Commentaire des Méditations métaphysiques de Descartes
Commentaire de texte : Commentaire des Méditations métaphysiques de Descartes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar He Lucie • 16 Mars 2024 • Commentaire de texte • 956 Mots (4 Pages) • 109 Vues
Ce texte, extrait des Méditations métaphysiques rédigé par René Descartes, est le premier paragraphe de la première méditation intitulé « Des choses que l’on peut révoquer en doute ». Dans ce paragraphe, Descartes traite de la remise en question des connaissances acquises durant ses années d’apprentissages. Il se demande alors s’il est possible d’acquérir des connaissances fiables, solides et certaines, notamment dans le domaine des sciences. C’est ainsi qu’il défend l’idée qu’il est nécessaire de rejeter toutes les fausses opinions reçues afin de reconstruire des connaissances sur des bases solides dans les sciences. Le doute étant un moyen, une méthode afin d’atteindre la finalité d’établir quelque chose de fiable et constant dans ce domaine, il est cependant possible de douter en vain et perdre l’illusion qu’il existe une vérité en dehors du domaine des sciences. De plus que le doute s’appuie sur la raison, il s’agit alors de savoir encore si l’on raisonne correctement. Dans ce texte, l’auteur commence par partager son constat (l.1 à 5), puis il s’exprime sur sa décision de douter (l.5 à 9), et finit en affirmant sa volonté de reconstruire un système de connaissances solides(l.9-fin).
Dès le début, Descartes commence par une introspection : "Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j’avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables » (l.1-2). Ici, Descartes évoque sa réalisation que dès son plus jeune âge, son éducation, ses relations sociales et ses expériences antérieures lui ont fait absorber une multitude de croyances qu'il a accepté sans critique, comme étant véridiques. Le problème étant que, celles-ci sont « mal assurés » (l.4), c’est-à-dire qu’elles sont incertaines et peu fiables. Ainsi, la base qu’il a formé à partir de ces croyances et qui lui a permis de construire son édifice de connaissance, étant instable et peu solide, tout ce qu’il a appris comme connaissance, étant fondé à partir de cette base, ne peut donc qu’être également « fort douteux et incertain »(l.4-5). L’auteur constate alors par-là de la fragilité de son ensemble de connaissances, qui s’est basé sur des suppositions non vérifiées, incertaines, et prend conscience que les principes sur lesquels il a basé sa compréhension du monde, n’est pas aussi fiable qu’il le croyait auparavant. Il dénonce ainsi au même moment, la facilité pour les humains de prendre pour vrais ce dont on les informe, sans les remettre en question et par conséquent ne pas distinguer ce qui est vrai du faux.
Face à cette prise de conscience, Descartes réagit en conséquence et nous fait part de sa décision et son engagement d’« entreprendre sérieusement une fois en [sa] vie de [se] défaire de toutes les opinions [qu’il avait reçu] jusques alors en [sa] créance"(l.5-7), « créance » ici signifie « croyance », qui est le fait d’attacher une valeur de vérité à un fait sans preuve. Autrement dit, il souhaite rejeter toutes ses connaissances antérieures qu’il a acquises naïvement, puis de « commencer tout de nouveau dès les fondements » (l.7-8) afin de purger son esprit des erreurs et incertitudes, de recommencer et repartir de zéro en créant une toute nouvelle base de connaissances. En employant le verbe « falloir » dans « qu’il me fallait entreprendre »(l.5), et le terme « sérieusement »(l.5) l’auteur exprime la nécessité de cette démarche afin « d’établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences » (l.9). Il souhaite par-là affirmer qu’il est impératif de douter et de renoncer à ses anciennes opinions incertaines pour pouvoir bâtir une base de connaissance plus solide, plus sûr et parvenir à quelque chose de constant et fiable dans le domaine des sciences.
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