Faire de la philosophie implique la critique des lois, les coutumes et les opinions communes de la société. Est-il juste, malgré cela de faire de la philosophie ?
Dissertation : Faire de la philosophie implique la critique des lois, les coutumes et les opinions communes de la société. Est-il juste, malgré cela de faire de la philosophie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar INKINDI • 16 Juillet 2023 • Dissertation • 1 049 Mots (5 Pages) • 264 Vues
LSUJET : Faire de la philosophie implique la critique des lois, les coutumes et les opinions communes de la société. Est-il juste, malgré cela de faire de la philosophie ?
Socrate affirme que la philosophie est la manière de vivre, c’est essentiellement s’engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de la vérité, dans toutes les décisions et actions qui façonnent une vie. Cependant, Calliclès considère que la philosophie est inutile, parce qu'elle critique les lois de la cité, les coutumes et les opinions communes et empêche certains de participer de manière pertinente a la vie citoyenne.
Est-ce vraiment juste de faire de la philosophie, malgré les critiques qu'elle implique sur les lois, les coutumes et les opinions communes d'une société ?
Nous verrons d'abord que la philosophie est effectivement pertinente dans une société, parce qu’elle permet le développement de la pensée humaine pour chaque culture et pour chaque individu. Puis, nous nous demanderons si la philosophie ne reste actuellement qu'une théorie sans effet positif sur la vie d’une société. Enfin, nous montrerons qu'une société ne peut mieux fonctionner sans l'intervention des pensées philosophiques.
De primo abord, nous pouvons dire que la philosophie est pertinente dans la mesure où elle permet d’éradiquer la double ignorance parmi les membres d’une société et véhiculer ainsi la connaissance de la réalité au sein de cette dernière. En effet, comme le confirme Socrate "homme doit savoir ce qu'il fait et former sa propre destinée et que ses dieux habitent en lui-même". Cela veut dire dans sa propre raison et dans sa propre volonté. Aujourd'hui, les conflits en philosophie n'apparaissent plus comme des luttes avec des dieux, mais la situation dans le monde n'est en rien moins critique. Nous devrions véritablement accepter la situation présente si nous voulons maintenir que raison et réalité ont été réconciliées et que l'autonomie de l'homme a été assurée dans cette société. Donc, la fonction originale de la philosophie dans nos sociétés est toujours très pertinente. Pour moi, ni les concepts de la science, ni la forme de la vie sociale, ni la manière dominante de penser, ni les mœurs dominantes ne devraient être acceptés par la coutume et pratiqués sans critique. En d'autres termes la critique permet une société d'évoluer, de se corriger, et ainsi se s’améliorer. Aujourd'hui, quoi qu'il en soit, toute la dynamique historique a placé la philosophie au centre de l'actualité sociale et l'actualité sociale au centre de la philosophie. Néanmoins, nous remarquons actuellement certaines sociétés dont les dirigeants sont autoritaires qui ne tôlèrent pas des critiques afin de voir leurs politiques subsister, et ce à l’instar de la Corée du Nord. Toutefois, cela ne tient pas pour toujours et à long terme ces dirigeants se heurtent sur les défis majeurs aboutissant parfois à l'effondrement de leurs politiques, voire même de leurs sociétés dans l’ensemble.
D’un côté, nous pouvons également dire que la philosophie est inutile, puisqu’elle critique les lois de la cité, les coutumes et les opinions communes d’une société. Selon Calliclès et Protagoras “c’est immature et ridicule de passer son temps à critiquer la société, car de toute façon, la vérité et la justice sont des choses conventionnelles. C'est justement les êtres humains qui déterminent ce qui est juste ou injuste. L'idéal c'est se conformer à la société et s'intégrer à son sein au lieu de passer son temps à critiquer ses lois”. Je partage l’idée avec ces sophistes dans la mesure où de nos jours où la science et la technologie ont évolué, la philosophie n'est pas vraiment pertinente, car les citoyens sont actuellement capables de faire des dialogues en vue d'exprimer leurs idées. En plus de cela, la philosophie manque de critères et de preuves irréfutables. A la différence de toute autre quête, la philosophie n'a pas un champ d'action défini pour elle dans le cadre de l'ordre existant. Pour moi, il n'existe pas de vérité absolue, toute pensée est déterminée par sa situation. Donc, cela n'implique pas la faculté d'être philosophe ou pas. En d'autres termes, tout le monde est capable de penser, et de poser les bonnes questions aux dirigeants et d'identifier les nuances dans des discussions difficiles. Par exemples au travers les médias, réseaux sociaux, TV, campagnes de sensibilisation, etc....Contrairement au monde antique où la philosophie était une manière de vivre et où elle ne pouvait pas être séparée d'un certain mode de vie, aujourd’hui, elle est devenue principalement une activité théorique. Par exemple dans les établissements scolaires, on étudie les idées des philosophes, on clarifie et on analyse les idées philosophiques et on argumente sur celles-ci. Ainsi, du point de vue de Calliclès et Protagoras, la philosophie est inutile, parce qu’elle est incommode, obstinée, et avec tout cela, d'aucune utilité immédiate. En en fait, c'est une source d'ennuis".
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