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Jean de la Fontaine, "le coche et la mouche"

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Par   •  1 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 552 Mots (7 Pages)  •  225 Vues

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NURCHI Lea 211

LE COCHE ET LA MOUCHE

Jean de la Fontaine, grand poète et fabuliste français du 17°siècle, est essentiellement connu pour ses recueils de fables respectivement publiés en 1668 pour le premier et en 1678 pour le second. Il y regroupe la totalité de ses fables du livre 1 à 16.

Dans le livre 7 se trouve la fable « Le Coche et la Mouche ». On y découvre un insecte : une mouche qui croit à tort faire avancer un coche simplement en bourdonnant près des chevaux et du cocher. Vaniteuse, elle s’en attribue tout le mérite.

Comment le poète par le biais de la fable animalière opère-t-il une critique des travers   humains ?

Nous verrons d’abord le tableau de la situation puis comment le fabuliste fait la critique de la Mouche et enfin l'ironie du fabuliste.

Jean de la Fontaine utilise différents procédés pour rendre sa fable vivace.

Tout d’abord, Jean de La Fontaine construit sa fable autour d’un schéma particulier : le schéma narratif. Effectivement on retrouve la situation initiale à partir du moment où la fable débute jusqu’à la fin de la description de la peine qu’on les chevaux à tirer l’attelage sur le chemin malaisé qu’ils empruntent, le cadre est posé, l’attelage peine (v. 1 à 5). Néanmoins l’élément perturbateur apparaît au moment où une mouche arrive et se vante de pouvoir faire avancer l’attelage (v. 6 à 7). Inconsciente de déranger, tout au long de la péripétie, elle ne cesse de bourdonner autour d’eux. S’asseyant sur le nez du coche et pique tour à tour les chevaux (v. 8 à 24). Au cours du dénouement, le coche arrive enfin en haut de la colline (v. 25). Dans la situation finale, La mouche semble être la cause de la réussite (v. 26 à 28).

Ensuite, le fabuliste adopte un style d’écriture varié, en utilisant divers procédés stylistiques. Premièrement, différentes figures de styles sont employées, notamment la graduation afin de décrire le chemin emprunté par le coche, il représente un obstacle car, qualifié de « sablonneux », et même de « malaisé ». Mais aussi les énumérations qui montrent que les chevaux ont beaucoup de mal à avancer et qui, malgré leur force, peinent à les conduire à destination. On trouve également divers types de discours dans cette fable : du discours direct, indirect et indirect libre. Cette alternation entre récit rapportés et propos rapportés par le narrateur permet au lecteur de connaître les pensées de la mouche de points de vue différents. De plus, l’ensemble des temps utilisé tel que le présent de narration, le présent de vérité générale, l’imparfait et le plus-que-parfait permet, lui aussi de mettre en avant la variété du récit.

D’ailleurs, cette variété de discours et de temps fait de sa fable un texte rythmé. En effet l’hétérométrie en alexandrins et en octosyllabe insiste sur l’allure irrégulière de l’attelage.                                 De plus, la ponctuation est utilisée pour changer le rythme déjà établi. Grâce à des points d’exclamation placés à la césure des vers, une intensité et une attention particulière sont mises en relief. Les virgules, quant à elles, installent un rythme vif avec des énumérations comme « Femmes, Moine, Vieillards ».

Le fabuliste met ainsi en scène le comique de la fable en faisant la critique de la mouche.

Tout d’abord, l’auteur fait une parodie de l’entrée en scène de la mouche. Effectivement elle fait une entrée théâtrale qui est mise en valeur par un présent de narration du verbe « s’approcher ». De plus la répétition du verbe « piquer » dans « Pique l'un, pique l'autre » ainsi que l’accumulation « Va, vient, fait l'empressée » montre à la fois l’hyperactivité et l’inutilité de la mouche qui est mise en relief avec « Et fait cent sottises pareilles. ». Son entrée théâtrale est également mise en avant par le contraste créé entre l’inactivité du moine qui « disait son Bréviaire » et de la femme qui « chantait » qui sont tous deux aussi inutiles que la mouche qui ne cesse de s’agiter en adoptant un comportement hyperactif.

De plus, La Fontaine personnifie la mouche afin de s’en moquer. Le fabuliste la personnifie d’abord en mettant une majuscule à son nom « La Mouche » et en lui accordant le titre prestigieux « Dame » qui nous fait penser à l’univers moyenâgeux et aux romans de chevalerie. Il la personnifie ensuite en lui attribuant des caractéristiques humaines. Par exemple il lui donne la pensée en la laissant se persuader, se bercer d’illusion sur sa contribution dans l’avancée du coche. Il lui donne également la parole en utilisant le discours indirect qui traduit ses propos hyperboliques. Par ailleurs, La Fontaine la rend humaine par le biais de travers propres aux êtres humains comme l’égocentrisme, l’orgueil et la vanité.

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