Les Caractères, La bruyère
Commentaire d'oeuvre : Les Caractères, La bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bouzoubaa.marwan • 15 Avril 2024 • Commentaire d'oeuvre • 803 Mots (4 Pages) • 127 Vues
Dissertation les caractères
Les Caractères de La Bruyère dépeignent une société marquée par l'hypocrisie, la vanité, et la frivolité, mettant en lumière les travers et les vices des individus. En parallèle, William Shakespeare, dans "Le Marchand de Venise," fait dire à l'un de ses personnages que le monde est un théâtre où chacun doit jouer son rôle. Nous nous demanderons alors comment La Bruyère dépeint-il et dénonce-t-il une société centrée sur les apparences. Dans un premier temps nous nous demanderons comment La bruyère décrit-il le théâtre du monde et ses différents ressorts. Dans un deuxième temps nous verrons comment la Bruyère à travers une critique de l’homme cherche à l’améliorer.
On peut voir que souvent dans la société que décrit la Bruyère ses contemporains agissent comme si ils étaient regardés en permanence. Le regard semble être le plus important au détriment d’autre qualités comme la vertu et l’esprit. Pour accentuer son point de vue il donne une dimension macabre à certaines de ces remarques pour mettre en exergue l’impression de futilité de la vie et en particulier de la vie des personnes portant un masque. Ainsi nous prendrons l’exemple de Narcisse qui tous les jours se lève pour effectuer tous les jours les mêmes tâches et pratiquer les mêmes occupations. Il cherche uniquement à se montrer sans jamais réellement réfléchir. L’unique but de son existence aura été de dégager la meilleure image de sa personne. Il sort chaque jour pour au final ne rien réaliser ce personnage n’a aucun fond comme beaucoup d’autre personnage du livre, il n’a pas d’âme. A la fin la remarque “il meurt ainsi après avoir vécu” annoncée froidement souligne encore plus le manque de sens qu’avait la vie du personnage et donne une dimension macabre au texte. Une autre remarque montrant encore plus l’importance du regard est la première remarque du livre XII consacré à la ville. Dans cette remarque les parisiens sortent sans aucun but, ils ne cherchent qu’à se montrer, à être vu et à juger les autres. Le champs lexicale du regard et son importance sont abondant dans le texte. Ces deux exemples montrent à quel point dans cette société les apparences étaient importantes.
La bruyère s’affirme davantage moraliste que dramaturge. En effet, bien que La Bruyère à de multiple reprises rédigea des petites saynète destinées à amuser le lecteur La bruyère a pour principale dessein dans son oeuvre de corriger les vices de l’homme. Pour lui, plaire au lecteur n’est qu’accessoire, ce n’est qu’un moyen pour diffuser sa pensée au plus grand nombre et ainsi instruire plus de personne. Ainsi dans sa préface le moraliste énonce à de multiple reprises son envie de corriger l’homme en écrivant par exemple “on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction” ici La bruyère explicite de manière claire son projet d’enseigner, d’améliorer son lecteur. Lorsqu’il écrit “comme les hommes ne se dégoutent point du vice il ne faut se lasser de leur reprocher” encore une fois il dit que l’homme a beaucoup de défauts et il se donne pour objectif de participer à les corriger. Pour se faire il écrit différentes éthopées parfois très crues destinés à mettre en exergue les défauts des ses lecteurs et ainsi leur permettre se corriger. Prenons l’exemple d’Arias, son portrait cherche à amuser le lecteur par le burlesque de la scène, ou par le caractère très caricaturés d’Arias. Pourtant le but principale de l’écriture de cette saynète est de critiquer un caractère dans ce cas là le pédant, malpoli, manquant d’esprit. Encore une fois la Bruyère respecte le principe de “placere et docere” c’est à dire qu’il cherche à plaire en instruisant et dans le cas de La Bruyère plaire pour instruire. Dans cette exemple La Bruyère s’illustre comme dans le reste de son oeuvre en tant que moraliste bien qu’en partie dramaturge.
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