Levis Strauss et la distinction entre nature et culture

LEVIS STRAUSS ET LA DISTINCTION ENTRE NATURE ET CULTURE

« Partout où la règle se manifeste, nous savons avec certitude être à l’étape de la culture. Symétriquement, il est aisé de reconnaître dans l’universel le critère de la nature. Car ce qui est constant chez tous les hommes échappe nécessairement au domaine des coutumes, des techniques et des institutions par lesquelles leurs groupes se différencient et s’opposent. A défaut d’analyse réelle, le double critère de la norme et de l’universalité apporte le principe d’une analyse idéale, qui peut permettre — au moins dans certains cas et dans certaines limites — d’isoler les éléments naturels des éléments culturels qui interviennent dans les synthèses de l’ordre plus complexe. Posons donc que tout ce qui est universel, chez l’homme, relève de l’ordre de la nature et se caractérise par la spontanéité, que tout ce qui est astreint à une norme appartient à la culture et présente les attributs du relatif et du particulier. »

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Levis Strauss, un ethnologue, a étudié plusieurs terrains en Amérique du Sud dans Les structures élémentaires de la parenté et rend compte de son analyse en faisant la distinction entre la nature et la culture. Cette distinction existe depuis la philosophie antique en Occident. Avant de commencer de parler du texte en lui-même, il faut dire que le concept de nature désigne, chez l’être humain, ce qui est inné c’est à dire ce qui est donné à la naissance, instinctif, universel et essentiel. On peut aussi parler de la nature dans le monde et ça désigne ce qui n’a pas été transformé par l’homme. Le deuxième concept, celui de la culture relève ici chez l’humain, de ce qui est acquis par l’éducation et l’environnement social, réfléchi, particulier et relatif. Et dans le monde, la culture c’est ce qui a été créé ou transformé par l’homme. L’auteur souhaite donc déterminer de manière générale ce qui est universel chez l’homme car ce partage, cette distinction n’est pas si clair que ça dans la réalité empirique.

Afin de savoir par quel critère il est possible de distinguer nature et culture, Lévi Strauss commence par une généralité, où en effet il vient affirmer “avec certitude” que tout ce qui nécessite du raisonnement ou d’une conduite résulte de la culture et donc par opposition, il explique que ce qui résulte de la nature, c’est ce qui vaut pour la totalité des êtres et des choses, pour tous les individus d’une catégorie donnée, sans aucune exception, ce qu’on peut appliquer à tout le monde. L’auteur vient ensuite argumenté ce qu’il souhaite universalisé. En effet, il dit que toutes les coutumes, les institutions, les techniques, les traditions, tout ce que l’homme a inventé, développé, créé, ou appris relève de la culture. Et c’est par, ce qu’il appelle “le double critère de la norme et de l’universalité”, qu’on

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