de la mendiante qui la cache et la dévoile à la fois.

Les mots pauvreté et beauté intrigue le lecteur : on n’associe pas la misère à la beauté. Ici la rime est un art poétique puisqu’elle montre que Baudelaire renouvelle le beau

Strophe 2 : Une relation s’affirme entre le poète et la mendiante au moyen de 2 adj qual mis à la rime «  chétif, maladif »

Dresse un portrait mélioratif de la mendiante

La rime plus que riche « rousseur, douceur » associe une connotation méliorative à une connotation péjorative         couleur pdt lgtps associé au diable [pic 1]

II.        Présente les attributs de la mendiante

Strophe 3 : Comparaison ac un comparatif de supériorité « plus galamment » qui va être dvp tt au long du poème. Cette comparaison associe l’univers raffiné de l’héroïsme du roman courtois à la misère de la rue ac la GN « sabots lourds ». Cette association de la misère et de la beauté va structurer l’ensemble du poème.

Assonance en [o] : musicalité du poème

        « Reine de roman » : perso de fiction, Baudelaire fait de la mendiante un perso digne de la littérature et de la poésie,  lui donne de la dignité en en faisant un perso de fiction.        Après le roman c le théâtre qui est évoqué. «  Cothurnes » = chaussures pour les comédiens grecs Comparaison permet de transformer la taille du sabot en une qualité.         Place aussi la mendiante au centre de la scène. Ce n’est pas seulement le perso qui est transfo par la poésie mais ce sont les rues parisiennes qui deviennent théâtre. Cela semble être le projet de la section « les tableaux parisiens ».

        Dans tt poème, situation d’énonciation reste la mm, ici le poète s’adresse à la mendiante de façon de + en + complice : on peut relever le pronom « tu », det poss « ton, tes » qui dénotent une sorte d’intimité.

Dans strophe 4,5 et 6 on assiste à une métamorphose de la mendiante grâce à la puissance de mots de la poésie → on peut parler de langage performatif (= langage qui créé ce qu’il énonce)

Conjonction « que » répétée dans strophe 4, 5,6 → permet d’exprimer un souhait au conditionnel qui a ici une valeur modale

Strophe 4 : ac le mot « haillon » on retrouve idée du trou à quoi s’ajoute imaginaire du conte. On a une sorte de Cendrillon baudelairienne → la mendiante métamorphosée par baguette du poète. Cette transf de la mendiante permet aussi de faire une sorte de blason (genre poétique qui célèbre le corps de la femme) ac « talons, jambe, seins ». O peut remarquer aussi une gradation dans l’érotisme

Strophe 5 : on passe de « talons » à « jambe dans un mvt qui remonte le long du corps 

Il y a comme dans la strophe suivante de nbs effets de parallélisme : les  loc conjonctives «  au lieu de, e place de »

        Thème de la vue apparait ici ac « yeux des roués » → renvois au supplice de la roue et plus généralement, terme devenu synonyme de scélérat, renvois ici à la débauche. Poète lui mm s’inclus ds ce terme car lui- aussi es en position de déboire → mise en scène très visuelle, la mendiante semble à la merci du regard des hommes 

Strophe  6 : Marque une gradation à la fois dans le dévoilement du corps et dans la provocation. Les « nœuds mal attachés » sont à mettre en relation ac le thème du trou → vêtement de la mendiante cache et laisse entrevoir en mm tps → ce faisant éveille le désir du poète

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