Bonheur philosophie

Le bonheur

définition : un état durable de satisfaction.

- durable : une satisfaction éphémère ou momentanée n'est pas suffisante.

- Le bonheur n'est pas que le plaisir. On peut rechercher le plaisir parce que l'on n'est pas heureux.

Ex : les fêtes foraines sont souvent perçues comme des cache-misères.

Elles procurent un plaisir momentané à des personnes qui ne sont pas heureuses. Les divertissements permettent de fuir la réalité et d'oublier ses soucis.

Au contraire ceux qui sont heureux sont capables d'éprouver du plaisir dans chacun des moments de leur existence.

Le bonheur suppose la maîtrise de ses émotions afin d'atteindre un état stable. Il implique donc une force intérieure.

Celui qui est heureux a atteint la plénitude, la sérénité, la paix intérieure. On parle de l' « ataraxie » : l'absence de troubles.

Le bonheur est durable, cela ne signifie toutefois pas qu'il est permanent. Certains événements extérieurs ne permettent pas d'être heureux ?

Le bonheur existe-t-il ?

Introduction :

Contexte :

On peut avoir le sentiment lorsqu'on est malheureux que le bonheur n'existe pas : dépression, manque de satisfaction dans sa vie...

On peut au contraire avoir le sentiment que le bonheur existe, mais être victime d'une illusion. La question oppose donc les optimistes qui croient au bonheur ou qui ont l’impression d’être heureux ou d’avoir été heureux, et les pessimistes qui ne perçoivent que la souffrance humaine.

Déf : un sentiment de plénitude, état durable de satisfaction. Or, ce caractère durable est-il possible ? On a des satisfaction dans l'existence, mais un état durable de satisfaction existe-t-il vraiment ?

Reformulation : l'absence de trouble n'est-il pas une illusion, cad une apparence trompeuse ?

1er enjeu : faut-il croire au bonheur ? Si le bonheur n'existe pas, n'est-il pas plus sage de renoncer à le chercher ?

Si le bonheur existe, que faut-il faire pour l'atteindre : est-ce la chance, ou bien faut-il mettre en œuvre une attitude qui le rend possible ?

2ème enjeu : A quoi servent les sagesses philosophiques si le bonheur n’existe pas ?

N'est-ce pas la sagesse philosophique qui perd son sens ? Le bonheur qui désigne un état durable de satisfaction doit être distingué du plaisir qui est fugace.

Or, on fait l’expérience de plaisir momentanés : passer du temps avec ses amis, une bonne note, des vacances inoubliables... Mais l’état de satisfaction peut-il être durable ?

Le bonheur n’est-il pas une illusion ? Est-ce que l’on n’attend pas en vain quelque chose qui pourrait ne jamais arriver ?

Enjeu : on pourrait même perdre son temps à attendre ce qui n’existe pas.

Cela pourrait remettre en question l’utilité de la philosophie : à quoi servent les sagesses philosophiques si le bonheur n’existe pas ? La philosophie ne s’illusionne-t-elle pas en croyant à la sagesse ?

Problème : qu’est-ce que le bonheur ?

Soit le bonheur est une illusion : ce n’est qu’une apparence trompeuse. On n'a que des joies passagères...

Soit le bonheur existe : on peut l’atteindre.

Enjeu : dans ce cas, il s’agit de savoir comment on peut l’atteindre.

Objectif : il s’agit de montrer que le bonheur se construit. Il s’agit de penser les modalités de la maîtrise que l’on peut avoir sur son existence.

I- Le faux bonheur : l’apparence de bonheur

Peut-être que le bonheur n'existe pas, mais on peut affirmer d'emblée qu'il y a des bonheurs illusoires.

1°) le caractère illusoire des contes de fées

autres ex : père Noël...

Contexte : le bonheur appartient au registre des contes de fée : il apparaît quand le récit s’arrête.

Le bonheur semble n’être qu’une illusion car le récit fait abstraction de l’expérience réelle des personnages.

Ex : Cendrillon : orpheline, misérable, exploitée par sa belle-mère qui profite de sa condition.

La condition malheureuse des hommes est réaliste. En revanche, le bonheur fait intervenir la magie des fées.

Cet exemple reflète un faux bonheur : il y a la volonté de tromper.

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