Alcools, Apollinaire, 1913

 Alcools, Apollinaire 1913

Guillaume Apollinaire est un poète du 20ème siècle, il nait à Rome en 1880 et meurt en 1918 de la grippe espagnole. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris (Mon cœur pareil à une flamme renversée). C’est un élève brillant, il s’installe à Paris en 1900 en tant qu’employé de banque. Il devient précepteur chez la vicomtesse de Milhau et tombe amoureux de la gouvernante Annie Playden. Il suit la famille dans ses voyages en Allemagne et en Autriche à cette période d’inspiration rhénane.

Alcools, publié en 1913 est le recueil majeur de Guillaume Apollinaire.

Le recueil réunit des poèmes composés entre 1898 et 1913, c’est donc un recueil très hétéroclite qui retrace plus de 15 ans d’écriture.

En 1915 il part au front, il combat dans un régiment d’artillerie mais reçoit un éclat d’obus au front. En mars 1917, il crée le terme « surréalisme » qui apparait dans une de ses lettres à Paul Dermée. Il meurt en 1918 de la grippe espagnole.

Apollinaire puise ses thèmes dans la poésie lyrique traditionnelle et utilise des sources mythologiques et bibliques. Cependant ce qui rapproche ce florilège de notre thème émancipation créatrice est que le poète revêt un esprit nouveau et introduit le monde contemporain dans sa poésie.

Il décrit donc le quotidien du 20ème siècle en créant des images insolites et en supprimant toute ponctuation de son recueil. C’est en partie en cela que Guillaume Apollinaire est le précurseur du surréalisme.

Apollinaire publie donc son recueil en 1913 à l’aube de la première guerre mondiale. La France est alors plongée dans une effervescence culturelle très importante. En effet des mouvements tels que le fauvisme et le cubisme sont de véritables révolutions esthétiques. Les avancées technologiques comme celle de l’aviation fascinent à l’image du futurisme qui inspire l’écriture du recueil.

Fidèle à cet « esprit nouveau » (terme qu’il emploie lui-même) Guillaume Apollinaire à travers Alcools bouleverse les codes poétiques traditionnels et se fait le chantre de la modernité et de l’univers urbain.

Pour Apollinaire la poésie doit refléter le monde issu de la deuxième révolution industrielle, un monde de l’énergie avec la découverte de l’électricité, et de la rapidité d’où les apparitions des termes automobiles et avion dans ses poèmes.

(Automobile dans Zones et Avions titre d’un poème)

Le poète continu cependant de s’inspiré du style classique,

On retrouve ainsi des thèmes classiques comme celui de l’amour, du temps, du mythe… Dans le poème Saltimbanque, Apollinaire reprend les codes de la poésie médiévale notamment l’usage de l’octosyllabe et la figure du saltimbanque.

Le recueil est souvent qualifié de « fourre-tout » de par la variété des écrits

On retrouve une variété temporelle car les écrits ne sont pas classés chronologiquement mais également une grande variété thématique qui rende la synthèse des écrits difficile.

...