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Analyse linéaire Les Caractères de La Bruyère, Des Biens de Fortune, Livre VI, remarques 42 à 47

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Par   •  8 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  861 Mots (4 Pages)  •  576 Vues

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Remarques 42 à 47, Livre 6, « Des biens de fortune »,

extrait des Caractères, La Bruyère

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Introduction: • La Bruyère est un moraliste de la fin du 17ème siècle. Dans Les Caractères, qu’il publie anonymement, il critique ses contemporains et instruit l’honnête homme de la fin du règne de Louis XIV. • Si l’ouvrage est divisé en livres et en remarques, ce sont les extraits 42 à 47 du livre 6 « Des Biens de fortune » que nous étudierons aujourd’hui. C’est ici l’exemple d’un marchand sans scrupules que prend La Bruyère pour nous parler des hommes de son temps.

=> On pourra donc se poser la question suivante: Dans quelle mesure le portrait du marchand permet-elle à La Bruyère de critiquer l’avidité des hommes de son temps ?

Afin de répondre à cette question, on découpera le texte en trois mouvements. Le premier mouvement concernera les remarques 42 et 43 et verra que c’est le portrait d’un fourbe en action que nous propose La Bruyère. Le deuxième mouvement concernera les remarques 44 et 45 et décrira l’hypocrisie des hommes que critique La Bruyère. Enfin, le troisième et dernier mouvement ira des remarques 46 à 47 et montrera la morale que l’auteur tente de nous faire passer dans cet extrait.

Premier mouvement: Le portrait d’un fourbe en action (Remarques 42 et 43)

C’est d’abord par une tournure impersonnelle que débute l’extrait: « L’on ouvre et l’on étale ». Des indicateurs de temps imprécis notant pourtant l’habitude nous indiquent que l’action se reproduit « tous les matin », « le soir » et « tout le jour ». Sans expliciter exactement de ce dont il s’agit, La Bruyère intrigue son lecteur et crée un effet d’attente. C’est au présent de vérité générale que La Bruyère décrit l’activité du marchand. S’en suit une énumération de ce que le marchand vend. Cette marchandise est censée tromper l’acheteur, comme on peut le voir avec le lexique de la contrefaçon « les cati et les faux », ©mesfichesdefrancais.com Page sur 1 3 « défauts », « marques fausses et mystérieuses ». C’est aussi le lexique de l’argent qui nous indique que le marchand cherche à tromper son acheteur, comme on peut le voir avec les termes « vendre plus cher qu’elle ne vaut », « prix », « paye en or ». L’énumération montre bien que la fourberie est monnaie courante pour le marchand. Dans ce portrait en action du marchand, La Bruyère le place se place comme juge: il connait les travers de l’homme et va les dénoncer.

Deuxième mouvement: La critique de l’hypocrisie (Remarques 44 à 45). C’est d’abord dans un chiasme qui débute la remarque 44 que La Bruyère oppose « le pauvre » à « l’homme de bien », et « l’opulent » à « la friponnerie ». Le moraliste énonce clairement un fait antithétique: « le savoir-faire » ne mène pas aux « richesses ». C’est bien la thèse de La Bruyère qui est énoncée ici: les fourbes peuvent devenir riches en vendant, comme le fait le marchand, des objets de mauvaise facture. La Bruyère dépasse la simple dénonciation d’un ordre marchand injuste, car il prolonge son raisonnement en énonçant que ceci concerne «

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