Alcools, Apollinaire

« Zone »

Vers libres répartis en groupements d’inégale longueur.

Thèmes :

• déambulation à travers de multiples espaces/temps
• quête d’identité (alternance je/tu :

expérience d’un dédoublement de celui qui peine à savoir qui il est)

• nombreuses références autobiographiques : enfance pieuse, scepticisme de l’adulte, vie à Auteuil et voyages en Europe, incarcération, peine d’amour.
• Images chocs : « Bergère, ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » + « Soleil cou coupé »

« Le Pont Mirabeau »

• 4 quatrains (couplets) suivis à chaque fois d’un distique (refrain) + répétitions => caractère mélodieux.
• Thèmes présents : temps/mouvement/Amour/Image de l’eau courante. Le pont Mirabeau évoque métaphoriquement le lien amoureux.
• Registres : élégiaque ; lyrique, tragique (composition en boucle).

« La chanson du Mal aimé »

• Epigraphe adressée à Paul Léautaud
• Long poème lyrique  : 58 strophes
• Chanson : irrégularité des rimes, notes discordantes, rythme régulier d’octosyllabes pour symboliser la douleur : complainte.

• Thèmes :

• description de la vie urbaine moderne
• émouvante exploration de son intimité  « Au moment où je reconnus/La fausseté de l’amour même » v24-25
• Référence au mythe d’Orphée : Le héros de de la « Chanson du mal aimé » erre dans la « demi brume » londonienne, pleure la perte de sa bien aimée et se plaint des « ombres infidèles » qui le rendent « si malheureux ».
• Allusion au retour d’Ulysse à Ithaque. 
• Allusions bibliques : Londres est comparée à l’Egypte où s’enfuient les hébreux conduits par Moïse vers Chanaan.

« Les colchiques »

• Sonnet disloqué ? 15 vers (v 2 et v 3 : hexasyllabes : ne peuvent n’en former qu’un)

      Vers de 13 syllabes : vers 6,9,10,11,12.

• Trois strophes irrégulières : 1 septain,1 quintil, 1 tercet : 3 moments                                    d’une triste anecdote bucolique.
• Thèmes :

• Nature : Tableau champêtre.
• Motif de la femme-fleur : le colchique figurerait l’amante dangereuse (amour malheureux) : « Et ma vie/pour tes yeux/lentement/s’empoisonne »
• Automne : saison préférée d’Apollinaire

« Palais »

• Dédicace à Max Jacob
• Visite onirique d’un palais merveilleux.
• Fantaisie verbale (parodie de conte).

« Chantre »

• Il fait figure d’hapax* dans le recueil. (*Mot, forme, emploi dont on ne relève qu’un exemple dans un corpus donné). Apollinaire le nommait « le vers solitaire ».
• Unique alexandrin (monostiche) sans verbe et plein de jeux de mots.

« Crépuscule »

• Dédicace à Marie Laurencin
• 5 quatrains d’octosyllabes.
• Univers des saltimbanques (arlequine, un charletan, arlequin, l’acrobate…)
• Eléments irréels, imaginaires qui se rapprochent du fantastique.

                         « Annie »

• Poème lyrique
• 1 quintil et 2 quatrains
• Vers libres : hétérométrie :

 vers impairs v1 =>7 syllabes, v2 => 11 syllabes + vers pairs v5 => octosyllabes

• Thèmes : univers merveilleux, mysticisme , rêverie sentimentale (description imaginaire, souvenirs, amours passées)