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Sur les chemins noir de Sylvain Tesson

Dissertation : Sur les chemins noir de Sylvain Tesson. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2023  •  Dissertation  •  1 164 Mots (5 Pages)  •  406 Vues

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CARRERE Clémence

Dissertation :

Le vrai voyage n’est pas de chercher de nouveaux paysages, mais un nouveau regard, cette citation de Marcel PROUST, nous ramène à Sylvain TESSON qui a écrit Sur les chemins noirs. Ce roman raconte son périple lorsqu’il décide de traverser la France à pied en passant par les zones les plus naturelles et sauvages possible. Il s’impose cette décision suite à une grave chute qui aurait pu lui coûter la vie et qui le laisse gravement atteint physiquement et psychologiquement. Une marche à travers les sentiers battus en guise de rééducation qu’il s’était promis d’entreprendre s’il s’en sortait. Cette œuvre est avant tout un voyage intérieur. Or, cette affirmation nous invite à nous poser la question suivante : Sur les chemins noirs relate-t-il un parcours intime ? Pour répondre à cela nous verrons qu’en effet sur les chemins noirs est un véritable « voyage intérieur » ; ensuite, nous analyserons le fait qu’il s’agit néanmoins d’un voyage extérieur où l’auteur cherche le chemin de la reconstruction physique.

Sur les chemins noirs est avant tout un « voyage intérieur ». Pour analyser cela, nous verrons tout d’abord que durant son voyage il est seul intérieurement avec ses souvenirs qui traversent ses pensées comme lui traverse la France. Ensuite, nous étudierons ses états psychologiques ; enfin nous observerons son rapport à la nature.

Sylvain Tesson utilise la marche pour se remémorer le passé : «pendant ces semaines de marche, j’allais tenter de déposer sur les choses le cristal du regard sans la gaze de l’analyse, ni le filtre des souvenirs », Il se sert de la marche pour penser : « La marche était une pêche à la ligne […] Une pensée avait mordu ! ». Il pense à sa mère décédée : « Marie était le nom de ma mère et il me plaisait de penser que son âme y avait fait une halte. ». Il se remémore d’anciens souvenirs avant son accident qui lui permettent de retrouver sa vivacité : « Les ivrognes russes trinquent en affirmant que « demain sera pire qu’aujourd’hui ». Longtemps je m’étais rangé à cette idée. Depuis ma chute, je me pénétrais du contraire : tout s’améliorait ».

Le « voyage » de Sylvain TESSON est née d’une motivation personnel : « Mais la vrai raison de cette fuite à travers champs, je la tenais serrée sous la forme d’un papier froissé, au fond de mon sac. ». Ce chemin est psychologiquement compliqué, il passe par plusieurs états comme l’inquiétude : « Quand pareilles inquiétudes pointaient, je revoyais celui que j’étais, un an auparavant, à l’hôpital, transbahuté de service en service ; un corps en miette planté de tube. », ou même la peur de l’échec : « si je n’y parvenais pas, je prendrais mon échec pour une rechute. Elle était loin la perspective de guérison ! ».

L’auteur se peint seul, au milieu de la nature, il cherche à s’éloigner de toute civilisation et se rapprocher de la nature afin retrouver sa liberté. Pour lui : « Une plage de silence valait un royaume. ». Il souhaite être seul avec le monde : « entre moi et le monde il n’y avait que l’air tiède, quelques rafales, des herbes échevelées, l’ombre d’une bête. Et pas d’écran ! » Ses nuits à la belle étoile se révèlent superbe et la nature apporte de la vie en lui: « Entre les deux reliefs, il me fallait traverser un jardin de lavande et retrouver un peu de joie en moi. ».

Ainsi, nous avons pu constater que sur les chemins noirs est un voyage intérieur, l’auteur est seul avec lui-même et se revivifie.

Néanmoins il s’agit également d’un voyage extérieur où l’auteur cherche le chemin de la guérison. Pour analyser cela, nous nous concentrerons sur les rencontres qu’il fait durant son parcours ; ensuite, nous verrons que ce périple à lieu en fonction de la nature ; enfin, nous analyserons le fait qu’il ne contrôle pas son corps.

Durant son aventure Sylvain Tesson rencontre une multitude de personne, son voyage il le réalise seul mais également avec les autres. Il partage avec les gens, il est tout de même dans la société et crée des liens sociaux. Il rencontre par exemple Lucien qui vie « en ermite » depuis quelques année et auquel il offre un bouquin. Il se fait également accompagner par certains proches comme sa sœur, Gras, Humann, Goisque. La population des villages qu’il traverse lui est parfois d’une grande aide : à Chasserans, Sylvain Tesson  et Gras avaient soif, ils ont rencontré un fermier, « il nous invita sur le seuil de sa maison, nous versa deux litres d’eau ».

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