Jean de La Fontaine, Le Coche et la Mouche
Commentaire de texte : Jean de La Fontaine, Le Coche et la Mouche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gloriah • 28 Décembre 2017 • Commentaire de texte • 1 388 Mots (6 Pages) • 2 276 Vues
Jean de La Fontaine, « Le Coche et la Mouche » (1678)
L'apologue ou fable « Le coche et la mouche » est tiré du recueil des Fables, écrit en 1678 par Jean de la fontaine. En effet Jean de la Fontaine (1621-1995) est un célèbre auteur qui a connu un immense succès de son vivant en étant membre de l’Académie Française. Il connut une période difficile, rejeté par le roi Louis XIV qui lui reproche son amitié pour Nicolas Fouquet. Il se trouve à la recherche de mécènes et nourrit un esprit critique (satirique) envers la cour. Il fait partie du mouvement littéraire du classicisme. A travers ses fables on peut voir que Jean de la Fontaine a une connaissance exacte de la nature grâce à son premier métier de Maître des Eaux et Forêts. Le titre de ce poème réunit deux personnages par la conjonction de coordination « et » qui sont antagonistes (opposés, pas amis). On peut en effet voir une opposition entre le coche et la mouche, ce qui crée un contraste comique.
Comment la satire s’appuie-t-elle sur la comparaison entre l’homme et l’animal ?
Dans un premier temps, nous nous intéresserons au portrait satirique de la mouche ; puis, dans un second temps, nous étudierons la dimension vivante et instructive de la Fable.
AXE 1 : Le portrait satirique de la Mouche
Idée 1 : Le contraste ridicule (entre le coche et la mouche)
D’entrée de jeu , nous pouvons repérer le champ lexical de la Mouche « bourdonnement » ( V7) , « pique »(V8), « empressée »(V14), « Dame mouche »(V23) qui décrit l’activité de la mouche ou elle « pique » le chevaux, s’agite bruyamment et inutilement. On peut ici voir l’attitude vaniteuse de la mouche qui pense faire avancer le monde et celle des voyageurs, alors qu’elle est simplement inutile.
La métonymie du Coche qui est constitué de membres « inutiles » ; « Le moine disait son bréviaire »(v20) ou même la «femme » qui « chantait »(V21) montre que la mouche, minuscule à côté des chevaux, du cocher mais aussi des voyageurs « Femmes, moine, vieillards, tout était descendu »(V4) pense toute seule pouvoir les aider.
D’autre part, les discours indirect comme direct « et pense à tout moment / Qu’elle fait aller la machine »(V9), « Se plaint qu’elle agit seule » (V18 à 20), « Respirons maintenant / j’ai tant fait que nos gens.. »(V26) illustrent le fait que la mouche est agacée par les hommes qui ne l’aident pas .La mouche est dans un monologue où elle ne se rend pas compte qu’elle s’agite seule pour rien, ce qui crée le ridicule et le comique de la situation.
Idée 2 : la personnification
La métaphore « un sergent de bataille »(V15) repose sur l’idée que la mouche s’identifie à un personnage militaire qui livre une bataille avec les membres du coche. La mouche se prend pour la plus virile possible, faisant passer les membres du coche comme des bons à rien.
Dans ce poème nous rencontrons beaucoup d’enjambements « Pique l’un ,pique l’autre, et pense à tout moment/Qu’elle fait aller la machine »(V8) « La mouche en ce commun besoin/se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ; Qu’aucun aide aux chevaux à se tirer d’affaire »(V17à19) qui qualifie les pensées de la mouche. Elle se plaint de l’inutilité des voyageurs, se prend pour un monarque dans l’histoire, ce qui la rend encore plus ridicule.
Enfin, le champ lexical de l’armée « gloire »(V13), « un sergent de bataille »(V15), « victoire »(V16), « ses gens »(V16) désigne la mouche qui croit mener une bataille sans ennemis. Elle n’est pas consciente qu’elle est quasiment invisible et se rend ridicule par son attitude.
Idée 3 : L’inutilité
L’accumulation
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