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Zola, Nana ou la « Mouche d’or »

Commentaire de texte : Zola, Nana ou la « Mouche d’or ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 065 Mots (5 Pages)  •  926 Vues

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Commentaire

Nana ou la « Mouche d’or »

        Émile Zola est l’auteur de la série naturaliste des Rougon-Macquart. On retrouve dans la plupart des ouvrages de cette saga l’idée de déterminisme qu’il soit social, historique ou biologique.Le personnage de Nana, du roman du même nom, écrit en 1880, n’échappe pas à cette règle. Dans ce commentaire, nous verrons comment le portrait de Nana se dessine dans ce passage. La première partie sera consacrée au portait naturaliste et la seconde au portrait symbolique.

        Dans un premier temps, nous traiterons du déterminisme biologique puis du déterminisme social, enfin nous nous attarderons sur le souci du réalisme de l’auteur.

        Dans la chronique de Fauchery, Nana est présentée comme « née de quatre ou cinq générations d’ivrognes » descendant d’une « longue hérédité de misère et de boisson » et tout cela causerait chez elle un « détraquement de son sexe de femme ». Fauchery insinue donc que l’alcoolisme et la misère de ses aïeuls entraînerait chez elle des problèmes psychologiques. On retrouve ici le déterminisme biologique (les problèmes, dépendances de nos ancêtres nous condamnerait à hériter de caractéristiques semblables.

        Fauchery la présente également comme venue de la classe populaire « les gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Loin de s’arrêter là, il voit en elle une vengeresse du peuple venue pourrir l’aristocratie. Il amène cette idée avec la métaphore d’une plante « Elle avait poussé dans un faubourg sur le pavé parisien et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu’une plante de plein fumier […] Avec elle, la pourriture qu’on laissait fermenter dans le peuple remontait et pourrissait l’aristocratie. Le chroniqueur indique ici que son ascension sociale est nuisible à la société bourgeoise. Il trouve qu’une femme de la plèbe ne devrait pas pouvoir rejoindre l’aristocratie, il s’agit du déterminisme social.

        On retrouve également dans cette ouvrage un des principes de l’écriture naturaliste : le souci du réalisme. Celui-ci passe tout d’abord par le point de vue interne. Ici, nous avons celui de Muffat. On lit son ressenti « une sensation de froid coulait de son crâne sur ses épaules », son point de vue « écrite à la diable, avec une cabriole de phrase » et enfin ses pensées « venait d’éveiller en lui tout ce qu’il n’aimer pas à remuer depuis quelques mois ». Le souci du réalisme se retrouve également dans le champ lexical de la vue . Et enfin, il passe également par la profusion de détails : « un petit signe brun » ;  « bout des doigts » ; « rondeurs fuyantes de ses cuisses ».

        Dans cette première partie, nous avons traité du naturalisme de ce texte mais nous verrons dans la seconde que le naturalisme n’est pas la seule caractéristique de ce portrait.

        

        Nous entamons à présent la deuxième partie dans laquelle nous présenterons la symbolique du portrait de Nana à travers l’incarnation du peuple qu’elle représente, la comparaison avec des personnages mythiques et le trait maléfique de ce personnage.

        Nous avons déjà vu dans la première partie que Nana était originaire de la classe populaire et que cela représentait une menace pour la classe aristocratique et nous allons essayer de comprendre les raisons de l’inquiétude de Fauchery. On peut déceler en elle une volonté de s’élever socialement quoi qu’il en coûte à travers la comparaison de la mouche : «une mouche couleur de soleil, envolée de l’ordure » . Elle est comparée à une mouche couleur de soleil comme une créature du peuple masquant ses origine par de la poudre d’or et qui se déguiserait pour pouvoir mieux approcher les hommes de pouvoir et leur nuire « empoisonner les hommes rien qu’à se poser sur eux » . Nana est également associée à la pourriture « pourriture qu’on laissait fermenter dans le peuple », « ferment de destruction », « comme des femmes, chaque mois, font tourner le lait ». Elle en tout cas dans ce texte le symbole du peuple opprimé qui se révolte contre la minorité au pouvoir.

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