Fiche de citations sur Manon Lescaut de l’Abbé Prévost

Fiche citations sur Manon Lescaut de L’Abbé Prévost

E. Carlier 1G

Chers élèves, voilà de quoi nourrir vos brillantes dissertations à venir sur Manon Lescaut de Prévost (1731)  Citations sur le roman, Manon Lescaut

Citations clés du roman à partir des extraits étudiés en lectures linéaires ou cursives

L’« Avis de l’auteur des Mémoires d’un homme de qualité ».

Intérêt majeur de cet AVIS (cf. séances 4 et 11) dans lequel Renoncour semble sceller un pacte de lecture avec nous :

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Portée morale du récit : « il [le lecteur] verra dans la conduite de M. DG, un exemple terrible de la force des passions ».

Il se compare à un peintre, peintre du cœur humain (métaphore filée de la peinture) : « J’ai à peindre un aveugle qui refuse d’être heureux pour se précipiter volontairement dans les dernières des infortunes ».

Il caractérise l’ambiguïté de DG et son côté héros picaresque : « [...] préfère par choix une vie obscure et vagabonde à tous les avantages de la fortune et de la nature ».

Toujours sur l’ambigüité/ l’ambivalence / le paradoxe de DG : « un caractère ambigu, un mélange de vertus et de vices » / il évoque ensuite la « bizarrerie du cœur humain ».

DG est présenté comme un malade, un fou d’amour, ce que souligne par deux fois l’emploi du mot « remède ». [L’AMOUR donc = moteur de l’action romanesque].

Reprise de l’esthétique classique : « Outre le plaisir d’une lecture agréable, c’est, à mon avis rendre un service au public que de l’instruire en l’amusant ».

Ambition didactique revendiquée clairement à la fin de l’Avis / exemplarité du récit : « L’ouvrage entier est un traité de morale réduit en exercice ».

Puissance dévastatrice des passions (vs raison).

Questionnement sur la quête, au siècle des Lumières, du BONHEUR : « moyen d’arriver au bonheur » / « image d’une vie heureuse ». (Cf. Saint-Just, penseur des Lumières et révolutionnaire : « Le bonheur est une idée neuve en Europe ».

- Récit autobiographique / Distance rétrospective du je narré/je narrant : « J'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! j'aurais porté chez mon père toute mon innocence ».

- Topos du coup de foudre, avec force d’hyperboles : « je me trouvai enflammé tout d'un coup jusqu'au transport » ... « Ce fut une apparition » écrira plus tard Flaubert en 1869 dans L’Education sentimentale qui relate la commotion électrique ressentie par Frédéric Moreau pour Marie Arnoux, exploitant ainsi le topos romanesque... Car Manon Lescaut nous donne aussi à voir la malheureuse éducation sentimentale de DG.

- Métamorphose du héros sous nos yeux: «excessivement timide et facile à déconcerter » [il] [s’]avanc[e] vers la maîtresse de [s]on cœur »... C’est le pouvoir magnétique de cette femme fatale...

- Rencontre amoureuse donc placée sous le signe de la FATALITE :« C'était malgré elle qu'on l'envoyait au couvent, pour arrêter sans doute , qui s'était déjà déclaré et qui a causé, ».

La 1ère

rencontre Amiens (L.L 1)

à

dans la suite, tous ses malheurs et les miens

son penchant au plaisir

Les retrouvailles à St-Sulpice (L.L 2)

- Episode des retrouvailles extrêmement théâtralisé avec emploi du discours direct (ce qui montre l’importance de la scène dans = péripétie majeure dans l’économie du roman).

- Episode pathétique : « Perfide Manon ! Ah ! perfide ! perfide ! [...] Demande donc ma vie, infidèle ! repris-je en versant moi-même des pleurs, que je m'efforçai en vain de retenir ».

- Image de la femme tentatrice, diabolique ; voire pétrifiante : Manon-Méduse.

La discussion entre Tiberge et DG : un dialogue impossible (L.C 1)

Cf. S7 : Débat RAISON / PASSION cher à la littérature classique qu’exploite ici Prévost.

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La chute de

DG : criminel et

héros de l’amour

(L.C 2)

Cf. S7 : DG devient UN CRIMNINEL PAR AMOUR...

Manon,

« l’étrange fille »

(E.C 3)

Cf. S10 : Cette scène dépeint le caractère complexe et insaisissable de Manon. Prévost laisse la parole directement à Manon et nous montre ses réactions dont le naturel, l’innocence amorale et la sincérité déroutent autant DG que le lecteur. Notre héroïne y apparait comme un personnage spontané, guidé par le plaisir, mais aussi sans calcul, sans volonté de nuire...

La rupture de DG au Luxembourg

avec son père

(E.C 5)

Cf. S9 : L’échange au Luxembourg se transforme en rupture familiale définitive. Le Père, figure d’autorité depuis le début du récit voit son pouvoir sur son fils diminuer et réduite à l’aporie...En effet, si DG s’était plié à sa volonté dans la 1ère partie en entrant au séminaire, ici s’affirme et préfère son amour à son devoir, consacrant de manière irréversible, sa mise en marge de la sphère familiale et sa chute, fatale.

La mort de l’héroïne (L.L 3)

- Prostration du héros face à la mort de Manon : « Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon. Mon dessein était d'y mourir ».

- Dimension sacrée de Manon, qui est ici comme sublimée voire divinisée, sa traversée du désert semble-t-il, rachète toutes ses fautes de libertine : « l'idole de mon cœur ».

- Dimension charnelle, sensuelle et donc blasphématoire de la conduite de DG : il

l’embrasse

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