La Bruyère, Les Caractères, « De la cour », Analyse linéaire (ORAL)
Commentaire de texte : La Bruyère, Les Caractères, « De la cour », Analyse linéaire (ORAL). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar shinyuni • 13 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 204 Mots (5 Pages) • 657 Vues
La Bruyère, Les Caractères, « De la cour », Analyse linéaire (ORAL)
Introduction
L’auteur/le contexte (historique et/ou littéraire)
La Bruyère est un moraliste du XVIIe siècle, rattaché au classicisme comme la Fontaine. En 1688, La Bruyère publie Les Caractères ou les mœurs de ce siècle, inspiré de Théophraste, auteur grec du Ive s av JC. C’est le livre d’une vie d’un homme qui a bien connu la cour pour y avoir été introduit en tant que précepteur du petit fils du Grand Condé. L’œuvre se compose de maximes et de portraits satiriques où il observe et dénonce la comédie sociale de ses contemporains.
Situation du passage dans l’œuvre
Dans ce chapitre VIII, on retrouve les passions qui dominent la raison, la vie sociale agitée et vaine qui correspond à la recherche par les individus de leur propre intérêt et une rivalité exacerbée entre courtisans pour qu'un grand les remarque. Des cercles se forment de manière éphémère lorsqu'ils sont en présence d'un plus grand. Ce n'est pas un divertissement mais une lutte cachée, stratégique, mue par l'ambition. Les relations sociales sont privées de sincérité. Dans ce théâtre vivant, les courtisans sont des acteurs et l'idéal de l'honnête homme est inaccessible.
Problématique
Comment l'auteur fait une critique de la Cour de Versailles en adoptant le regard extérieur d'un ethnologue qui étudierait une civilisation étrangère ?
Mouvements
- Le portrait moral des jeunes gens
- Le portrait physique des femmes et des hommes
- La religion
- La révélation du nom et de la situation du pays
Conclusion
En choisissant la posture de l'observateur étranger, qui semble neutre et détaché de ce qu'il observe, La Bruyère montre et critique les comportements des courtisans. La progression du texte va des travers des jeunes libertins aux postures face à la religion. L'auteur nous montre le theatrum mundi qu'est la cour de Versailles, faite de faux-semblants, d'artifice et de paraître, il agit en moraliste, c'est-à-dire en écrivain qui réfléchit et porte un regard intellectuel sur les mœurs de ses contemporains. La critique est incisive, mais elle est sans aucun doute le reflet des excès de ses compatriotes. La posture de l'auteur sera exploitée par plusieurs philosophes des Lumières au XVIIIe: Voltaire met en scène un Huron qui découvre la France sous Louis XV dans L'Ingénu, Montesquieu critique le fonctionnement des institutions françaises par l'intermédiaire de deux Perses dans Les Lettres Persanes.
1) « L'on parle d'une région » : emploi du pronom indéfini « on » généralisant. Le narrateur s'efface, prend de la distance. « L'on » du latin homo « être humain », l’langage soutenue
« Une région » : déterminant indéfini. Le narrateur présente le lieu à la manière d'un ethnologue : lieu lointain dont le nom reste mystérieux. « du pays » « contrée »
« les vieillards » et « les jeunes gens » opposition
« durs, féroces, sans mœurs ni politesse » : emploi de termes péjoratifs avec gradation des défauts appuyée par l'augmentation de la longueur ; « féroces » : bestialité, privé de leur humanité.
« sans ... ni » Ils sont décrits par la négative, par l'absence de qualités, double négation
« se trouvent affranchis » : forme passive, ils sont passifs avec les femmes, ne les courtisent plus
« amours ridicules » : ils s'adonnent en revanche avec excès aux plaisirs de la chère (évoquée dans deux des trois éléments de l'énumération), et aux qui sous-entend leur homosexualité, critique de cette jeunesse, contre-nature se poursuit dans son usage immodéré de l'alcool.
« sobre et modéré » L'ironie antithèse et négation restrictive, le vin est le moindre des alcools bu
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