Pathologies de l'âme
Dissertation : Pathologies de l'âme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JADE.BOUGUERRA • 26 Octobre 2024 • Dissertation • 4 086 Mots (17 Pages) • 18 Vues
“Nous commençons maintenant à comprendre la “magie” du mot. Les mots sont les médiateurs les plus importants de l’influence qu’un être humain veut exercer sur autrui”. Cette citation de Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, est tirée de son ouvrage Introduction à la psychanalyse de 1916, et elle introduit la thématique de notre sujet aujourd’hui, les pathologies de l’âme à travers la psychanalyse.
Il y a une ambiguïté dans l’expression “ pouvoir de la parole ”. Cela peut signifier les pouvoirs s'exerçant sur la parole pour mieux la contrôler ou la réduire au silence.
Mais elle peut aussi signifier les pouvoirs revendiqués par la parole, par exemple, en psychologie, c’est la prise de parole qui peut déclencher un processus libérateur notamment sur un divan, au main de la psychanalyse.
La parole peut ainsi être un outil de libération. Celle qui nous intéresse aujourd'hui, c’est le rôle thérapeutique de l’éloquence, une parole libératrice.
Ainsi, cela nous invite à nous poser la question : Comment traiter les pathologies de l’âme à travers le rôle thérapeutique de la parole ?
Pour répondre à la problématique, nous aborderons dans un premier temps les débuts de la psychanalyse. Nous nous pencherons par la suite sur les pathologies de l’âme. Puis, nous étudierons dans une troisième partie les traitements possibles de l’âme grâce au rôle thérapeutique de la parole et à quelques exemples illustrés. Enfin, nous nous intéresserons au grand débat de l'époque qui confronte les différentes doctrines opposant les théories de Freud.
I- Les débuts de la psychanalyse
Avant de débuter notre étude, nous devons définir certains termes afin de faciliter la compréhension des notions clés de notre sujet. Premièrement, la psychanalyse, elle se réfère à une forme précise de traitement de la souffrance psychique et s'appuie sur une méthode qui cherche à traduire la signification des conflits restés inconscients.
Voici la signification du psychanalyste, d’après la définition de Sigmund Freud, “son travail consiste à ramener vers le conscient du patient, les éléments psychiques refoulés”. En d’autres termes, il écoute le patient dire tout ce qui lui passe par l’esprit, sans aucune censure, et le psychanalyste interprète ses paroles pour lui permettre une meilleure compréhension du soi. D'ailleurs, un psychanalyste qui exerce, en a lui-même suivi une.
Faisons également la présentation du fondateur de la psychanalyse, Sigmund Freud. C’était un célèbre neurologue autrichien, dès 1876, qui a fondé et développé la psychanalyse, selon lui, il existe dans l’esprit une partie inconsciente où la conscience refoule les idées choquantes et immorales.
C’est pourquoi il entreprend de soigner le mal-être de ses patients en les amenant à prendre conscience des traumatismes dont il ont été victimes dans leur passé et qu’ils ont refoulées dans leur inconscient.
Freud va également partager ses découvertes sur les actes manqués et les rêves qui semblent à première vue incompréhensible pour la conscience mais qui peuvent révéler un sens inconscient si on les interprète.
Dans sa carrière, il a suivi de nombreux cas qui permettent l’approfondissement de ses théories notamment avec le Cas Elisabeth, le Cas d’Anne O. mais aussi celui de Marie Bonaparte, l’arrière petite nièce de Napoléon 1er qui deviendra elle-même psychanalyste grâce à Freud, avec qui elle se liera d’amitié.
La psychanalyse est née à partir d’un problème médical qui mettait les médecins en échec à la fin du 19è siècle : L’Hystérie. Les patients hystériques présentaient des symptômes divers : perte d’une fonction physique ou de sensation, paralysie d’un membre, phobies…
Or, les médecins qui les soignent ne trouvent aucune cause physique permettant d’expliquer ces troubles. Les représentations physiques de l’époque conduisent les médecins à penser que ces causes sont imaginaires. La neurologie, appelée à la rescousse, ne trouve alors aucune anomalie dans le système nerveux. Cette maladie, l’hystérie, résiste à la médecine.
Pendant les années 1880, le professeur Charcot pratiquent des expériences sur des patientes hystériques. Sous hypnose, il ordonne à une patiente paralysée des jambes de marcher et sa paralysie disparaît entièrement le temps de l'hypnose.
Encore marqué par son passage à Paris où il a pu assister aux leçons du docteur Charcot, Freud s’est fait pendant quelques années l’apôtre de l’hypnose, où le pouvoir des mots est essentiel dans le mécanisme de suggestion, la capacité d'amener une idée, pour qu'elle soit acceptée sans forcer.
Ainsi, selon Freud, la magie du mot peut éliminer les maux, les phénomènes traumatisants qui sont fondés dans l’âme. Et Freud y voit le point de départ des traitements d’âme moderne.
L’hypnose se met alors définitivement en place comme moyen de guérison de l’Hystérie. L’hypnotiseur met l’hypnotisé dans une situation proche du sommeil profond dans lequel on s’adresse à l'inconscient, la conscience ici n’est que spectatrice. L’hypnotiseur a alors accès à la vie d’âme du patient.
Freud aborde ici la notion de représentation, qu’il développera plus tard, par l’action, pour une personne, à accomplir un acte au nom d'une autre personne. En demandant au patient de bouger un bras ou d’effectuer un geste ou alors en suggérant des perceptions sensorielles.
Pour l’hystérie, le traitement d’âme serait donc simple : le médecin hypnotise son patient, lui adresse la suggestion qu’il n’est atteint d’aucune maladie, efface les idées ayant provoqué les symptômes et affirme leur absence puis réveille le patient.
Traitement à renouveler si la première séance n’est pas suffisante. Il est alors assez facile de comprendre l’engouement pour l’hypnose en cette fin de 19e siècle.
Seulement, Freud note quelques problèmes. D’abord une partie de la population est difficile à l’hypnose et n’a pas d’effets sur elle. Par ailleurs, le processus de suggestion n’est pas garanti, et le patient, bien qu’en état d’hypnose, peut aussi « résister » à certains ordres qui lui sont faits, le concept de résistance apparaît.
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