La Terreur Féministe - Irene

Histoire de chaque femme en résumé :

• Artemisia Gentileschi et Elisabetta Sirani

Artemisia Gentileschi est Italienne, née en 1593 à Rome. Fille du peintre Orazio Gentileschi, jeune elle peint avec l’aide d’un précepteur, Agostino Tassi, engagé par son père. Celui-ci la viole.

En 1612 elle peint son premier tableau, Judith décapitant Holopherne, qui représente une jeune veuve décapitant le général en chef des armées qui assiègent Bethulie, Holopherne.

Selon la légende, elle lui fait croire qu’elle veut trahir les siens pour lui dire quand s’emparer de la ville. Cependant, plus tard elle l’attire dans sa tente et avec l’aide de sa fidèle servante, elle le décapite, empêchant l’invasion babylonienne.

Sur ce tableau Judith et sa servante sont représentés comme des femmes fortes et déterminé tandis que Judith est en train de le décapiter. Tandis que sur d’autre représentation on les voit après la mort du général. Seulement Le Caravage choisit de représenter la scène tel que Artemisia mais avec le personnage de Judith plus hésitante et distante^[a].

On ne sait pas si Artemisia pensait à Agostino au moment de peindre la toile, mais on peut imaginer une réponse à son viol et une vengeance.

« A travers ses toiles, l’artiste lègue un message puissant : la violence appartient également aux femmes. La violence peut faire partie de l’imaginaire féminin »

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        Judith décapitant Holopherne, 1612, Artemisia Gentileschi

Elisabetta Sirani, née en 1638 à Bologne. Fille d’artiste également elle commence à peindre jeune. Ces peintures représentent généralement des personnages féminins forts.

En 1659, elle peint la figure de Timoclée. D’après le récit La vie d’Alexandre, Timoclée vivait à Thèbe quand les troupes d’Alexandre envahissent la cité vers 335 av. JC. Le capitaine de cavalerie la viole et lui demande ensuite où se situe l’or. Pour lui tendre un piège Timoclée va le ramener proche d’un puit et l’y pousser. Elle l’achèvera en le lapidant.

Sur ce tableau Timoclée est représentée comme une femme forte qui pousse son violeur sans effort tandis que lui essaye à bout de force de s’accrocher au rebord du puit.

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        Timoclée, Elisabetta Sirani 1639

        Au XVIIe siècle, Artemisia Gentileschi et Elisabetta Sirani ont peint la violence.

• Ana Orentes

Femme mariée à un homme depuis ses 19 ans, elle subit sa violence tous les jours depuis 40 ans notamment les deux dernières décennies de la dictature franquiste où les violences conjugales ne sont pas réprimées et le droit de divorce interdit.

Malgré ses plusieurs plaintes elle n’arrive pas à se faire entendre du fait que « ces disputes sont normales au sein de la famille ».

En 1995 elle obtient l’annulation du mariage mais le juge lui impose de partager le domicile avec son ex-mari.

Le 4 décembre 1997, elle décide de se faire entendre en racontant pendant une trentaine de minute à la télévision son histoire et les détails de 40 ans de violences conjugales. Elle est la première femme à briser le silence.

Treize jours après son témoignage, son ex-mari verse de l’essence sur elle puis un briquet. Elle est brulée vive par son ex-mari violent.

Brulée vive car femme. Comme tant d’autres avant elle.

• Maria del Carmen, Jacqueline Sauvage, Fatiha Taoui et Bernadette Dimet

Maria del Carmen, décide le 13 juin 2005 de bruler vif un homme l’ayant provoqué sur la fille de Maria qu’il a violé 7 ans alors qu’elle n’avait que 13 ans.

Ayant une autorisation de sortie de prison, il vient provoquer la mère de la victime en lui demandant si ses filles vont bien. Il mourra donc de ces blessures suite à l’incendie causé par Maria del Carmen.

Jacqueline Sauvage marié et subissant des violences conjugales depuis 43 ans, tue son marie de trois balles dans le dos le 10 septembre 2012.

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