Une critique a écrit que l’apologue est la meilleure manière de convaincre quelqu’un. En vous servant de vos lectures personnelles vous exprimerez votre opinion claire sur la meilleure manière de convaincre.

Consigne : Une critique a écrit que l’apologue est la meilleure manière de convaincre quelqu’un. En vous servant de vos lectures personnelles vous exprimerez votre opinion claire sur la meilleure manière de convaincre.

L’apologue est un bref récit imagé qui illustre une morale. Il est pratiqué par de nombreux auteurs qui veulent convaincre leurs lecteurs grâce à cette forme littéraire plaisante et efficace. La Fontaine y voit par exemple le moyen d’instruire sans lasser : « Une morale nue apporte de l‘ennui ; le conte fait passer le précepte avec lui », de même que Charles Perrault, qui prétend illustrer une morale à l’aide de ses contes, des « bagatelles » certes, mais qui selon lui « renferment une morale utile ». L’apologue joint l’utile à l’agréable, c’est grâce à cela qu’il parait efficace pour ces deux auteurs classiques pour lesquels il est impensable de distraire sans instruire. On peut se demander si l’apologue ne serait pas une des formes d’argumentation les plus efficaces en raison de sa clarté et de sa brièveté. L’apologue risque cependant de manquer son objectif parce que la morale est cachée sous le récit, alors pourquoi l’apologue serait-il le meilleur moyen de convaincre son public ? Nous verrons d’abord pourquoi l’apologue est la meilleure manière de faire passer une morale, puis nous chercherons ensuite pourquoi l’apologue est une mauvaise manière de convaincre son public et enfin nous nous pencherons sur notre point de vue afin de d’exprimer notre pensée sur l’utilité de l’apologue.

Nous allons, en premier lieu, montrer que l’apologue peut être la meilleure manière d’exprimer une morale car c’est en effet un genre plaisant, qui articule une morale à un récit vivant, bref et clair.

L’apologue nécessite d’abord que le récit ainsi que sa morale soit aussi plaisant que possible. C’est pourquoi un apologue est souvent humoristique ou ironique. Amuser le public permet de préparer celui-ci à accepter la morale du récit. Ces récits sont souvent plaisants à lire car leurs lectures sont accessibles à un public plus vaste par rapport à d’autres récits tels qu’un essai ou un trait. Cette qualité explique par exemple le choix de genres enfantins comme les fables de La Fontaine, ou les contes de Perrault, qui ont donné le succès de ces auteurs face à un jeune public. C’est aussi un récit qui court qui va directement à l’essentiel et il séduit d’avantages aussi d’avantage de lecteurs grâce à sa forme imagée qui le rend plus vivant et lui donne envie d’être lu. Son pouvoir de persuasion lui vient tout autant de sa clarté. En effet, le récit bref ne souffre pas de grandes complexités : le nombre de personnages est souvent restreint, et l’intrigue offre le minimum de prolongements et de rebondissements : La fable du Corbeau et du Renard se contente de 2 personnages et dont la péripétie conduit à une simple inversion des positions, entre celui qui détient le fromage et celui qui ne le détient pas. C’est la parole du renard qui a opéré ce renversement, illustrant bien sûr le pouvoir de la flatterie.

Même si l’apologue est souvent plaisant à lire, il cherche tout de même à instruire son lecteur car il est porteur d’un enseignement à visée didactique et d’une morale qui fait réfléchir le lecteur et lui permet donc de se faire son propre point de vue vis-à-vis de l’opinion de l’auteur. L’apologue convainc un auditoire plus ou moins jeunes car il retient l’attention du lecteur en mettant en scène des personnages qui parlent et pour les petits comme pour les grands, l’apologue enseigne la vérité en procurant un savoir sur le monde et sur l’Homme.

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