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Dissertation texte d'Alain

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Par   •  4 Novembre 2023  •  Dissertation  •  1 491 Mots (6 Pages)  •  165 Vues

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Rania

Lahrach

TO1

                                         DEVOIR DE PHILOSOPHIE 

                            L'essence de l'homme réside dans la conscience, cette capacité unique à agir en toute connaissance de ses actes et de son ‘Moi’. Cependant, Alain s'interroge sur le paradoxe de ceux qui, malgré cet "instinct divin" de réflexion, préfèrent l'inconscience. Cette interrogation forme le cœur de l'extrait des Définitions d'Alain, suscitant une réflexion sur la conscience, élément indispensable à une pensée introspective orientée vers soi et ses actions, et permettant d'adopter une conduite éthique. Après avoir établi les fondements de sa pensée sur la conscience en la définissant , Alain énonce sa thèse  «  La conscience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur ». Cependant, cette thèse suscite l’étonnement puisque contrairement à la pensée Freudienne selon laquelle l’inconscience existe malgré le sujet conscient,Alain, au contraire, affirme que l'inconscience est un choix délibéré. Avec une insistance marquée, il souligne notre responsabilité à ne pas différer notre « jugement moral »  .  Adoptant une approche mathématique et cartésienne (puisqu’il révèle chaque subtilité des concepts  pour les rattacher, dans le dessein de critiquer l’inconscience), il expose d’abord le versant réflexif de la conscience (L.1-4) avant d’établir le lien avec la morale et de faire appel à la responsabilité de chacun  en critiquant les adeptes de l’inconscience(L.4-11).Enfin, il illustre l'utilisation de la réflexivité en s'appuyant sur une maxime de Rousseau (L.12-15). Cette progression argumentative met en lumière que la conscience réfléchie découle inévitablement de la conscience morale.

                      Les phrases introductives, amorcées par le terme conceptuel "conscience" (L.1) et conclue par la proposition coordonnée introduite par "car", pose les bases du raisonnement en définissant ce concept :

                     La première expression défini la conscience comme étant la réflexion sur/de soi et par extension au jugement intérieur. L’étymologie de « conscience » renforce cette définition  puisqu’elle signifie « avoir connaissance» de soi et du monde. Autrement dit, tout rapport au monde présuppose la connaissance sur soi. La conscience est caractérisée comme "le savoir revenant sur lui-même", plaçant "la personne humaine" au cœur de cette réflexion. Par cette comparaison, l’auteur insinue que la conscience est avant tout réflexive, qu’elle nous permet de s’auto-analyser. Ainsi, dans l’Etranger  d’Albert Camus, Meursault observe son image réfractée à travers son  miroir qui lui permet de se réapproprier son vécu. En somme, La valeur de considération  ajoutée au groupe nominal "personne humaine" met en évidence la particularité distinguant l'homme de l'animal. Alors que l'animal, bien qu'étant conscient de son environnement, est incapable de "posséder le Je dans ses représentations"(Kant dans la Critique de la Raison Pure). Alain, par cette distinction, soutient que l'homme a intrinsèquement la capacité de se réfléchir, contrairement aux animaux. De plus, cette connaissance de soi qui émane de la conscience nous  exige à prendre des décisions et à « se juger ». En d’autres termes,il incombe à l’individu de prendre  des décisions en fonction de ce « savoir ».

                  Le penseur reprend par la suite la démarche cartésienne de Descartes qui définit le retour sur soi (L.3-4), la conscience réflexive, ou encore « mouvement intérieur » (en opposion avec l’éclatement vers qui nous permet de faire un retour sur ce dont on a une conscience immédiate, d’analyser le monde) comme l’essence meme de la pensée. En effet, avoir « le savoir revenant sur moi » introduit une distance entre soi-et-soi qui permet le questionnement, le doute. Elle souligne que dans toute pensée, il y a un moment où l'individu se pose la question  : « Que dois-je penser ? ». La véritable pensée ne se limite donc pas à l'observation ou à la réception passive de savoir, mais elle nécessite une réflexion et une prise de position. Ainsi, l'auteur suggère que le véritable acte de pensée va au-delà de simplement recevoir des informations ou des idées. Il suppose un jugement interne, une sorte de dialogue intérieur où l'individu examine, interroge et finalement décide de sa propre position ou opinion. Autrement dit, il faut analyser le contenu de sa conscience.

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