Marie de France - Lais

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Marie de France

Guigemar

Hoël règne sur son royaume qui est en souvent guerre. Le seigneur Léon est aimé du roi, est marié et à deux enfants, dont Guigemar : très beau. Son père l’envoie servir le roi. Le roi l’adoube et lui donna des équipements. Il voyagea, c’est un très bon chevalier, mais indifférent à l’amour. Il le refusait et on lui reprochait. Puis est rentré dans sa famille pour un mois. Un jour il est allé chasser avec ses gens, car il aime beaucoup la chasse. Il est tombé sur une biche blanche, il lui tire une flèche qui la touche au front. La flèche rebondit sur Guigemar et le blesse à son tour. La biche se met à parler à Guigemar et lui dit que sa blessure à la cuisse ne guérira jamais, à part si une femme qui l’aime et qu’il aime la soigne.

Guigemar se demande où aller pour que sa plaie guérisse. Il se met à cheval et découvre une rivière qui va vers la mer. Il remarque un beau navire en bois magnifique et monte à bord. Au milieu d’un navire il y a un lit recouvert de soie. Le navire se met à naviguer avec Guigemar à bord. Il prend peur et demande à Dieu de le protéger. Il se couche dans le lit et s’endort. Il arrive sur une terre avec une vieille cité appartenant à un vieux seigneur, qui a une belle femme. Le seigneur est très jaloux. La Dame est enfermée dans sa chambre, située à côté d’un jardin, gardé nuit et jour, avec un mur d’un côté et la mer de l’autre.

Elle a à son service une jeune fille. Le seigneur est en voyage. Un prêtre impuissant garde la clé de la prison. La Dame voit le bateau arriver et prend peur. Mais elles finissent par monter sur le bateau pour sauver Guigemer ou l’enterrer s’il est mort. La Dame prend le chevalier en pitié. Il se réveille et comprend qu’il a touché le rivage. Elle lui pose des questions sur son histoire. Il lui raconte son aventure et la prophétie de la biche. Il demande où il est et de l’aider. Elle lui parle de son mari et du fait qu’elle est prisonnière. Elle lui propose de prendre soin de lui. Il accepte.

Elle l’emmène dans ses appartements et les dames le soigne. Il tombe amoureux de la Dame et elle aussi. Il se demande ce qu’il a, car il ne connaît pas l’amour. Puis il pense beaucoup à elle et se pose mille questions.

Elle aussi est torturée par l’amour, car elle ne sait pas si l’amour est partagé. Un matin, la jeune fille va voir le chevalier et lui promet de l’aider. Après la messe, la Dame revient et prend des nouvelles du chevalier. La jeune fille conduit la Dame auprès du chevalier. Guigemar lui révèle ses sentiments. Il dit qu’il mourra si elle le repousse. La Dame dit qu’elle ne peut accepter et souhaite se faire prier. Mais elle l’embrasse…

Ils partagent un an et demi de bonheur, mais elle pense qu’ils vont se faire prendre et elle demande un gage de fidélité. Il lui donne sa chemise et elle y fait un nœud que nulle femme ne saurait défaire sinon elle. Elle lui donne. Guigemar met une ceinture très serrée à la Dame, que lui seul peut défaire.

Le jour même, ils se font surprendre. Le seigneur se précipite dans la chambre et ordonne de mettre le chevalier à mort. Le seigneur lui demande comment il est arrivé. Il lui raconte son histoire, mais le seigneur ne le croit pas. Le seigneur remet Guigemar dans le bateau qui repart. Le chevalier est triste. Il débarque dans son pays. Tous sont contents de le retrouver, mais il reste triste. Il refuse de se marier, tant qu’aucune femme ne réussira à dénouer sa chemise.

Le seigneur a emprisonné la Dame dans une tour. Elle souffre pendant plus de deux ans, si fort qu’elle souhaite s’échapper pour se donner la mort. Elle s’échappe et trouve un navire. Le bateau l’emmène jusqu’en Bretagne. Le seigneur de la terre, Meriaduc va sur le navire et kidnappe la Dame et en tombe amoureux. Il en prend soin, mais elle reste triste. Elle lui montre la ceinture et dit qu’elle n’aimera que l’homme capable de l’ouvrir. Il lui parle du chevalier et de sa chemise. Il tente quand même de défaire la ceinture, sans succès.

Ce seigneur organise un tournoi de chevalier et invite son ami Guigemar.

La Dame et Guigemar se retrouvent dans la grande salle ! Il ne peut y croire et a du mal à la reconnaître. La Dame défait le nœud de sa chemise. Il voit la ceinture sur elle. Elle lui raconte son histoire.

Guigemar demande à Meriaduc de lui rendre son amie. Mais Meriaduc refuse. Guigemar va alors voir l’ennemi de Meriaduc et ils attaquent, puis font le siège de la ville. Il finit par s’emparer du château et sauve la Dame.

Le Frêne

En Bretagne, deux riches seigneurs, chevaliers et proches voisins étaient mariés.

La femme du voisin 1 enceinte accouche de deux garçons. Le mari l’annonce à son voisin 2 et lui demande d’être parrain de l’un de ses fils. Le voisin 2 offre un cheval à son ami. Sa femme, fausse et envieuse, se dit surprise. Car c’est un déshonneur d’avoir des jumeaux. C’est qu’elle a dû avoir commerce avec deux hommes. Son mari (voisin 2) la blâme pour cela.

Les gens de la maison du voisin 2 répétèrent les propos de la femme et tout le monde la détesta. Le voisin 1 fut chagriné et perdit confiance en la mère de ses enfants.

La dame du voisin 2 accoucha de deux filles ! La méchante regretta ses propos et pensa que plus personne n’allait croire en sa vertu et sa fidélité.

La dame 2 décida donc de faire périr une de ses enfants. Une jeune fille dont elle avait pris soin, proposa de prendre l’une de ses enfants et de l’apporter dans un couvent. Le bébé fut enveloppé dans une étoffe et on lui donna un anneau d’or afin que l’on sache qu’elle était bien née.

La jeune femme trouva un riche abbaye de femmes et déposa la petite fille dans un frêne majestueux.

Dans l’abbaye, le portier ouvre la porte et voit l’étoffe de soie dont l’enfant était enveloppée. Il prit l’enfant et la remit à une veuve, qui s’occupait déjà d’un bébé. Après l’office le portier raconte l’histoire à l’abbesse qui prend en charge l’enfant. Elle l’appela Frêne.

Frêne devient une belle et charmante jeune femme.

A Dol vivait le seigneur Goron aimé de ses vassaux. Le chevalier tomba amoureux de Frêne. Il fit plusieurs donations au couvent et demanda un appartement dans l’abbaye. Goron vint ensuite souvent au monastère. Peu à peu, Frêne tombait amoureuse du seigneur. Il lui proposa de venir vivre avec lui dans son château, sans toutefois être mariés. Ils s’enfuirent de l’abbaye. Frêne prit l’étole et l’anneau, dont elle prenait bien soin.

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