S'engager est-ce perdre sa liberté ?
Dissertation : S'engager est-ce perdre sa liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emma Guy • 8 Mai 2023 • Dissertation • 1 455 Mots (6 Pages) • 318 Vues
Regardons Mathilde Loisel, dans la parure. Ce personnage d’ordre fictif se retrouve
dans une situation lourde et difficile. En effet, elle emprunte un collier à son amie et le perd.
Par son engagement moral avec celle-ci, elle est contrainte d’endetter alors lourdement son
ménage afin d’en acheter une identique. Ici l’engagement est vécu comme une contrainte. Le
personnage se trouve dépossédé de toute liberté entendu comme l’absence de contrainte.
Ainsi il semble qu'à première vue, l’engagement signifie supprimer la liberté. Effectivement,
il engendre des contraintes qui restreignent notre liberté et nous condamne à ne pas suivre nos
tout désirs.
Ainsi, l'engagement qu’il soit politique amoureux professionnel ou plus largement essentiel
impose promesse et fidélité c’est-a-dire certaine obligation voir certaine contrainte.
Mais si je perds ma liberté en m’engageant car elle est source de contrainte qu’est-ce qu’une
liberté sans action et toute action ne suppose-t-elle pas un engagement ? Que serait une
liberté absolue sans attache ? La mort serait donc l’état de liberté absolue ? L’engagement
n’est-il pas une manière d’affirmer sa liberté ?
L’engagement serait donc pourvu de liberté.
Mais si l’engagement peut être pourvu de liberté. Or le refus d’un engagement nous rend-il
plus libre ? Peut-on ne pas s’engager? Peut-on ne pas être libre?
Dès lors, « accomplir mon devoir » semble être à la fois un acte contraint, cela se dévoile
contre la liberté. Par ailleurs, « accomplir ce que je désire » apparaît de même contre elle.
L’enjeu porte sur la place de la liberté dans l’engagement : comment l’engagement ne peut
nous permettre de renoncer à notre liberté sans la perdre pour autant ?
Tout d’abord, on peut dire que l’engagement supprime notre liberté car en effet, il
nous condamne à ne pas faire tout ce que l’on désire. Autrement dit, c’est
l’engagement qui est source d’interdiction qui nous supprime la liberté. On entend par ici la
liberté, la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté. C’est ainsi que la mademoiselle
de Chartre par exemple personnage principale du livre la princesse de Clèves, s’est mariée de
force avec le prince de Clèves. Elle tombe amoureuse du Duc de Nemours, mais leur amour
est illégitime puisqu'elle est mariée. Ce cas montre bien que l’engagement que mademoiselle
de Chartres a avec le prince de Clèves supprime sa liberté de faire ce qu’elle désire.
Ensuite, on peut dire que l’engagement supprime notre liberté car il peut être une
forme de dépendance. Autrement dit, l'engagement crée une dépendance et supprime donc la
liberté. Par liberté on entend ici une absence de dépendance. Afin d’illustrer mon argument,
prenons l’exemple d’un travailleur. En effet, le travail fait partie de l’intégrité de la personne
car elle en consacre une grande partie de son temps. Le travail est important voire nécessaire
notamment d’un point de vue financier. Nombreuses sont les personnes dépendantes de leur
travail car leur engagement les lient à l’entreprise. Malgré leur santé mentale qui se dégrade,
il continue a tout de même travaillé. Ce cas illustre bien le fait que le travailleur, par son
engagement, dépend de son travail et cela peut donc supprimer sa liberté.
Enfin, on peut dire que l’engagement abolit notre liberté car il engendre des
contraintes. Autrement dit, il émane des obligations qui incitent l’homme à maîtriser ses
passions. Cela restreint donc notre liberté. Par liberté on entend ici l’absence de contrainte.
C’est ainsi que le père Michel Logan par exemple, un des personnages principaux du film la
loi du silence réalisé par Alfred Hitchcock, s’est engagé à être prêtre. Alors qu’il est suspecté
d’un meurtre, le père Logan n’aurait qu’à parler pour se laver de tout soupçon et éviter la
vindicte populaire. Mais un prêtre ne rompt pas le secret de la confession. Cet exemple
montre bien que l’engagement peut engendrer des contraintes qu’elles soient importantes ou
pas.
Donc si la liberté, c’est l’absence de contrainte, de dépendance et en même temps la
réalisation de tous nos désirs je perds ma liberté en m’engageant car elle est source de
contrainte et de dépendance. Mais qu’est-ce qu’une liberté sans action et toute action ne
suppose-t-elle pas un engagement ? Que serait une liberté absolue sans attache ? La mort
serait donc l’état de liberté absolue ? L’engagement n’est-il pas une manière d’affirmer sa
liberté ?
S’il est vrai que l’engagement peut supprimer notre liberté, on peut malgré tout
remarquer que l’engagement peut être pourvu de liberté d’une certaine manière. Autrement
dit, quand il est en lien avec nos convictions, notre liberté nous permet de les exprimer. Par
liberté on entend ici par la possibilité de penser et de s’exprimer selon ses propres choix.
Afin d’illustrer mon propos, prenons l’exemple du célèbre écrivain romantique et défenseur
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