Le rire dans Gargantua
Dissertation : Le rire dans Gargantua. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar NYLE • 7 Juin 2024 • Dissertation • 1 027 Mots (5 Pages) • 130 Vues
Sujet : « Le rire de Rabelais est en grande partie un superbe déguisement pour essayer de détourner les ennemis, brouiller les pistes, éviter les censures si terribles alors. »
Dans quelle mesure ces propos de Michel Butor dans Répertoire II s'appliquent-ils à votre lecture de Gargantua ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur le livre de Rabelais ainsi que sur votre culture personnelle.
-> plan dialectique (thèse/antithèse/synthèse)
Intro :
Au XVIe siècle, l’Eglise catholique a beaucoup d’influence en France. Elle demande des croyants une croyance aveugle, sans esprit critique. Les institutions religieuses, dont l’université de Paris, sont alors chargées de contrôler les publications, notamment afin de contrôler l’interprétation des Saintes Écritures. C’est dans ce contexte que François Rabelais, moine évangéliste et médecin, publie Gargantua en 1534. Ce roman, à travers le rire et différents types de comiques, est très subversif et critique envers la religion et la société.
Michel Butor, comme il l’écrit dans Répertoire II, voit ce rire comme une manière de détourner la censure. Il écrit : « Le rire de Rabelais est en grande partie un superbe déguisement pour essayer de détourner les ennemis, brouiller les pistes, éviter les censures si terribles alors. »
On peut alors s’interroger sur les différentes fonctions du rire chez Rabelais. On peut en effet se demander s’il se limite à éviter la censure, ou s’il a d’autres fonctions comme le suggère l’expression « en grande partie ». Le rire de Rabelais se limite-t-il à cacher la visée critique de son roman ?
Nous verrons d’abord que le rire de Rabelais est une façade pour éviter la censure, puis nous verrons que le rire chez Rabelais a également une dimension purement divertissante avant de voir que le rire de Rabelais a aussi une visée subversive.
I. Le rire de Rabelais pour éviter la censure
A. Deux projets opposés
Dès les deux textes qui précèdent le roman, deux buts sont annoncés.
Avis au lecteur : un simple divertissement.
Prologue : Critiquer.
Comparaison à la silène (boite qui amuse mais qui renferme de la drogue à l’intérieur).
« C'est pourquoi faut ouvrir le livre : et soigneusement peser ce qui y est déduit. Lors connaîtrez que la drogue dedans contenue est bien d'autre valeur, que ne promettait la boîte. C'est-à-dire que les matières ici traitées ne sont tant folâtres, comme le titre au-dessus prétendait. »
+métaphore de la « substantifique moelle »
-> le livre renfermerait donc autre chose que le divertissement, il ne serait qu’une façade ?
B. Critiques religieuses et politiques -> besoin de déguiser la critique
Critique l’attitude de la glose, les théologiens de La Sorbonne qui demandent au croyants de ne pas se poser de questions. (Éloge ironique de la crédulité dans le chapitre VI)
Critique de la religion: utilité des moines dans le chapitre « Pourquoi les moines sont refuis du monde, et pourquoi les uns ont le nez plus grand que les autres ». Comparé à des singes qui ne font que « tout confier et dégâter », et sont appelés des « machemerdes ». En effet : ne sont pas utiles comme le paysan, comme l’homme de guerre, le médecin, le marchand, le docteur évangélique. Gargantua remet même en cause leur utilité pour la prière : ils ne font
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