Le rire dans Gargantua
Dissertation : Le rire dans Gargantua. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar best1233 • 6 Juin 2024 • Dissertation • 1 024 Mots (5 Pages) • 121 Vues
Dissertation I
sujet : Dans Gargantua, le rire ne sert-il qu’ à créer une distance critique envers le savoir ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur Gargantua de Rabelais, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
Etapes :
Analyse, sens explicite et implicite des expressions-clé du sujet, lien avec l’œuvre.
Le thème abordé est celui du rire c’est-à-dire de l’humour qui permet le divertissement. C’est une émotion qui s’exprime par un lâcher-prise. Elle est proprement humaine car on dit que le rire est le propre de l’homme C’est d’ailleurs l’expression que l’on trouve dans l’adresse au lecteur de Gargantua.
Le sujet porte sur la fonction du rire dans le roman.
Cette fonction est définie comme la création d’une distance critique envers le savoir et elle est discutable.
« Une distance critique » est une prise de recul, une remise en cause, une méfiance par rapport à, le choix de réfléchir à l’intérêt de quelque chose qui n’est pas évident.
On peut définir le savoir comme l’enseignement, l’éducation, l’ensemble des connaissances à acquérir.
Formulation d’une problématique :
On pourrait alors redéfinir ainsi le sujet : est-ce que l’humour dans le roman, n’a comme seul et unique fonction que de remettre en cause le savoir, c’est-à-dire l’enseignement, l’éducation contemporaine de l’auteur ? Peut-on lui trouver d’autres fonctions ?
Type de plan :
Ce serait donc un plan dialectique.
Partie 1 : L’humour dans Gargantua permet une distance critique envers le savoir.
Argument 1 : remise en question de l’éducation médiévale qui est fondée sur un apprentissage de connaissances sans aucune réflexion.
Exemple 1 : chapitre XIV, Grandgousier s’est aperçu de la grande intelligence de son fils grâce à l’invention du torche-cul et décider de lui donner un précepteur en la personne de Tubal Holopherne qui est un précepteur sophiste de la Sorbonne. Or celui-ci enseigne à son élève pendant 7 années l’alphabet à l’endroit et à l’envers et lui fait apprendre des œuvres latines par cœur sans qu’il les comprenne et sans qu’il exerce son esprit critique. Il se moque de lui en montrant le contenu stupide de son enseignement et insiste sur le temps qu’il y consacre, « dix-huit ans et onze mois », ce qui n’est pas réaliste par rapport à l’âge de Gargantua lorsqu’il part à Paris.
On peut citer également les Essais de Montaigne au XVIème siècle, dans lequel au chapitre de l’Instruction des enfants l’auteur dénonce ce type de précepteur et dit qu’il vaut mieux choisir un enseignant qui a « une tête bien faite que bien pleine » c’est-à-dire qui soit intelligent plutôt qu érudit.
Argument 2 : satire des savants
Exemple 2 : caricature de Janotus de Bragmardo qui est l’émissaire envoyé par la Sorbonne pour convaincre Gargantua de rendre les cloches de Notre-Dame qu’il a volées pour mettre au cou de sa jument, après avoir été harcelé par les Parisiens au chapitre XVII et les avoir noyés dans son urine. Rabelaiss fait la satire de sa harangue au chapitre XIX qui est complexe et incompréhensible et qui va provoquer le rire de notre héros éponyme qui va finir par lui rendre les cloches pour le remercier de ce bon moment de franche rigolade.
...