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Vivons nous pour être heureux?

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Par   •  13 Avril 2023  •  Dissertation  •  752 Mots (4 Pages)  •  252 Vues

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   La philosophie antique postule que tout homme mène sa vie pour être heureux et cherche donc cet état de satisfaction stable et durable qu'est le bonheur. Ce dernier peut-être considéré comme la finalité de l'existence humaine tant la quête pour l'atteindre est universelle. Notre société est constituée d'injonctions au bonheur que ce soit dans le discours publicitaire, avec la consommation comme moyen de l'atteindre, ou politique. Les hommes vont donc poursuivre le bonheur à leur manière, de façon individuelle, et en faire un bien universelle: Aristote le définit comme le bien suprême notamment dans l'ethique à Nicomaque. Il explique que toutes nos actions sont portées par le bonheur et que chaque autres biens n'existent intrasèquement à nos yeux, que pour atteindre le bonheur. Ainsi Aristote

En effet la recherche du bonheur peut être vue comme celle de toutes vies et menée selon différents moyens. Seulement cette quête effrenée pour le bonheur nous éloignerait d'autres finalités de l'existence humaine et d'autres perceptions de celle-ci.

L'humain est dualité, de par son existence biologique et par sa raison. Ainsi nous pourrions emetre l'idée que deux finalités de l'existence sont possibles en vue de ces deux aspects de l'existence humaine.

Le corps biologiques recherchent bien le bonheur au sens de Kant “la satisfaction de toutes nos inclinations”. Seulement cette définition du bonheur n'est elle pas la même pour les animaux? Ces dernier aussi cherchent à assouvir leurs désirs et pour ceci ils disposent de l'instinct, celui-ci établit ce qui leurs convient sans que l'erreur soit possible: les vaches savent instinctivemment qu'elles doivent avaler de l'herbe pour satisfaire leur appétit. Ainsi Kant en vient à la conclusion finale: cette finalité n'est donc pas propre à l'Homme. Ce dernier a reçu de la Nature, comme force cosmique, la raison ce qui, pour Kant, le prédestine à une autre finalité: la morale. La morale nous rendrait digne d'être heureux, cette dernière est le fruit de la raison et c'est ce pourquoi elle est propre à l'homme. Elle définit le bien du mal et pose des règles universelles. La morale pousse donc à effectuer des actions non pas pour satisfaire des désirs et atteindre le bonheur mais plutôt “par devoir”. L'homme, pour Kant, n'agit pas pour être heureux mais dans la seule finalité morale. Le fait que nous puissions choisir le bien librement pour régir notre conduite nous distingue donc des animaux: “la nature commande et la bête obéit” selon Rousseau. Ainsi plutôt que de se tourner vers le bonheur considéré comme égoiste par Kant, ce dernier affirme que nous devons placer notre conduite sous la morale et que c'est elle qui doit guider notre vie.  Ainsi ceux qui seraient les plus heureux seront ceux qui peuvent être dignes du bonheur.

Le bonheur n'est donc pas forcément  la fin suprême de l'homme et Schopenhauer affirme que l'on peut être approximativement heureux, le moins malheureux posssible, en ne se laissant pas aspirer avec une grande intensité par la quête du bonheur. En effet elle se définit par une oscillation entre désir, souhait obsédant qui porte sur la posséssion de quelque chose, et ennui, “un vide épouvantable” selon ce philosophe. C'est ce pourquoi la vie ne peut pas être menée seulement pour le bonheur car le mécanisme que sa quête engendre ne rend jamais heureux. Le désir est au centre de celui-ci pour schopenhauer mais il explique que ce désir est toujours déçu lorsqu'il est satisfait et nous tombons donc inévitablement dans l'ennui. Il propose donc de vivre selon un balancement plus faible entre désir et ennui. Il faut désirer sans laisser les pulsions engendrées croîtrent et ne pas les satisfaire trop vite afin de ne pas tomber dans l'ennui. Cela montre donc que le bonheur n'est pas ce que doit rechercher l'homme mais plutôt un équilibre entre deux extrêmes souffrances: le désir et l'ennui. En effet, Schopenhauer perçoit la recherche du bonheur comme futile et menée par des aveugles tant les hommes ne peuvent l'atteindre pour lui.Ils  sont comdamnés à la souffrance sauf si ces derniers suivent le procédé expliqué précedemment alors la souffrance(...)descend à son minimum ; et c’est là la plus heureuse vie” annonce Schopenhauer dans le Monde comme volonté et comme représentation.

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