Quelles sont les conséquences de la crise économique en 1929 sur l’Amérique latine ?

Quelles sont les conséquences de la crise économique en 1929 sur l’Amérique latine ?

La crise de 1929 touche de plein fouet les Etats latino-américains dont les économies sont essentiellement organisées autour de l’exportation de matières premières vers les pays industrialisés. Appelée la “Grande dépression”, la crise qui débuta en 1929 marqua les esprits par son ampleur inédite et les drames qui s’ensuivirent. Commencée aux États-Unis, suite au krach boursier de Wall Street du jeudi 24 octobre 1929, elle se diffusa rapidement à l’Europe et au reste du monde entre 1930 et 1932. Crise économique et financière, elle devient rapidement multiforme, affectant les sociétés par le chômage de masse et la misère et provoquant une remise en question des gouvernements impuissants à résoudre cette crise. Nous avons à notre disposition des documents qui nous permettent de comprendre un peu plus cette crise de 1929.

Nous nous demanderons donc quelles sont les conséquences de cette crise économique en 1929 sur l'Amérique latine ?

Afin de répondre à notre problématique, nous nous intéresserons tout d’abord aux conséquences économiques qui ont touché l’Amérique latine après cette “Grande dépression”. Cette première partie nous amènera à nous pencher sur les conséquences politiques qui ont suivi cette crise.

Avec la généralisation des politiques protectionnistes et la contraction du commerce mondial, la crise se diffuse en Amérique Latine dont l’économie est largement tournée vers l’exportation de produits agricoles en Amérique du Nord et en Europe. En effet, comme le document 1 le montre, les volumes d’exportations ont énormément baissé. Ceux-ci ont diminué de -71,2% au Chili, -47,9% pour Cuba et de -41,5% pour le Mexique. Ces diminutions ont causé l’appauvrissement de ces pays ainsi que des stocks innombrables de diverses denrées. En effet, on retrouve sur le document 4, le Brésil, premier exportateur mondial de café qui possède donc une économie exportatrice fondée sur la vente de ce produit et de caoutchouc. Cela va créer d’énormes pertes puisque suite à la crise de 1929, les acheteurs internationaux tels que les Etats-Unis ou les pays européens, ne pouvant se permettre d’acheter ce produit, arrêtent les échanges. Le café, par exemple, va alors servir de combustible pour les locomotives. De toute évidence, comme nous l’indique graphiquement le document 2, le volume des exportations n’est pas stable pour six pays d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba et Mexique) puisqu’il baisse de 100 en 1929 à 80 en 1930 pour augmenter jusqu’à 90 %un an plus tard mais va diminuer de nouveau jusqu’à atteindre les 70. Ce phénomène sera le même pour le volume des importations, c’est-à-dire l’entrée de produits venus d'autres nations, qui lui diminue jusqu’à atteindre le seuil des 40 en 1932. On peut également observer la baisse du produit national brut passant de 100 en 1929 à 83 en 1932, au cœur de la Grande Dépression. Pour finir, le document 3 intitulé “L’Estado Novo au Brésil” explique que les pouvoirs publics “deviennent les principaux soutiens du développement économique et de l’industrialisation du pays”. Comme nous le montre le document 5 avec la création de la première

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