En quoi les Cahiers de Douai d'Arthur Rimbaud peuvent-ils se lire comme le récit d'un apprentissage poétique ?

                                                                                                                                                                                                                 CAHIER DE DOUAI

Arthur Rimbaud est un poète Français du XVIème siècle. Il est l’un des pionniers du symbolisme. Arthur Rimbaud fait partie des grand écrivains Français en écrivant notamment « Les cahiers de Douai ». Il écrit ce recueil durant ses fugues quand il est adolescent. Dans ces poèmes il parle : d’amour, de guerre, de son engagement politique et social. On dit de lui que c’est un poète de révolte. En commençant à écrire si jeune, on peut se demander si son style poétique a évolué avec le temps. Nous verrons donc en quoi les cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud peuvent-ils se lire comme le récit d’un apprentissage poétique. Dans la première partie nous montrerons que ce recueil est bien celui d’un jeune poète en devenir. Puis nous étudierons en quoi ils retracent son parcours et ces révolutions.

Tout d’abord, Arthur Rimbaud est un élève brillant et précoce qui s'intéresse à la poésie. En 1869, il remporte le premier prix du Concours académique du collège municipal de Charleville. Dès l'âge de quatorze ans, il écrit ses premiers poèmes dont « Etrennes des orphelins », publié le 2 janvier 1870 dans La Revue pour tous. À la suite de sa première fugue, Rimbaud revient chez lui en laissant au passage quelques poèmes à un éditeur de Douai, Paul Demeny (d’où le titre alternatif de Recueil Demeny). Le premier « cahier » est né. C’est lors d’une deuxième fugue que Rimbaud viendra déposer les 7 sonnets suivants. Mais le 10 juin 1871, C'est à Paul Demeny qu’il demande de brûler ces mêmes poèmes. Il avait également confié dans la lettre du 10 juin trois nouveaux poèmes : Les Poètes de sept ans, Les Pauvres à l'église et Le Cœur du pitre. Demeny aura reçu, en moins d'un mois, six poèmes. Le fait qu’Arthur Rimbaud demande à Paul Demeny, de bruler ces anciens poèmes montre qu’il n’en était plus satisfait et qu’il en reconnaissait une forme d’immaturité poétique. Arthur Rimbaud cherche son style et en envoyant trois nouveaux poèmes dans sa lettre de 1871, on peut y voir une volonté de progresser.

Dans les premiers poèmes des « Cahiers de Douai », Arthur Rimbaud évoque les premières sensations, premières expériences et premiers amours. Dans « Première soirée », il évoque les premiers émois amoureux en mettant en évidence la sensualité de la jeune fille « elle jeta sa tête mièvre » et une certaine forme de timidité et naïveté « mi-nue, elle joignait les mains ».  Toutefois, ses relations amoureuses restent souvent fantasmées comme dans « Sensation » où il écrit « heureux comme avec une femme » ou « Rêvé pour l’hiver » dont le titre suggère qu’il ne s’agit que de l’imagination du poète.

Arthur Rimbaud envoie ces poèmes à Théodore de Banville car il cherche à se faire publier dans la revue le Parnasse contemporain. Il obéit ainsi à ce style littéraire en faisant notamment des références mythologiques comme dans « Soleil et chair » où il écrit « Ô vénus, ô Déesse ! ». Toutefois, Arthur Rimbaud s’en affranchit rapidement en écrivant « Le bal des pendus » qui est un poème réaliste et satyrique. Il va également chercher son inspiration dans d’autres œuvres. Par exemple le « Bal des pendu » est une réécriture de « la balade des pendus » de François Villon, dans le « châtiments de tartuffe » qui est le personnage d’une comédie de Molière ou encore dans « Vénus anadyomène » on pense au tableau de Botticelli « la naissance de Vénus ».

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