Le bonheur en philosophie

LE BONHEUR

1. Une méthode pour le bonheur

1. L’Ethique épicurienne. Textes extraits de la lettre à Ménécée.

Dans la Lettre à Ménécée Epicure (philosophe du IIIè s. avant J.C.) classifie les désirs en les hiérarchisant :

pour la vie[pic 1]

nécessaires                pour le bien du corps pour le bonheur de l'âme[pic 2]

désirs[pic 3]

naturels limités

seulement naturels

pour la vie[pic 4]

vains        pour le corps

illimités        pour l'âme

Pas de valorisation de l'amour. Pas au nom d'une loi ou d'un interdit mais parce qu' il y a des plaisirs dangereux qui font immanquablement souffrir. Paradoxe d'un ascétisme heureux, qui se concilie avec l'amitié mais pas avec l'amour.

1. Le bonheur épicurien est un « hédonisme prudent » qui vise la non souffrance.

Un calcul des plaisirs qui consiste à aller vers ce qui fait le moins souffrir et non pas vers ce qui donne le plus de volupté. On serait bien en peine de faire un calcul des plaisirs si on recherchait l'intensité car ce plaisir-là échappe à toute programmation (qu'on pense au jour où on est censé faire la fête et qui déçoivent alors qu'à d'autres moments, alors qu'on ne s'y attendait pas, le plaisir nous a surpris). Le plaisir/jouissance a une certaine imprévisibilité. Donc, il échappe à tout calcul de type épicurien.

Pour ne pas faire de contre-sens sur l'hédonisme épicurien, il faudrait donc dire qu'Epicure ne mise pas sur le plaisir mais sur la non-souffrance (ataraxie).

1. Les conseils stoïciens. Textes d’Epictète et Marc-Aurèle.

Ne faudrait-il pas être indifférent face à tous les événements qui peuvent nous arriver ?

1. Le bonheur comme fin indéterminable (Kant).

1. Le bonheur est donc la satisfaction de tous les désirs.
2. « le bonheur est un idéal de l’imagination et non de la raison ».
3. Le bonheur reste indéterminé également parce que la conscience n’est pas toujours claire à elle-même. Je peux me méprendre sur ce qui fait mon bonheur : je poursuis des projets en pensant que leur réalisation m’apportera le bonheur mais parfois tel n’est pas le cas. Je suis la proie de désirs inconscients qui ne font pas de moi un être transparent à lui-même.
4. Y a-t-il un devoir d’être heureux ? Texte de Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs.

Le devoir moral relève de l’impératif catégorique, la sagesse épicurienne est un art du bonheur qui repose sur la prudence, le calcul des plaisirs, donc des impératifs hypothétiques.

La prudence ressort des impératifs hypothétiques. Elle n’est pas sans valeur parce qu’elle libère les individus des désirs brutaux, immédiats.

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